jeudi 6 octobre 2016

Le Jasnières, ça trace sévère


Lorsqu'un millésime change dans une référence, c'est notre préparateur qui s'en rend compte le premier. Dylan m'a donc apporté hier matin cette bouteille de Jasnières 2015 afin que je prenne de nouvelles photos et modifie la fiche. J'ai fait sauter la partie dégustation qui concernait le 2014. Restait à savoir à quoi ressemblait le 2015... Ne reculant devant aucun sacrifice, j'en ai ouvert une bouteille...

La robe est jaune clair, limpide et brillante.

Le nez, aérien et intense à la fois, évoque la poire confite et le miel d'acacia, donnant l'impression que l'on va boire un vin dans un style tendre, voire moelleux. Tout faux.

Le début de bouche est plutôt ample, doux et caressant. Mais rapidement une fine acidité fait son apparition, montant de plus en plus en puissance pour atteindre son apogée dans une finale tonique et traçante, vous vrillant le palais et vous déchirant l'âme (ou l'inverse, peut-être ?). Dieu merci, pour équilibrer cela, il y a une matière ronde, mûre, enrobante. 

Il n'empêche que ce vin est réservé aux amateurs de jurançons secs et de rieslings mosellans. Ceux qui n'aiment que les vins ronds et confortables, passez votre chemin...



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