lundi 28 mai 2018

Peillot, le retour !


Cela faisait un petit bout de temps que la plupart des cuvées de Peillot étaient aux abonnés absents. Hélas, il est difficile d'aller plus vite que la musique : il fallait attendre l'embouteillage des 2017. C'est chose faite depuis début mai. Si la mise a serré – momentanément –  les tannins du Pinot noir, elle n'a pas trop nui aux vins blanc : le Chardonnay se boit déjà très bien, et l'Altesse  s'avère être une petite merveille alors qu'elle n'en est qu'à l'aube de son existence. Ça valait le coup d'attendre, non ?


Chardonnay 2017 (9.50 €)

La robe est or très pâle, aux reflets argentés.

Le nez est plutôt discret, sur la pomme rôtie au beurre et des notes de craie humide.

La bouche est ronde, fraîche, friande, avec une matière digeste, coulant comme de l'eau de source. À l'instar du nez, l'aromatique est plutôt discrète (poire, pierre chaude).

La finale dévoile une mâche crayeuse, avec un retour de la pomme (Granny ?) de la poire ... Mais pas de scoubidou (oui, c'est de l'humour de vieux...) et du salin/pierreux qui prolongent le tout.


Altesse 2017 (13.50 €)

La robe est très proche du précédent.

Le nez est lui aussi discret, mais on est plus sur les fruits jaunes, le miel, avec une touche beurrée.

La bouche est traçante et énergique, tout en réussissant à avoir de la rondeur et de la souplesse. La matière est ample, douce, caressante. Apaisante, dirais-je même. Ce qui peut paraître contradictoire s'équilibre merveilleusement. Ce vin est un miracle !

La finale est finement mâchue, avec une aromatique minérale (ce côté jus de caillou que j'aime tant), là encore avec une grande harmonie. Très très bien !


Pinot noir 2017 (10.50 €)

La robe est grenat translucide aux reflets violacés. 

Le nez est gourmand, sur la cerise Bigarreau, son noyau et même un soupçon  de guignolet. Il y a une touche de violette, aussi, et une pincée de poivre. 

La bouche est ronde, rafraîchissante, au fruit très expressif, et dotée d'une matière fougueuse, pas encore tout à fait en place (mise en bouteille récente). 

On retrouve en finale le toucher crayeux du Chardonnay,  avec un retour intense sur la cerise et le poivre



Mondeuse 2016 (11.50 €)

La robe est pourpre sombre, mais tout de même translucide. 

Le nez est élégant, sur la cerise noire, le cacao et les épices douces. Là aussi, il y a une touche de violette (un peu plus pimpante).

La bouche allie ampleur et tension, déployant une matière pulpeuse/veloutée qui vous emplit le palais. C'est un hymne aux fruits noirs ... et à la fraîcheur. 

La finale est énergique, avec des tanins bien présents, mais  mûrs. Le tout persiste sur un impressionnant toucher crayeux (vous avez l'impression d'avoir mangé toute la boîte). 

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