mardi 31 janvier 2017

Bourboulenc de Néga Saumas : égal à lui-même


Pour tout dire, je n'avais pas prévu d'ouvrir une bouteille de ce nouveau millésime du Bourboulenc de Nega Saumas. Pour deux raisons qui vont de paire : nous n'en recevons qu'une quantité limitée, et il se vend bien sans avoir besoin de le mettre en avant. Oui, mais voilà : un grand amateur de blancs sec est passé l'autre jour à l'entrepôt. Étant donné les autres cuvées qu'il apprécie, je me suis dit que ce vin devrait lui plaire. Tu peux bien sûr en parler des heures pour le convaincre, mais tu gagnes beaucoup de temps et d'énergie en jouant 30 secondes avec un tire-bouchon. Et voilà comment cette bouteille s'est trouvée ouverte. Ça lui a plu. Et je suis certain que vous aimerez aussi :-)

La robe est or pâle, brillante.

Le nez est très expressif, sur de captivantes notes fumées/grillées – on passerait sa journée à les renifler – mêlées à l'agrume confit et au fruit blanc mûr.

La bouche est ronde, plutôt ample, avec une chair dense, trapue, limite tannique et une énergie contenue qui ne demande qu'à se libérer (= bombe à retardement liquide). L'ensemble est séveux et intense aromatiquement. En se réchauffant et s'aérant, il gagne en gras, ampleur ... et fraîcheur.

La finale dévoile une mâche puissante, revigorante, soulignée par de nobles amers et des notes grillées et réglissées. L'agrume (écorce de pomelo) vient aussi imprimer sa marque et apporte de la fraîcheur.

C'est bien sûr encore très (et trop) jeune. Mais on devine déjà le gros potentiel de la quille. Dans cinq ans, lorsque le boisé se sera totalement fondu, ça devrait faire un vin superbe qui ne déméritera pas avec un homard grillé (le plus dur étant de ne pas l'avoir bu avant). 


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