lundi 15 octobre 2012

Le rosé, c'est pas qu'en été...


Mettons fin à deux clichés trop répandus :

1- Le rosé, c'est pas vraiment du vin

2 - Le rosé, ça se boit frais en été

1 - Le rosé mérite sa place dans la grande famille des vins. Sa vinification est souvent plus proche de celle des vins blancs même s'il est produit avec des raisins "noirs" (voir explications ICI). D'où une couleur plus "girly" que les autres vins. Ses spécificités lui permettent justement d'avoir les avantages du rouge et du blanc sans leurs "inconvénients" : il a la texture, la finesse et la fraîcheur d'un blanc, mais la puissance et l'expressivité d'un rouge, ses tannins en moins.

Du coup, il peut être à l'aise sur des plats où les deux autres "couleurs" sont à la peine : plats épicés avec une chair délicate, paella, mets riches en ail et en tomate, pizza...

Par contre, pour pouvoir l'apprécier à table, il ne faut pas le servir glacé. Car alors, on perd le goût et on fait ressortir l'acidité, et on dirait alors le pire des vins blancs. On en arrive alors au point suivant



2 - C'est sûr que si vous vous forcez à boire le mauvais rosé que votre beau-frère vous a ramené de ses vacances en Provence, peut-être faut-il le boire glacé pour qu'il passe. Mais si vous avez un rosé bien épicé avec une belle matière, il peut supporter à l'instar des blancs des températures plus élevées. Sa texture gagnera en douceur et en ampleur. Sa richesse et son expressivité  seront à leur optimum. J'ai testé le Clos de la Procure 2010 à 17° avec des bouchées de poulet Tandoori. Le mariage était superbe. Le gras du vin enveloppait le plat, et les épices renforçaient paradoxalement l'acidité de celui-ci. Le rosé bu seul, on la sentait beaucoup moins. Bref, un accord mets & vin parfait ! Alors que  ce même rosé bu frais aurait perdu de son intérêt, et que le mariage avec un blanc ou un rouge n'aurait probablement été aussi magique.


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