vendredi 31 janvier 2014

Visages de vignerons, le retour (jour 1)



Vous aviez beaucoup apprécié la série de portraits que j'avais faite l'année dernière. En voilà une nouvelle, prise le premier jour dans les Off's, avec un peu les mêmes et quelques p'tits nouveaux, avec en prime le repas pris le soir au Domaine de Verchant.


Francis Boulard


Marc Pesnot (la Sénéchalière)


Mireille et Patrick Meyer


Emile Hérédia (Montrieux et les Dimanches)


Elian Da Ros


Xavier Ledogar


Mireille et Pierre Mann (Mas des Caprices)


Dominique Andiran et Frédéric Palacios (Mas de mon père)


Marc Pénavayre (château Plaisance)


Elisabetta Foradori


Paul Reder (Comberousse)


Marc Castan (Mamaruta)


La salle prête à nous accueillir


Ne pas se gourer de couvert...


Le menu


Les beurres Bordier


Soleil d'hiver


Joue de boeuf braisée, purée de panais


Fromages by Bordier


Poire Comice/ châtaigne/vanille

En bonus, un "selfie"


 Ca, c'est pour ceux qui diraient  "heu, il photographie les autres, mais lui on ne le voit jamais..."

jeudi 30 janvier 2014

Le Côt, c'est bôôô !!!..


On va à Montlouis pour acheter du Ch'nin. On en trouve, bien sûr, et du bon. Mais pas que : nous avons aussi ramené dans notre étonnante besace du Côt. Le Côt, c'est le nom du cadurcien Auxerrois en Loire, et que les Bordelais et les Argentins appellent Malbec. Ici, il est issu de vieilles vignes. De vraies vieilles vignes, certaines dépassant le siècle. Afin de ne pas trop extraire de tannins, Xavier Weisskopf fait une vinification en grappes entières façon beaujolaise, suivi d'un élevage en barriques de deux vins. S'il a obtenu la douceur souhaitée, il a réussi à conserver la particularité du cépage en n'ayant pas une aromatique "carbonique" sur le bonbon anglais et la banane. Ouffff....

La robe est d'un violacé intense.

Le nez est  frais et fruité, sur la prunelle, le cassis, avec une petite touche balsamique/végétale qui apporte du  peps (probablement la rafle).

La bouche est ample, douce, juteuse, avec beaucoup de fraîcheur et des tanins veloutés. On sent une sacrée concentration, tout en restant fin et d'une buvabilité extrême

La finale est tonique, avec une belle mâche gourmande, et toujours cette petite touche végétale qui excite agréablement les papilles.

Bref, un très joli vin  offrant un nouveau visage à ce cépage que l'on croyait bien connaître. Au vu de la qualité, le prix (11 €) me semble très raisonnable.

A carafer une petite heure si possible ou bien servir dans de larges verres.


dimanche 26 janvier 2014

À nous, Montpellier !


Comme les années précédentes, c'est reparti pour trois jours à Montpellier. D'abord une journée de "Off" avec les Vins de mes amis et les Affranchis, puis deux jours à Millésime bio. Nous serons donc absents de lundi matin à mercredi soir. Vos commandes seront donc expédiées au plus tôt jeudi. Nous les traiterons par ordre de priorité : merci de nous signaler si vous voulez la recevoir rapidement.

On vous racontera, 'videmment ;-)

Amicalement,

Les Eric's



vendredi 24 janvier 2014

BMV : pas besoin de s'endetter pour boire bon !


Cela fait plus d'un an que me disais "il va falloir que je goûte cette cuvée" et puis, il y avait toujours d'autres priorités. Eh bien, maintenant, c'est fait, et je suis déçu en bien, comme disent nos amis suisses. Je veux dire par là que c'est au-delà de toutes mes espérances à son encontre.

BMV, ce sont les initiales de Bourboulenc/Marsanne/Vermentino, les trois cépages qui composent ce vin et proviennent de la belle région de la Clape, entre Narbonne et la Méditerrannée, l'un des plus beaux secteurs du Languedoc. La vinif et l'élevage en cuve préserve l'expression aromatique des 3 compères, et ça donne quelque chose de vraiment passionnant. En même temps, lorsqu'un vin est signé Jeff Carrel, on n'est jamais dans l'anodin, car l'homme aime surprendre et étonner. 

La robe est jaune clair, brillante.

Le nez intrigue par son côté changeant : d'abord sur la tarte au citron, il évoque ensuite la verveine du Velay, puis fait un détour sur les terpènes d'agrume qui feraient quasiment penser à un Riesling, pour finalement stabiliser au bout de quelques heures sur les fruits rouges : jamais je n'ai autant senti la fraise et la framboise sur un vin blanc !

La bouche est ronde, fraîche, à la fois très goûteuse et très désaltérante. Le genre de vin dont tu boirais des seaux entiers sans te lasser. Donc limite dangereux (vous n'êtes pas sans ignorer que vous devez consommer toute boisson alcoolisée AVEC MODÉRATION).

Jolie finale sur le citron confit, avec une mâche  gourmande, et toujours ces petits fruits rouges qui persistent...

BMV... on se dit que c'est forcément cher. Ben non, même pas : 6.80 € seulement. Étonnant, non ?




jeudi 23 janvier 2014

Géorgie, un voyage dans le temps !

 

Passionnante vidéo des archives multimédias de l'Unesco sur l'élaboration du vin en Géorgie, berceau de la viticulture et de la vinification.
Des techniques qui remontent à plusieurs milliers d'années. Des pépins âgés de plusieurs milliers d'année ont été retrouvés ! Ainsi qu'une jarre en terre cuite de 8000 ans.



4 parties dans cette vidéo de 10 minutes
- archéologique
- fabrication des kvevris
- viticulture
- vinification
Vous y reconnaîtrez John Wurdeman de Pheasant's Tears à 7 min 50 s


Chiroubles : plus c'est long, plus c'est bon !



Avec le vin , il faut parfois s'armer de patience pour le découvrir sous son meilleur jour. Ce fut le cas avec ce Chiroubles de Paul-Henri Thillardon qui vient d'arriver dans notre entrepôt.

Ouvert le vendredi à peine la palette défilmée,  il est fermé et présente des notes de réduction (pas vraiment désagréables , mais pas vraiment plaisant non plus).

Regoûté lé dimanche, il se présente déjà mieux. La réduction a disparu et le fruit apparu.

Le lundi, c'est un vrai plaisir d'humer ce nez fin, entre tubéreuse, ronce et prunelle.

La bouche s'avère ample, fine, harmonieuse, avec un toucher de bouche aérien, et une belle tension.

Cela se conclut sur une belle mâche gourmande, avec des notes végétales du plus bel effet. Un très bon vin, donc, à condition d'être patient (un carafage doit permettre d'arriver au même résultat en quelques heures).



mercredi 22 janvier 2014

Un bijou en or pour 9.90 €



Afin de savoir si j'allais le servir à mon prochain repas-dégustation à Saint-Yrieix, j'ai ouvert une bouteille de Pacherenc 2012 du domaine Capmartin. Je m'attendais à boire un vin correct – un vin doux à 9.90 €, faut pas trop lui en demander, hein – et en fait, il s'est avéré être très (très) bon. Certes loin des meilleurs liquoreux bus dans mon existence, mais il dégage une pureté de la plus belle espèce qui m'a vraiment ému. La larmichette n'était pas loin...

Je ne vous fais pas un topo sur la robe : vous la voyez aussi bien que moi. De l'or liquide !

Le nez est fin, pas du tout exubérant, délivrant des notes d'ananas, de mangue et une pointe de truffe (les Manseng sont les cépages qui contiennent le plus de sulphure de diméthyle, molécule qui donne le goût de truffe... à la truffe).

La bouche est ronde et fraîche, d'une pureté cristalline, tendue par une acidité fine et droite comme un laser. Seule les arômes de fruits confits vous rappellent que vous êtes en train de boire un vin moelleux, car ici, rien de gras ou de de voluptueux.

On retrouve ceux-ci dans une finale gourmande, avec un beau retour sur la truffe, sans aucune sensation de sucrosité. En, fait, le sucre ressort plus par contraste si vous mangez quelque chose de salé avec (fromage à pâte persillé, vieux gouda, foie gras). C'est justement ce contraste qui est assez excitant, et qui autorise de jolis mariages.

En tout cas, ce vin a passé brillamment son examen : je le sélectionne pour un prochain repas :-)




mardi 21 janvier 2014

Sérenité, j'écris ton nom !



Après une belle rencontre avec les vins de Pierre Richarme en juin dernier, nous avons décidé de faire rentrer à Vins étonnants la production du domaine Pero Longo. Ils ont le mérite d'être en biodynamie tout en restant abordable financièrement, alors que souvent, les prix des vins corses découragent les amateurs de s'y intéresser (et c'est bien dommage).

Cette cuvée Sérénité 2012 est un 100 % Vermentino planté sur arènes granitiques, vinifié et élevé en cuves. Donc rien qui ne masque la pureté du cépage (appelé aussi Rolle en Provence).

Il a une belle robe or clair que l'on devine avant même d'avoir ouvert la bouteille (à conserver à l'obscurité car non protégée des UV).

Le nez évoque la pêche et l'amande fraîche, avec une petite touche de fenouil.

L'attaque est d'une fraîcheur cristalline, faisant vite place à la rondeur, avec une chair dense, fruitée et gourmande et une sensation minéral montant crescendo, aboutissant à une finale délicieusement astringente (écorce d'agrume), marquée par des notes salines (la mer n'est pas loin).

Le lendemain, le vin a gagné en gras et en ampleur , avec un nez plus fume, mais surtout plus d'allonge.

Un vin parfait pour accompagner un bar ou un cabillaud (au fenouil ?) à un prix raisonnable pour un vin corse (13.40 €).


dimanche 19 janvier 2014

L'instant Madiran : cuisine du Sud-Ouest obligatoire !


Nous venons de recevoir les Madiran et Pacherenc du domaine Capmartin. Histoire d'en causer, je trouvais intéressant de déguster la "petite cuvée" du domaine : l'instant Madiran. Il est décrit par le domaine comme souple. J'avoue qu'un Madiran souple, ça m'interpellait quelque peu, car ce n'est pas le premier qualificatif qui vous vient en tête. 

Dimanche vers 11h30, juste après avoir mis mon plat au four, j'ai donc débouché la bouteille. Je goûte : outch.... je n'ai pas la même notion de la souplesse que les gersois ! Peu de dire que les tannins ne sont pas fondus. Ca accroche sévère. Du coup, je le carafe en me disant que ça ne peut pas lui faire de mal.

Mes panais au confit de porc sortent dorés et moelleux de mon four vapeur.  C'est le moment de regoûter le madiran. Bu seul ça accroche toujours. Mais à peine commencé-je à attaquer le confit que le vin se transforme. Les tannins se fondent instantanément, et on a alors un vin dense et fruité, avec beaucoup de fraîcheur, aux arômes de cassis et de mûre. La finale est désaltérante et légèrement poivrée, s'accommodant idéalement du plat : l'alternance entre le boire et le manger est parfaite !

Bu le soir, toujours en carafe, les tannins se sont un peu assouplis. Et dès que vous mangez avec, le vin gagne en gourmandise.

Bon, bref  : ne vous attendez pas à boire un Merlot souple et gourmand. Vous avez bien affaire à un Madiran qui a le mérite d'être sur le fruit (pas de barrique intempestive). Et pour 6.40 €, il n'y a vraiment rien à redire !


vendredi 17 janvier 2014

Vin coeur in Monnaie...



Ce blog vous conte l'histoire de 3 "allumés" qui ont décidé de remettre en état une vieille parcelle de vignes située à Monnaie en Indre-et-Loire, composée d'hybrides 5455 et de Chambourcin et de quelques pieds de Sauvignon blanc.
La découverte de cette parcelle a eu lieu il y a un an environ et le travail de la vigne -si on peut l'appeler ainsi au départ- a commencé au printemps 2013. 
Alors suivez-les dans notre aventure au gré de des posts riches en photos sur

http://vincoeur.blogspot.fr/

Ce blog vous montrera également en images la vie d'un vignoble au jour le jour.

Quelques infos sur les hybrides
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chambourcin
http://lescepages.free.fr/chambourcin.html

http://lescepages.free.fr/plantet.html

Par info, vous trouverez sur vins-etonnants.com du Baco et du Seibel 5455 et du Rav par 6 (en rupture momentanée)

Notre gamme de Gamay s'agrandit !


Comme avec le Roucaillat,  j'ai récupéré une bouteille ouverte par Eric R., ouverte la veille chez lui. Lui l'avait trouvé plutôt solide et fermé. Apparemment, les 24 h d'aération dans une bouteille  à moitié vide ont été super bénéfiques pour ce Gamay de Touraine de Xavier Weisskopf, l'une des étoiles montantes de Montlouis que nous venons de référencer (pour une visite guidée, faites un tour chez Gildas).

La robe est violacée et opaque.

Le nez est expressif sur la confiture de mûre, la violette, avec une touche lactée.

La bouche est ronde, pulpeuse, avec une matière dense au fruit intense, une fraîcheur impressionnante, l'acidité étant bien présente mais totalement intégrée à l'ensemble. Il y a une très légère touche végétale, mais elle me semble pertinente, apportant du peps à l'ensemble.

La finale dégage une rusticité noble, épicée, celle dont on se régale, comme cela était le cas avec Brise d'Aunis.

Assurément un très beau Gamay, dans un style très différent du Beaujolais (et très différent aussi des gamays de Loire habituels, souvent insipides).


jeudi 16 janvier 2014

Petillant naturel de Barth : TOP !



C'est un pétillant naturel (qui n'a donc subi qu'une seule fermentation) mais il ressemble beaucoup à une méthode champenoise traditionnelle. Contrairement à beaucoup de Pet' Nat', il ne reste ici pas de sucres, et le taux d'alcool est celui d'un vin "normal" : 12.5 °. Tout ça pour dire que ce n'est pas une "sous-bulle", mais qu'il peut remplacer au pied levé un Champagne sans que personne ne s'en rende compte. Sachant que l'on est ici plutôt dans un style "Brut Nature", je le déconseille aux amateurs de bulles généreusement dosées.

Au niveau assemblage, c'est typiquement alsacien. Comme nous n'avons pas le droit d'indiquer les cépages sur le site, l'ami Eric R. s'est fendu d'une belle devinette que je ne résiste pas à vous citer : "pour trouver le cépage des premiers 80%: Guy Roux le fut longtemps alors qu'il était entraineur d'une équipe de Ligue 1 de foot... Un indice pour les "non footeux", il commence par un A et finit par "ois". Les 20% restants sont ici d'un cépage qui produit des rouges très connus dans le département français qui porte le numéro 21 ... "

Donc, la robe est or pâle, avec des bulles fines et assez nombreuses

Le nez fin et assez intense évoque la croûte de pain qui sort du four, le pollen frais, le miel, puis après aération la  poire et le coing.

La bouche est à la mûre et fraîche, avec une matière dense, vineuse, et une  bulle subtile et titillante. L'ensemble est idéalement tendu sans que l'acidité ne soit trop saillante.

La finale est expressive, avec une fine mâche mêlée d'amertume, avec des notes persistantes sur le coing et la pomme tapée.

Une jolie bulle à un prix très raisonnable (11.90 €) qui devrait accompagner des crustacés ou même une volaille à la crème.


mercredi 15 janvier 2014

Roucaillat 2010, à mi chemin entre Jura et Jerez



Souvent, c'est Eric R. qui a le droit de finir les bouteilles que j'ai entamées ;-) Ce coup-ci, ce fut l'inverse : arrivé au bureau, je vois une bouteille de Roucaillat qui m'attend sur la table. Il faut croire qu'elle était bonne, car il y a juste de quoi se servir un verre... mais quel verre !

Une robe superbe entre le doré et le cuivre.

Un nez intense entre le curry, le safran, le zeste d'orange, l'abricot sec...

Une bouche très ample, ronde, caressante, avec une matière concentrée et épicée, avec un équilibre superlatif.

Une finale riche, généreuse, longue sur les fruits secs, les épices, tout en restant parfaitement sec. Superbe.

Je le vois aussi bien avec un vieux comté (ou vieux cheddar) qu'avec un tajine, des moules au safran, ou des tapas (anchois, jambon cru...) Et tout ça, pour 9.90 € ? On vit vraiment dans un drôle de monde....



mardi 14 janvier 2014

Bon anniversaire, Alban !


Facebook, c'est tout de même bien pratique : il vous est rappelé en temps utile l'anniversaire de vos amis. Hier, j'ai donc eu eu message me prévenant qu'aujourd'hui c'était celui d'Alban Michel, vigneron non-conformiste installé dans les Corbières. Cette vidéo vous donnera un aperçu du personnage :



Forcément, je devais ouvrir une bouteille pour la boire à sa santé ! Liberterre me paraissait parfait pour l'occasion : le nom de la cuvée définit bien le personnage. Les ballons illustrent bien la fête qu'Alban ne manquera pas de faire aujourd'hui. Et puis j'avais envie de la re-déguster après l'avoir découvert en juin dernier aux Anonymousses

La robe est pourpre violacée, version bien sombre.

A l'ouverture, le nez est un peu réduit, apportant des notes "nature". Il faut donc suivre les conseils du domaine (et d'un site nommé Vins étonnants)  : bien l'aérer, si possible en le carafant. Et là, ça pète de fruits noirs bien mûrs, d'épices, avec une touche herbacée (menthe, eucalyptus) qui donne de la fraîcheur.

En bouche, c'est à la fois très souple et très intense. On sent à peine les tannins tant ils sont fins, et en même temps, on perçoit une p... de matière (le bébé fait tout de même 14.5°). Et surtout, c'est très tonique, et joyeux. Comme Alban, quoi.

Les tannins apparaissent en finale si vous le buvez le vin seul. Pat contre, avec un agneau de 7 heures, ils doivent passer comme une lettre à la poste. On ne doit alors que sentir les épices et les notes réglissées. 

Ce vin me paraît une bonne initiation aux Vins nature, car il l'est assurément, sans l'être "trop" non plus. 




lundi 13 janvier 2014

Y a encore du Ganevat... mais le répétez pas !...


Il n'avait fallu qu'une journée pour mettre à mal le stock de Grands Teppes et de Chalasses Vieilles Vignes de Jean-François Ganevat, et quelques uns de plus pour Florine ou Chalasses Marnes bleues. Et puis il y a les négligées, comme Grusse en Billat ou les Chamois du Paradis qui pourtant ne déméritent pas. Vous me direz, c'est très bien comme ça : il reste du Ganevat à acheter pour les retardataires ;-)

Autant je ne pouvais m'offrir le luxe d'ouvrir les deux grandes cuvées du grand vigneron – ça se vend sans avoir besoin de vanter le produit – autant il relevait du service public d'ouvrir une bouteille de Grusse pour vous dire Ô combien kelle est bonne :-) Ne me remerciez pas : on a le sens du sacrifice ou on l'a pas...

Une belle robe dorée, lumineuse, même.

Le nez est fin, précis, sur le beurre frais, le citron confit, les fleurs blanches, avec une petite touche terpénique.

La bouche est droite, tendue, limite chablisienne, mais elle dévoile progressivement une matière beaucoup plus murisaltienne, ronde, pleine et douce. 

On ne tombe toutefois pas dans la mollesse, grâce à une finale intense, prégnante, tonique, très citronnée avec juste ce qu'il faut d'amertume et d'astringence. 

À noter une résistance à l'air assez impressionnante pour un vin sans sulfites ajoutés. 


vendredi 10 janvier 2014

L'année démarre éclectique


Mercredi soir avait lieu la première soirée de l'année du club de dégustation de Saint-Yrieix que j'anime. Comme d'habitude, c'était très éclectique, parfois déconcertant, mais c'est comme cela que l'on progresse (sinon, autant rester chez soi).


Avec les gougères...


Clair de Bulles, une méthode ancestrale 100 % Clairette signée Emile Hérédia. Tout le monde est charmé par la délicatesse des bulles. Par contre, il y a un peu trop de sucre pour ce début de repas. Ce vin aurait été probablement plus à son aise avec une tarte aux pommes au dessert. Mais en tout cas, c'est une sacrée découverte car ça ne ressemble à rien de connu...


Avec une crème brûlée de foie gras...


Le Divin 2002  de Panisseau. Pas tout le monde n'est préparé à boire un blanc sec de 12 ans d'âge, entre agrumes confits, miel, fruits secs, cire. Il y en a qui adorent, d'autres moins. Mais tout le monde reconnaît le côté éducatif, de voir comment évolue un vin en une décennie. L'accord avec la crème brûlée fonctionne bien, même si j'avais plus songé au départ à le faire avec une terrine de foie gras classique.


Avec le magret de canard, sauce aux framboises


Ikebana, mon dernier coup de coeur ! Celui-ci met tout le monde d'accord : un nez superbe, une bouche avec une rare pureté de fruit. Un seul petit reproche : il est servi un peu trop frais. C'est vrai qu'il ne fait pas trop chaud dans notre entrepôt, et les quelques heures dans le bureau n'ont pas suffi à le réchauffer ;-)


Avec les pâtes dures...


Vaihana de l'ami Floréal. Je n'étais pas certain de l'accueil que recevrait cet Ugni blanc bien mûr un peu évolué (c'est un 2007). En fait, il a majoritairement bien plu. il faut dire que l'accord avec les fromages était vraiment très bien (renforcé encore avec la poudre de curry).


L'accord le plus évident : une vendange tardive de Tannat avec un coulant au chocolat et un coulis de fruits noirs. Le dessert était  vraiment nécessaire, car bu seul, le Tannat a du mal à faire oublier sa rusticité...  (c'est du Tannat, quoi...).

Le mois prochain, ça devrait être moins surprenant et plus pédagogique. Surpriiiiise...