mercredi 2 avril 2014

Maëva au bord de l'amer


Il y avait eu Martine à la plage. Il y aura désormais Maeva au bord de l'amer. Pourquoi ce titre étonnant ? Parce que vous êtes sur Vins Etonnants, pardi. Mais surtout parce que l'on a dans cette cuvée Maëva une belle démonstration de ce que peut apporter l'amertume dans le vin. Ce n'est d'ailleurs pas une spécificité de ce millésime, puisque j'ai lu un certain nombre de compte-rendus qui relevaient cette amertume dans le 2007.

Peut-être est-ce une signature du Colombard lorsque sa maturité est plus poussée que d'ordinaire, car on est loin ici des techniques et un peu froids Florembelle et Tariquet. Au vu du nez et de la matière, on sent que le raisin était doré, riche, généreux (mais  comme le Colombard produit peu d'alcool, cette "vendange tardive" ne fait que 13 °.

La robe est donc d'une belle couleur dorée, laissant échapper des larmes (de joie!)

Le nez est assez incroyable, riche, expressif, entre bonbon rappelant l'enfance, pêche rôtie au beurre et mangue.

La bouche est à la fois vive, tonique, et ronde, à la chair mûre et dense, limite onctueuse, avec une amertume qui monte crescendo pour exploser en finale, se mêlant a des notes de fruits confits et de compote de poire. À noter que s'il y a une certaine forme de douceur, il n'y a pas de sucre perceptible.

La belle Maeva danse vraiment sur le fil du rasoir sans toutefois s'y couper les pieds. Elle réclame par contre des plats qui s'en accommode : tajines au fruits secs, carbonade flamandes, fromages à pâte dure puissants (parmesan, Beaufort)... Une expérience qui ne sera en tout cas pas ruineuse, puis qu'elle ne coûte que 7.20€ la dose de 75 cl.



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