lundi 8 janvier 2018

2015, un grand millésime chez Beynat


Cela ne fait qu'un peu plus de six mois que nous avons fait rentrer les vins du château Beynat (mon premier article date du mois de mai) et j'ai pourtant l'impression qu'ils font partie de la "famille étonnante" depuis toujours. Je ne compte plus les fois où nous avons dû nous réapprovisionner tellement les niveaux baissent à vitesse grand V. Un succès mérité, car les vins sont vraiment très bons, avec des rapports qualité/prix topissimes. 

Nous venons de passer  en 2015 sur les deux "grandes cuvées" du domaine (enfin, celles qu'Alain Tourenne veut bien nous céder, car il en existe deux autres exclusivement en vente à la propriété, dont un vin en amphore et sans sulfites absolument génial !). J'avais peur qu'elles soient un peu trop "solaires" par rapport au rafraîchissant 2014. Eh bien non : leur terroir argilo-calcaire (et le Merlot en minorité) permet de garder un bon équilibre. Ils sont déjà très bons, et ne feront que s'améliorer dans les années qui viennent. 


La robe est grenat sombre translucide aux reflets violacés. 

Le nez est fin, frais, sur les fruits noirs mûrs, les épices douces, avec une touche de bois précieux (cèdre, santal) et une pointe de menthol. 

La bouche est élancée, avec une tension remarquable et une matière élégante, soyeuse qui vous emplit le palais. Les notes épicées/grillées ont tendance à encore dominer le fruit. 

La finale finement mâchue poursuit dans l'élégance, avec toujours les épices au premier plan, prolongées par des notes salines et le  tabac blond. 

Un vin à garder impérativement au moins cinq afin de l'apprécier à sa juste valeur (le Cabernet Sauvignon apportera toute sa complexité). D'un très bon rapport qualité/prix, on passera à un exceptionnel !



La robe est très proche (un peu plus violacée ?).

Le nez est gourmand, sur la crème de mûre rafraîchie par une petite feuille de menthe. En arrière-plan, on sent du graphite et des notes florales (violette, rose séchée). De la craie humide, aussi. 

La bouche est ronde, fraîche, friande, avec une matière dense à la chair veloutée, et une belle dynamique. L'équilibre général est juste parfait. 

La finale dévoile une mâche finement crayeuse où le fruit frais domine, souligné par des notes minérale qui apportent de la profondeur. Le boisé de l'élevage s'avère déjà d'une grande discrétion, amenant juste une ultime touche épicée/grillée.

C'est déjà très bon maintenant. Mais comme Léonard, on montera de plusieurs crans dans les 5-10 ans qui viennent. 

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