vendredi 30 janvier 2015

Visite de l'Enclos de la Croix


L'Enclos de la Croix est devenu depuis 3-4 ans l'un de nos plus importants fournisseurs. Vous êtes en effet nombreux à nous acheter (et re-acheter !) les Enclos en trois  couleurs, de Fil en aiguille, la Folie, Oh Yeah... Comme il est situé à Lansargues à quelques kilomètres du Hall des Expositions de Montpellier, nous en avons profité pour visiter le domaine.


Au bord d'une route passante, celui-ci est ouvert au public toute l'année, et vu qu'il propose des vins bio à des prix très avantageux, m'est avis les clients de passage doivent facilement se laisser tenter dans leur belle boutique.


Bon, la gamme, vous la connaissez toute, ou presque ;-)


Nous vous annonçons d'ailleurs deux nouveautés dans les jours qui viennent...


Le domaine est en agriculture bio, donc. Un choix citoyen, car dans ce secteur, la nappe phréatique est très proche du niveau du sol. Donc, pour la santé de tous, il vaut mieux éviter de balancer des produits chimiques. 


Durant l'hiver, les moutons servent de "tondeuses mécaniques" tout en enrichissant le sol de leurs déjections. Plus écolo, on peut pas ;-)

 

L'encépagement est principalement constitué de Merlot, Cabernet Sauvignon et Franc en rouges, Petit Manseng en blanc. Ce qui explique que les vins blancs secs se font ici avec le  Cabernet Sauvignon ou le Merlot (en "blanc de noir").

 
Le cuvier est d'une grande simplicité : cuves béton pour les vinifications, en fibre de verre pour les garde-vins. L'hygiène est des plus rigoureuses afin de ne pas avoir de déviations, plus rapidement arrivées en n'utilisant pas de sulfites.


Quelques cuvées sont élevées en barrique dans une autre pièce.


Détail de l'orangeraie qui permet de préserver les pieds d'agrumes et les oliviers du gel...


et d'accueillir des groupes pour des dégustations (le domaine fait aussi gîte rural) 


 L'acanthe semble se plaire ici.




 Merci à toute l'équipe pour leur accueil !


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2 avenue Marius Ales
34130 LANSARGUES


jeudi 29 janvier 2015

Portraits de vigneron(ne)s, version 2015


Cette année, j'ai moins pensé souvent à sortir l'appareil photo. Ca m'est tout  de même arrivé quelques fois, et voici donc les clichés de Millésime bio (et autres Off's) 2015.


Franck Pascal (Jonc Blanc)


Nicole Bojanowski (Clos du Gravillas)


Niki Moser (Sepp Moser)


Thomas Pico (Pattes  Loup)


Fabienne Mann (Mas des Caprices)


Dominique Andiran (Haut Campagnau)


Giovanni Borelli (Azienda Casale)


Caroline et Marcel Gisclard (Emile et Rose)


Luc Michel (Zelige Caravant)


Alessandro Barossi (Cascina Corte)


François de Nicolaÿ (Chandon de Briailles)

Plein de bons vins, des accueils chaleureux, de la bonne humeur. Trois belles journées !

mercredi 28 janvier 2015

Petits dragons : rugir de plaisir !

 
Les sols du Permien proches de Malavieille gardent encore les traces du passage des dinosaures.  Les petits dragons rappelle qu'il existe toujours de drôles de créatures au bord du Lac de Salagou. L'une s'appelle Chenin et l'autre Petit Manseng. La première vient de la Loire, la seconde des terrasses  pyrénéennes. Les deux ont en commun une acidité marquée, même lorsqu'ils sont bien mûrs. Les réunir dans une cuvée est tout sauf banal, si ce  n'est unique. D'où l'appellation² Vin  de France, car le législateur n'a pas envisagé de lui trouver une case plus adaptée.
 
Ce nouveau millésime est peut-être le meilleur jamais produit de cette cuvée. Contrairement au 2012 de l'année dernière, ce 2013 est déjà très expressif et procure une grande joie à le déguster. Le plus dur, là, ce sera de ne pas tout boire dans les mois qui viennent.
 
La robe est or clair

Le nez fin et intense évoque le citron confit, l'ananas, le beurre et le pain grillé.

La bouche est ronde et ample, entre douceur et pureté éclatante, tendue et étirée par une acidité fine, ciselée. L'équilibre est vraiment superbe, sans lourdeur aucune, alors que le "bébé" pèse tout de même 14,5 % d'alcool... L'aromatique reste sobre, entre fruits exotiques et notes beurrées.

La finale possède une belle mâche soulignée par les nobles amers du chenin, avec toujours cette aromatique beurrée/grillée.

Pour les très rétifs aux notes boisées, je conseille de mettre ce vin de côté deux-trois ans. Les autres pourront se régaler dès ce jour avec par exemple un risotto au citron  confit, une lotte aux agrumes, une volaille cuisinée "thaï"..
 
 

mardi 27 janvier 2015

Ce vin est (vraiment) une fête !


Ce vin est une fête : cela pourrait n'être qu'un slogan gratuit comme on en voit quotidiennement, mais contrairement à la plupart des produits ''marketés", c'est ici du sérieux. Même si ce n'est que le "petit" vin de la propriété, on reste toutefois sur un volume réduit, une culture en biodynamie et un minimum d'intrants en vinification.

Sur un millésime difficile comme 2013, la question était : Elian Da Ros réussira-t-il à avoir la maturité suffisante sur les trois cépages de cette cuvée (Merlot, Cabernet Franc et Abouriou) ? A l'ouverture, une petite touche de "bourgeon de cassis" laisse pressentir qu'on va être borderline. En fait, après une bonne aération (18 h bouteille épaulée), elle a totalement disparu, laissant la place aux fruits noirs. Ouf.

La robe est pourpre violacé, limite opaque.

Le nez fin et frais évoque la mûre, la myrtille, avec une pointe de prunelle et d'épices.

La bouche est ronde et souple, au fruité et à la fraîcheur intenses, avec des tannins veloutés lui apportant une forme de plénitude.

La finale est plus ferme sans jamais tomber dans la dureté, avec toujours des fruits et des épices à foison. Sa relative puissance lui permet de supporter un confit de canard sans faiblir, bien au contraire, mais une belle pièce de bœuf épaisse devait aussi faire mouche.

24 h plus tard, le fruit est encore plus intense et plus ample. Là, c'est vraiment la fête !
 
 


lundi 26 janvier 2015

Montpellier, le retour



Nous allons revoir Alessandro, Jérôme, Jeff, Jean-Luc, Céline et les autres. Comme à chaque fin janvier, c'est le retour de Millésime bio où nous pouvons  dans le même bâtiment et quelques "offs" rencontrer une bonne partie de nos fournisseurs, mais aussi en découvrir de nouveaux.

Nous ne pourrons commencer à réexpédier que jeudi prochain. En attendant, c'est lever de coude toute la journée... Pffff, quelle vie ;-)

vendredi 23 janvier 2015

Retours et nouveautés


Janvier est censé être un mois plus calme que décembre en terme de ventes. Certes, il l'est. Mais pas suffisamment pour vous préparer une longue et belle newsletter. Donc voici en version courte les nouveautés les plus notables, ainsi que le retour d'autres cuvées disparues depuis plus ou moins longtemps.

En ALSACE, quelques nouveautés chez Meyer : le Pinot gris sec 2013 et le Sylvaner Zellberg 2013. Et le retour du Riesling 2013 que vous aviez apprécié, ainsi que du Grittermatte.


Chez Rietsch, un Gewurztraminer Vendanges tardives vient de rentrer, et nous avons reçu de nouvelles bouteilles de Coup de coeur, de Crémant Extra Brut et de Zotzenberg Kappel.


En LOIRE, nous avons référencé les deux cuvées haut de gamme du domaine des Huards : Ouvrage en rouge et la Haute Pinglerie en blanc.

A noter aussi le retour du Sauvignon, du Côt et du Chenin Vinifera de Marionnet.


Si l'on descend jusqu'à la source de la Loire, on arrive dans le FOREZ,  et la nouvelle cuvée des Verdier-Logel, Apprendre à lyres. Nous en avons profité pour nous réapprovisionner en Cuvée des gourmets. Sur la même palette, nous y trouvons aussi Lie 2013 du Gaec du Pic, ainsi que Seibel 2013 (une petite merveille !).


Dans le secteur Savoie/Bresse/Dauphiné,  nous pouvons signaler le retour du P'tit Canon de Jacques Maillet, et un réapprovisionnement en Pinot noir, Mondeuse, Roussette du producteur.

Nous avons fait une nouvelle commande chez Franck Peillot : la Roussette et le Pinot noir sont donc de nouveau disponibles.


Nous en avons profité pour prendre chez Nicolas Gonin l'Altesse 2013 ainsi qu'un assemblage Persan/mondeuse 2013.


En RHÔNE, nous avons référencé le Séguret 2011 d'Eric Texier et refait le plein de Chat fou et de Vaison la Romaine. Dans la même région, nous avons reçu le Saint-Joseph La Source et le Crozes Hermitage la Matinière de Ferraton.

Nous avons reçu aussi les nouveaux millésime de Marginal et Chardon Marie ... du domaine des Chardons.


En LANGUEDOC, c'est un véritable show Jeff Carrel avec la naissance de Lilac wine et Bistrologie, et le coming back de Goldfisch après des années d'absence.

Signalons que Caminarèm du Mas des chimères est passé au millésime 2012. Contrairement au Nuit grave qu'il faut attendre un peu, il peut se boire dès aujourd'hui.


Dans le SUD-OUEST, signalons le retour du Vin est une fête, de Sua Sponte et d'Outre rouge d'Elian da Ros ; du Rouge qui tache et du Blanc qui tente de Stéphanie Roussel (Lassolle) ; du Montis Regalis, du Ruminant des vignes et du Soyeux de Dominique Andiran. Ainsi que le référencement de deux cuvées de Jurançon de Camyn Larredia : Au Capceu et Costat Darrer. Et le Jurançon doux Happy Hours ... de la famille Hours.

Si l'on considère que Bordeaux est dans le Sud-Ouest, rajoutons le Canon Fronsac de Gonzague Maurice.


Pour finir, quelques vins étrange(r)s : le Mtsvane 2012  de Géorgie, le Vitovska, la Malvazija, le Rebula et le Teran de Slovénie, le Pinot Grigio de Radikon (Vénétie)...
 
 
En début de semaine, nous serons absents car en déplacement à Millésime Bio à Montpellier. Nous devrions goûter plein de bonnes choses... Nous vous en reparlerons...
 
 
 








  

jeudi 22 janvier 2015

Pinot gris sec 2013 : juste parfait !

 
Je ne suis pas trop "Pinot gris". Ce cépage donne souvent des vins mollassons, manquant de caractère, avec des sucres résiduels qui empâtent la bouche.  Et puis, certains vins vous font oublier tout cela, vous obligeant à examiner de nouveau  la question et de vous faire admettre que le Pinot gris, ma foi, peut donner des vins parfaitement équilibrés.
 
C'est le cas de ce Pinot gris qui reflète totalement l'esprit du millésime 2013 : cette alliance parfaite de la maturité et de la fraîcheur. D'autant que Patrick Meyer a pris soin d'étaler sur le temps les vendanges de ce cépage pour obtenir de belles acidités et une matière mûre et concentrée.

La robe est or clair aux reflets légèrement rosés.

Le nez expressif évoque  la poire, la pêche blanche, la pomme rôtie et le miel d'acacia, avec une pointe de cire d'abeille.

La  bouche est ronde et fruitée, charnue, contrebalancée par une fraîcheur désaltérante, pas du tout agressive, et un très léger perlant.

La finale saline et épicée,  persiste longuement et devrait permettre à ce vin de tenir tête à des plats exotiques ou des pâtes dures affinées.

Il n'y a aucun sulfite ajouté, y compris à la mise, ce qui rend la réussite de ce vin encore plus grande. Le rapport qualité/prix est absolument remarquable (10,20 €).
 

mercredi 21 janvier 2015

Bistrologie : futur best-seller ?


Jeff Carrel a appliqué sur un Carignan des Corbières la recette qui a très bien fonctionné avec son Pinot noir ou l'Entêté. Une vinification en cuve très douce. Un élevage assez court, toujours en cuve. Bistrologie est née.

La robe est pourpre sombre, mais loin d'être opaque.

Le nez est expressif, entre le panier de baies mûres et le chaudron de confiture de fruits rouges en train de mijoter, avec une touche d'épices et de cuir.

La bouche est ronde, fraîche, gourmande avec un fruit bien présent et des tannins imperceptibles. C'est glougloutant à souhait, le  vin de copains tel  qu'on l'imagine, à déboucher  au  débotté avec une assiette de cochonnailles, une pizza ou une viande grillée.
La finale est un peu plus ferme, mais elle possède cette rusticité réjouissante qui vous fait claquer la langue et vous exclamer : "P..., c'est bon, ça !".
Je prédis sans trop de risque un bel avenir à cette cuvée, car à 6,50 € pièce, le quota de gourmandise est largement assuré.

mardi 20 janvier 2015

Le blanc qui tente... pour de vrai !

Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas dégusté ce Blanc qui tente de Lassolle. Eh bien, c'est un peu comme lorsqu'on retrouve un vieil ami après des années de séparation : on a l'impression de ne s'être jamais quittés. Tout est comme avant, ou presque ;-)
Je dis "ou presque", car depuis j'ai gagné quelques rides et perdu  quelques kilos, et que le Blanc qui tente que je goûte aujourd'hui est un 2013 alors que j'en étais resté au 2009 (si, si).
Mais la "maman" est toujours cette toujours cette chère Stéphanie Roussel, et cette cuvée provient toujours d'une vieille vigne de Sémillon franche de pied. La vinification et l'élevage sont "nature", mais il y a tout de même un tout petit peu de SO² d'ajouté à la mise, histoire de stabiliser le vin a minima.
La robe est jaune clair, brillante.

Le nez évoque la pomme chaude, le foin, la cire, avec une petite pointe de bière blanche.

La bouche est fraîche, éclatante, avec une matière limpide, digeste, tonifiée par un léger perlant. Vraiment le genre de vin qu'on ingurgiterait par seau entier si l'on n'était pas raisonnable. Mais nous le sommes, et espérons que vous l'êtes aussi (pas trop non plus, hein ?)

La finale est nette, savoureuse, avec une mâche gourmande et des notes salines. Vraiment pas un vin compliqué, mais franchement bon !...

lundi 19 janvier 2015

Que c'est beau le Seibel (bis)


Il y a un peu plus d'un  an, je vous avais parlé de ma très belle découverte du Seibel du Gaec du Pic (anciennement Mondon-Demeure). La très grande qualité de cette cuvée se confirme avec le 2013. C'est rien moins que d'la bombe !
 
La robe est pourpre sombre, translucide.

Le nez est fin et aérien, sur la pivoine, la violette, la cerise noire, avec une touche de cacao et de poivre blanc.

La bouche est ample, toute en rondeur, avec une matière dense et soyeuse, au fruit éclatant de fraîcheur. L'équilibre est superlatif, surtout lorsqu'on pense que c'est un vin de France issu d'un cépage improbable.

La finale est tonique et épicée, de belle longueur, relevée par une élégante amertume.

Bu le lendemain midi, il est encore meilleur : il a gagné en densité sans se durcir, tout en restant d'une grande pureté, avec encore plus de notes florale. La finale est fraîche et nette. Un pur régal.
 
La bouteille a été finie avec des amis samedi soir à qui je voulais la faire découvrir. La qualité avait un peu baissé, je trouve (une petite dureté en final), mais le charme a tout de même opéré  : tout le monde l'a beaucoup apprécié !