Un peu comme l'autre jour avec les rosés, ces deux vins ont changé de millésime le même jour. Et donc, nouvelle photo, modifications sur le site, toussa... À noter qu'en 2016, les deux vignerons avaient été contraints d'acheter des raisins en dehors de leur appellation car leurs parcelles avaient gelé. Les deux cuvées s'étaient retrouvées en vin de France. En 2017, retour à la normale : l'Hurluberlu est en Saint-Nicolas de Bourgueil et le Canal des Grands Pièces en Chinon.
Cela faisait sens de comparer ces deux cuvées : même type de sol (graviers), même climat, même cépage et même prix. Les deux sont en bio, très peu sulfités. Et il est difficile de trouver un vigneron moins sympa que l'autre ;-)
Bref, la seule différence va se faire à la dégustation...
L'hurluberlu 2017 (10.95 €)
La robe est pourpre très sombre, limite opaque.
Le nez est gourmand, entre crème de cassis et yaourt aux fruits noirs, avec une petite pointe poivrée/mentholée.
La bouche est ronde, pulpeuse, fraîche, et énergique, avec une matière veloutée qui réussit à conjuguer densité et buvabilité. Y a du monde dans le verre, mais ça reste très glouglou.
La finale est finement mâchue, avec un cassis qui domine – autant le fruit frais que la feuille froissée – et une persistance mentholée.
Le Canal des Grands Pièces (10.95 €)
La robe est grenat sombre aux reflets violacés, un peu plus translucide que le précédent.
Le nez est plus discret, mais plus élégant : il conserve le cassis mentholé et élimine le yaourt. Il ajoute une pointe de cèdre qui vous enverrait presque dans le Médoc. Sobre et classe
La bouche est élancée, avec une matière fine, soyeuse qui vous emplit le palais en douceur. C'est frais, élégant. Sobre et classe, toujours.
La finale, très cassis, ne s'est peut-être pas encore complètement remise de l'embouteillage récent. Mais ça lui va en fait plutôt bien : elle affiche une accroche canaille finement acidulée, et ce p'tit truc qui vous fait claquer la langue. Pas vraiment sobre et classe. Mais méchamment irrésistible.
Conclusion : mon palais de fillette me fait plutôt craquer pour le second qui me fait penser à un Saint-Nicolas de Bourgueil d'Amirault (alors que c'est un Chinon – nobody's perfect). Mais l'Hurluberlu devrait plaire à beaucoup : c'est juteux, ça envoie bien ... et c'est bon !
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