mardi 23 septembre 2014

Grittermatte, le retour


J'avais une légère appréhension à l'ouverture de ce Grittermatte 2013. J'avais tellement apprécié le millésime précédent qu'il devenait difficile qu'il me plaise autant, voire plus. Le bouchon en verre retiré, je verse dans le . Première inspiration : un peu déçu. Ce n'est pas la "bombe au yuzu" de l'année dernière. Je goûte : pas mal, mais un petit peu plat.
Ceci dit, je ne désespère pas et j'emmène la bouteille à la maison. Dès que j'arrive, je mets la bouteille au frigo pour qu'elle redescende un peu en température.
Une heure plus tard, je me reverse un verre pour voir où il en est....
La robe est d'un or assez clair.

Le nez aérien m'évoque les terpènes d'agrumes (ceux qui ont utilisé les lasures "bio" doivent savoir de quoi je parle), la cire d'abeille, la crème brûlée, avec une touche végétale (verveine fraîche) qui apporte un peu de peps.

La bouche démarre toute  en rondeur, avec ce qu'il faut de tension sous-jacente pour ne pas tomber dans la mollesse et une matière douce, presque impalpable. En cela il est assez proche du "toucher de bouche" de l'année dernière.

Arrivé en milieu de bouche, le vin change du tout au tout. Une colonne vertébrale apparaît, construite sur de nobles amers (écorce de pomelo). Elle monte crescendo pour finalement exploser en final dans une sorte de mini-tsunami sensoriel qui ne peut laisser indifférent. Sensation forte assurée.
Alors qu'il existe des vins qui font le maximum d'impression à l'attaque pour finir "tout petit",  celui-ci n'impressionne pas plus que cela au départ, mais à la fin, ça déménage sévère...
Au bout de 24 h d'aération (conservation au frigo puis sortie une heure avant consommation), la bouche a gagné en précision, devenant plus tranchante et cristalline. La finale est toujours aussi impressionnante. Je n'ai noté aucune trace d'oxydation.

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