mardi 6 août 2013

Gaïa : rencontre avec Guillaume Bouvet


Je vous avais parlé de Guillaume Bouvet en octobre dernier. Pour ceusses qui ne n'en souviennent pas (ou qui n'ont pas lu l'article), ce Savoyard d'origine s'est installé à un jet de pierre de l'appellation Faugères (et pas besoin d'avoir la force d'Obélix : son domaine est  vraiment à la frontière de cette celle-ci : vous faites un pas : vous y êtes !). Il a acheté 10 hectares de terres qui portèrent jadis de la vigne, et qui ont eu le temps de longuement se reposer. Cela présente deux avantages (et aussi un défaut, tout de même : il n'a aucune vieille vigne) :

- il plante les cépages dont il a envie sans se soucier de l'appellation (tout est en Vin de France)

- ses terres sont exemptes de viroses : du coup, il peut vendre les bois de taille d'hiver aux pépiniéristes locaux qui s'en servent pour faire des plants. Guillaume a même planté deux variétés de porte-greffes (Fercal et Gravesac)  dont il vend les bois au mètre. La photo ci-dessous vous montre à quoi ça ressemble :


Il n'a planté pour l'instant que 4 hectares de vignes.Cela lui permet de tout faire lui-même, à la vigne, au chai, mais aussi les démarches commerciale. Comme ça marche plutôt bien, il est probable qu'il n'augmente pas la taille du vignoble, car il serait alors obligé d'embaucher du personnel, et ce serait du coup beaucoup moins rentable...

La plupart de ses terres sont argilo-calcaires (avec pas mal de fer, d'où la couleur ocre rouge) mais curieusement, elles sont acides comme la voisine et schisteuse Faugères. Le mystère de la géologie...


Le cuvier est plutôt simple, mais tout est mis en oeuvre pour faire du bon travail : les cuves ne sont pas réfrigérées, mais la pièce où elles se trouvent, oui. Ce qui permet de refroidir la vendange en cagette avant de l'encuver par gravité, et de pouvoir faire des macération préfermenaires. Les extractions sont faites essentiellement par pigeage. Une fois la fermentation achevée (ou pas, selon les cuvées), il écoule le vin de goutte dans une autre cuve, et vide le marc en cagettes qu'il verse dans le pressoir.


L'entonnoir géant évite qu'il en mette à côté. La plupart des élevages se font en cuve. Il y a juste une cuvée qui  voit le bois, dans des barriques de quatre vins, pas trop aromatisantes, donc.


La mise en bouteille est artisanale, au fur et à mesure des besoins. Comme le dit Guillaume Bouvet, il est autonome, ne faisant pas appel à un prestataires de service. Itou pour l"étiquetage qui peut même être personnalisé selon la demande des clients.


Un peu comme chez Astérix, toute histoire finit par un banquet une dégustation. Je me suis alors aperçu que l'Harmonie 2010 était un peu plus corsé que le 2009 que nous avions découvert à l'origine. Par contre, le 2011 qui devrait arriver dans quelques mois retrouvera l'apparente légèreté du 2009. Vraiment le type de vin dont tu boirais des seaux. 

Il est bien possible que d'autres références arrivent d'ici peu, car la gamme est vraiment sympa :-)


Merci à Sophie et Guillaume Bouvet pour leur chaleureux accueil
(dans tous les sens du terme, vu la T° élevée du jour...)

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