jeudi 19 novembre 2015

Soirée 100 % Syrah


Cela faisait longtemps que je voulais organiser une soirée 100 % Syrah, mais il me manquait soit une bulle, soit un vin de dessert à base de ce cépage. Cette fois-ci, j'avais les deux à ma disposition : il était donc temps de la faire avec le "club Vins étonnants" de Limoges qui se réunit une fois par mois à la Cadole.


Pour démarrer, le Brut rosé de Syrah de Jean-Louis Denois. Une belle introduction au cépage par ses épices, son caractère et sa vinosité. Les bulles sont fines. Il y a une bonne fraîcheur sans acidité excessive. C'est meilleur que beaucoup de Champagnes pour un prix moindre (9,90 €). Cette cuvée s'accordait aussi bien avec le jambon cru (fumé au whisky d'Islay !)  qu'avec la gougère.


Nous avons démarré les rouges par une rarissime Syrah du Forez poussant sur un sol volcanique. C'est très fin, légèrement fumé, avec un joli fruit pas trop dominateur, pas mal d'épices en finale. Cette Syrah est surtout d'une terrible torchabilité. Tu te boirais toute la quille... J'avais demandé au resto un simple carpaccio de boeuf pour mettre le vin en valeur. Cela a super bien fonctionne (alors qu'un plat plus riche, le vin aurait paru plus "maigre").


Je découvrais le vin suivant en même temps que les convives : c'est la Syrah Vieilles vignes 2014 du Clos de la Bonnette. C'est peu de dire que j'ai été plus qu'agréablement surpris : c'est hyper bon, ce vin ! Une texture veloutée, beaucoup de fraîcheur, un fruit noble, juste ce qu'il faut de poivré et de floral. Et avec le magret de canard, sauce aux fruits rouges et cacao, c'est juste une tuerie  ! L'accord est juste parfait. Tout le monde se régale !


Allez un peu d'exotisme avec une Shiraz de la Barossa Valley, en biodynamie SVP ! Bon, elle est moins sirupeuse/putassière que beaucoup de ses consoeurs australiennes, mais c'est tout de même assez rapidement fatigant pour qui a un  palais de fillette comme mézigue. J'avais imaginé que la tome de brebis irait bien avec. Ben c'était pas mal du tout, en fait, même si ça ne confinait pas au grandiose.


Le Very Delicious Nectar (VDN) de David Reynaud était une première pour tous les convives. La Syrah mutée comme un Maury ou un Banyuls ne sont pas légion. On retrouve bien en bouche le fruit noir épicé du cépage, avec une matière d'une densité impressionnante. Bu seul, c'est presque trop, mais dès qu'on le boit avec le coulant au chocolat et la glace au cassis, c'est un pur régal ! Une jolie conclusion pour ce voyage au pays de la Syrah :-)


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