mercredi 8 juin 2016

Ripassa 2014 : dingo... mais génial !


Il y a une quinzaine de jours, j'aperçois un carton d'échantillon sur palette by Jeff Carrel. Je l'ouvre pour voir s'il y a des nouveautés, et je découvre parmi d'autres cette bouteille de Ripassa. Il n'y a pas grand chose pour m'aider à comprendre. Ce n'est pas signé Jeff Carrel, et comme c'est un vin de France, il n'y a ni région ni cépage d'indiqué. Une rapide recherche me permet tout de  même de savoir qui est Benjamin Darnault (lire CECI, par exemple).

Je le goûte donc à l'aveugle tout en voyant l'étiquette. C'est un peu fermé mais déjà très intéressant. Dès ce moment-là, je dis à Eric R : "je ne sais pas ce que c'est, mais on achète !". Et puis je laisse la bouteille de côté, histoire qu'elle s'ouvre un peu plus.

Le lendemain, je regoûte, et on est monté d'un sacré cran par rapport à la veille. Alors que je ne sais pas encore si l'on va en acheter, je prends des notes sur ce que je bois (lire ci-dessous). Et puis j'envoie un message à David Simpson qui travaille chez Jeff Carrel pour lui demander plus de détail sur ce vin (prix, fiche technique). Il me répond : "ça tombe bien, la fiche est dispo sur le site depuis aujourd'hui". Je vais voir derechef sur www.jeffcarrel.com.  Et là, je comprends pourquoi cette cuvée s'appelle Ripassa :  Benjamin Darnault  s'est inspiré d'une méthode traditionnelle de Vénétie, appellée Ripasso. Cela consiste à enrichir/complexifier un Valpolicella en le faisant infuser/fermenter avec le marc tout juste pressé d'un Amarone  - produit plus tardivement avec des raisins passerillés. Dans le cas présent, il a repassé un vin de 2014 sur un marc de 2015. Il en résulte un vin d'une grande profondeur, émouvant, à la fois frais ... et patiné !

Quant au prix d'achat, je ne vous le dirai pas, mais il nous permet de vous le vendre (un tout petit peu) moins de 10 €. Ce qui me paraît être l'un des meilleurs rapports qualité/prix de l'univers - avec les Petits dragons et les Cerises).

La robe est pourpre très sombre, limite atramentaire.

Le nez est discret, genre brun ténébreux, sur des notes de prune, d'encre et de tabac gris.

La bouche est très ample, avec une matière dense et soyeuse, très intense gustativement – la salinité est très marquée –  et puis surtout une classe folle. On ne peut ne pas tomber amoureux de ce vin.

La finale est un peu plus virile, avec des tanins fermes et doux à la fois. C'est mûr et profond à la fois, avec cette salinité qui revient et des arômes de tabac et de cendre.



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