mardi 10 novembre 2015

Envie d'Ailleurs


Depuis qu'elle était arrivée la semaine dernière au dépôt, cette cuvée Ailleurs de Ganevat me titillait le tire-bouchon. Il faut dire que l'assemblage Auxerrois en macération/Savagnin/Enfariné (non filtré/non collé/non sulfité) est pour le moins intriguant. Difficile d'imaginer à quoi ça peut ressembler. Pas besoin de discourir. Faut ouvrir.

La robe est d'un jaune intense, légèrement trouble.

Le nez est frais, intense, sur la pomme fraîche, la bière de froment, avec une pointe de gentiane et quelques gouttes d'orgeat.

La bouche est toute en rondeur, pulpeuse et rafraîchissante. L'acidité est bien présente, tonique  à souhait, mais elle est bien enrobée par une matière dense et digeste à la fois. 

C'est en finale que l'on perçoit le côté "orange" du vin, avec l'astringence des tanins et une expressive amertume allant crescendo, faisant  penser de nouveau à une bière blanche, tranche de citron incluse, complétée par quelques épices.

Bref, Ailleurs porte bien son nom. Ça ne ressemble à rien de connu. On est clairement dans le monde du nature, mais sans les défauts qu'on lui trouve souvent : oxydation, acescence, réduction... Ce vin me paraître une bonne initiation à ces vins, car il n'a rien de rebutant. Il faut juste être aware, et accepter qu'un vin puisse avoir une aromatique et une texture/structure très différente que ce que l'on a bu jusque là. 

PS : à l'ouverture, il y a un peu de gaz carbonique qui s'élimine facilement en secouant la bouteille, la paume de la main sur le goulot. 


  

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