mardi 9 mai 2017

Sans prétention. Vraiment ?


Sans prétention, c'est le petit vin de Hubert et Heidi Hausherr : dans la terminologie alsacienne, on pourrait l'appeler un Gentil (à savoir un assemblage comprenant une majorité de cépages nobles et complété par des moins nobles). Ici, il y a une majorité de Gewurztraminer et de Riesling, complété de l'Auxerrois et du Pinot gris. 

Tout est vinifié en (vieux) fûts et puis assemblé. À aucun moment du soufre n'est ajouté, y compris à la mise. Cela peut expliquer pourquoi le vin contient du gaz carbonique (naturellement formé durant la fermentation) : il offre une protection  naturelle contre l'oxygène. Il n'a pas non plus été filtré, ce qui explique sa robe jaune, franchement trouble (mais ouf, sans "flotteurs").

Il est conseillé d'arérer longuement ou d'agiter la bouteille pour éliminer le gaz, car il est vraiment meilleur sans celui-ci (à moins que vous soyez nostalgique de la limonade).

Le nez est gourmand, sur la rose, la fleur d'oranger et la bergamote.

La bouche est élancée, avec une matière pulpeuse/charnue très aromatique – on croque dans le raisin – et une sensation de fraîcheur et de digestibilité. L'ensemble est pur et harmonieux. On se sent bien (hein, tintin).

La finale a une fine mâche crayeuse, avec une belle persistance sur le pomelos, la rose, l'écorce d'orange séchée et les épices.

Ce vin n'offre que les beaux côté du Gewurz, sans son côté écoeurant/extraverti un peu too much.  pourra accompagner des plats exotiques (cuisine thaïe ou d'Afrique du Nord) des fromages affinés, voire des tartes aux fruits. 


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