vendredi 14 octobre 2016

Poulsard en Chôné : irréelle légèreté


Nous n'avons pu avoir toutes les références souhaitées chez Pignier – encore un vigneron jurassien qui est dévalisé par les pros et les amateurs – mais tout n'est pas totalement perdu : nous avons reçu quelques cartons de Percenette 2014, de Trousseau 2015 ... et de Poulsard en Chôné. Pour celui-ci, c'était une première, mais sûrement pas une dernière, car c'est carrément Love at the first sight*. 

La robe des plus translucides, entre vermillon et rubis,  fait penser à pinot bourguignon.

Le nez est discret, laissant apparaître après aération des petits fruits rouges, une pointe d'orange sanguine et de poivre Voatsiperifery (poivre sauvage de Madagascar, mon préféré). 

La bouche est ample, aérienne, avec une matière soyeuse quasi impalpable, fruitée et fraîche qui vous envahit le palais. L'ensemble n'est pas d'une complexité folle – ça, on en reparle dans 10-15 ans – mais il dégage une pureté, une sincérité ... qui vous le rendent immédiatement attachant. 

Ce qui est encore plus appréciable, c'est que la finale ne rompt pas le charme : elle est certes un peu plus terrienne, avec une très fine mâche poudreuse, mais ses arômes friands de griotte épicée finiront par vaincre vos dernières résistances. Ça y est, vous êtes accro. 

______________________
* Amour au premier regard. Coup de foudre, quoi




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire