mercredi 7 février 2018

Ni dieu ni maître ni sulfite ... ni défauts


Il y a quelques mois, il avait été question de Ni dieu ni maître ni sulfite dans l'émission On va déguster sur France inter (où un THE boulanger des Corbières, Roland Feuillas avait été invité). S'en était suivi une avalanche de commandes des plus impressionnantes (comme nous l'avions eu précédemment avec les Petits dragons, vantés dans la même émission). Si je pouvais me réjouir de des ventes inattendues, je n'étais pas plus tranquille que ça, car le millésime 2015 de cette cuvée était vraiment à réserver aux "initiés" du vin nature (il y avait du gaz, une volatile assez marquée). Même s'ils n'ont pas été très nombreux, nous avons eu quelques clients qui ont râlé... 

Avec ce millésime 2016, je pense que nous n'aurions eu aucun retour, car il est vraiment nickel. Pas besoin de secouer la bouteille ni d'aérer : le nez est avenant dès l'ouverture. Si je devais le définir, il a un "goût d'autrefois" : on a l'impression de remonter à une époque où la simplicité était de mise, sans la moindre retouche "esthétique". Brut de cuve, quoi. 

La robe est pourpre sombre à peine translucide.

Le nez est expressif, sur les fruits noirs bien mûrs (cerise, myrtille) et les épices. Une pointe de cuir, aussi.

La bouche est ronde, souple, avec une matière juteuse, fruitée, fraîche et juste ce qu'il faut de tension. On sent un très léger gaz carbonique, mais on est dans la limite du supportable.

La finale a une mâche (agréablement) rustique dans un style canaille, avec un fruit frais éclatant et la joie de vivre d'Alban qui transparaît dans le vin. Vraiment sympa !


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