lundi 11 juin 2018

Mas des Chimères : Clin d'oeil ou Grains d'ailleurs ?


Nous venons de recevoir deux nouvelles cuvées du Mas des Chimères en plus des habituels blanc et Nuit grave.  Comme elles sont toutes les deux à 9.90 €, le prix ne peut pas être un critère de choix. Par contre, Clin d'oeil est en BIO alors que Grains d'ailleurs ne l'est pas. Cela décidera déjà certains à préférer l'une à l'autre [comme son nom l'indique, Grains d'ailleurs est une cuvée "solidaire" dont les raisins proviennent de trois domaines voisins ]. 

Mais bon, si vous êtes amateur de vin avant d'être idéologue, ce sera plutôt le profil du vin qui vous intéressera. Et il est peu de dire que ces deux cuvées ne se ressemblent pas du tout, si ce n'est peut-être dans les finales un peu serrées, dues à une mise en bouteille récente. 


Clin d'oeil 2017 (9.90 €)

 100 % Grenache sur basalte

La robe est grenat bien translucide.

Le nez est fin, sur les  petits fruits rouges confits, l'écorce d'orange, le poivre et une pointe résino-balsamique (eucalyptus ?). 

La bouche est ronde, aérienne, avec une matière proche de l'évanescence qui  vous envahit le palais de saveurs épicées et agrumesques. L'ensemble est équilibré, avec une tension qui repose plus sur l'aromatique que l'acidité – mais qui fonctionne impec. 

Ça accroche un peu en finale, mais c'est une accroche canaille, souriante, avec cette orange sanguine mêlée au tabac à rouler, puis le poivre. C'est pas très long ... mais c'est BON !



Grains d'ailleurs (9.90 €)

30% Syrah, 30% Grenache, 18 % Cinsault, 11% Mourvèdre, 11% Carignan 

La robe est pourpre très sombre, presque opaque. 

Le nez est étonnamment frais, sur la crème de  fruits noirs , le poivre Cubèbe, avec une épatante touche citronnée. Une petite pointe lactée, aussi. 

La bouche est ronde, ample, avec une matière veloutée, pleine de fruit et de fraîcheur. Elle gagne rapidement en puissance et en densité, tout en préservant ses atouts. 

La finale dévoile une mâche crayeuse, pas tout à fait remise de la mise récente, mais la gourmandise et la fraîcheur réussissent à sauver la mise. Ceci dit, je pense que dans quelques mois – à partir de l'automne – le vin aura gagné en harmonie. 

2 commentaires:

  1. Salut Éric. Tout à fait d'accord avec tes commentaires. Superbe ce terrasse du Larzac... comme tout ce que fait Darde, d'ailleurs. Meilleurs souvenirs de Fécamp. Philippe Ledoux

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  2. Je viens de l'ouvrir ce mois d'avril, et l'aspect crayeux a presque totalement disparu

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