mercredi 12 mars 2014

Un Sauvignon comme vous n'en avez jamais bu



Ça ne ressemble pas à un Sancerre. L'acidité y est plus subtile, et le vin plus mûr et aérien.

Ça ne ressemble à un Pessac-Léognan. C'est plutôt moins boisé et moins dense.

Ça ne ressemble à l'idée que l'on se fait d'un Sauvignon du sud, souvent pataud et marqué par les fruits exotiques bien mûrs.

Et ça ne ressemble pas non à un Sauvignon de Nouvelle Zélande. C'est moins explosif et "too much".

En fait, Puydeval ressemble à un vin de Jeff Carrel, c'est à dire à rien de connu. Enfin si , au Saint-Genis et à LBV, deux cuvées en blanc sec qu'il avait produites au début des années 2000, et dont je m'étais régalé (lire cet article de 2006 sur Saint-Génis 2002).

La robe est jaune paille.

Le nez oscille entre l'agrume confit, la feuille de menthe froissée, une touche de fruit de la passion et des fines notes d'élevage (vanille, grillé).

En bouche, c'est la claque : ample, aérien, tendu par une acidité arachnéenne, avec une matière douce comme si l'on vous caressait le palais avec de la soie sauvage. L'ensemble est très bien équilibré digeste, évident.

La finale se conclut avec une fine mâche gourmande mêlée d'amertume sur l'écorce de citron confit mêlée aux notes d'élevage, pas "pute" pour un sou (car je peux vite détester le boisé, mais là j'aime bien).

Je signale que le vin se dégustait mieux le lendemain de l'ouverture (boisé un peu moins présent).

Ah oui, j'oubliais le prix de cette jolie quille : 8.90 €. Ça vaut le coup (ou coût)  d'essayer, non ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire