mardi 17 novembre 2015

Pinot noir 2014 : Meyer Vs Schmitt


La semaine dernière, nous avons reçu deux cuvées de Pinot noir alsacien. Après un (petit) temps de repos, il me semblait intéressant de les présenter ensemble. Cela pouvait permettre aux lecteurs d'imaginer quelle cuvée lui correspond le mieux selon ce qu'il recherche dans un Pinot noir.

Les deux sont "bio", mais seul le Meyer est "nature", même si le Schmitt est sulfité raisonnablement.


Pinot noir 2014 "Pierres chaudes" de Meyer (13.20 €) : la robe est grenat translucide. Le nez est fin, aérien, mais pénétrant, sur le fruit noir sauvage (sureau, mûre), le noyau de cerise, la rose fanée et une pointe de fumée. En s'aérant, il part plus sur la pivoine et l'encens.

Après dégazage, la bouche est ample, aérienne, aux tanins d'abord très discrets puis devenant plus présents en s'approchant de la finale. L'ensemble est tendu par une fine acidité qui reste toujours en arrière-plan, laissant la place aux notes florales/minérales.

L'acidité est plus perceptible en finale, lui apportant de la tonicité et de l'allonge, se mêlant à des arômes de terre, d'épices et de noyau.


Pinot noir 2014 de Roland Schmitt (9.90 €) : la robe est proche du précédent, peut-être un peu plus rougeoyante. Le nez est plus fruité, plein de peps, sur la framboise, la griotte, le noyau, avec des notes végétales fraîches, limite mentholées. En s'aérant, on part carrément sur la liqueur de cerise, (genre Marasquin/Guignolet)avec un noyau plus marqué. 

La bouche est moins ample, plus terrienne, avec un fruit plus intense, et des tanins plus présents. L'ensemble est frais et digeste, se buvant très facilement.

La finale mâchue est dominée par le duo cerise confite/noyau, donnant plus l'impression d'avoir la liqueur perçue au nez qu'un vin rouge, si ce n'étaient les tanins qui se rappellent à vous.

Dans les deux cas, les vins gagnent beaucoup à l'aération. Même s'il est plus prudent de les acheter maintenant car il n'y aura pas de repasse chez les producteurs, il me semble préférable de ne pas y toucher maintenant et de ne les boire qu'au printemps prochain.



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