dimanche 28 avril 2013

Vouvray la Coudraie 2004 : très beau !


J'avais fait un accord d'anthologie avec le Vouvray les Morandières 2004 du défunt domaine Lemaire-Fournier. Je me demandais ce que pouvait donner l'autre cuvée du domaine, la Coudraie. Eric R. m'avait dit qu'elle était oxydative. Je m'attendais donc à un truc un peu bizarre (mais j'ai l'habitude, hein).

Allez, j'ouvre, on verra bien...

Déjà la robe est superbe : de l'or en fusion aux reflets cuivrés.

Le nez n'est pas si zarbi que que ça : il sent intensément la pomme tapée, le baerewecke et la gelée de coing, et puis un peu la fleur tilleul qui sèche au soleil (souvenir de vacances chez ma mémé de Bagnères de Bigorre). Un nez de chenin bien mûr et évolué. Mais pas oxydatif, à mon sens.

La bouche est d'une belle ampleur, tapissant le palais d'une matière douce (dans le sens pas agressif, car il n'y a pas de sucre) fine et généreuse, avec ces arômes de coing à la limite de l'obsédant. Et une superbe amertume qui monte crescendo jusqu'à la finale , puissante, expressive,  très persistante sur des notes de coing,  de pomme séchée et d'épices.

Un très beau vin à partager plutôt avec des amateurs de vins typés car il est vraiment hors norme, mais franchement épatant... pour un prix encore plus épatant : 8.10 € (ridicule, hein ?)


Lorsqu'on a un vin de ce niveau, c'est dommage de se l'écluser juste avec des P'tits Tucs. C'est bon, mais il mérite mieux. C'est plus trop la saison des coings, mais on trouve encore des bonne pommes sur le marché de mon village. 

J'ai en fait un "curriz". J'ai d'abord fait revenir des blancs de poireau (j'avais plus d'oignon) dans une poêle avec un de beurre, et je les ai laissés fondre doucement à couvert. Puis je les ai déglacés avec du Rivesaltes ambré jusqu'à les caraméliser. J'ai ajouté quelques pommes en quartier, une belle giclée de Rivesaltes et du curry, un peu de bouillon de volaille, et j'ai laissé mijoter tout doucement. 

Parallèlement, j'ai fait cuire du riz avec mon four vapeur (1ère fois que je tentais : extra), et je l'ai rajouté à mon premier mélange, et j'ai remis à feu très doux trois minutes, le temps que tout s'intègre bien.

Le mariage avec le vin était vraiment extra. On avait l'impression qu'ils étaient potes depuis toujours ;-)

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