jeudi 20 septembre 2018

Viti Vini Vinci : 4 nuances de rouge


Il me paraissait utile de faire cette dégustation des vins rouges de Viti Vini Vinci, car si l'on se place du côté du consommateur, je comprend qu'l soit difficile de faire un choix parmi les cuvées... On peut se décider grâce au dessin, à l'appellation ou au prix, mais pas sûr que ce soit concluant au final. Voici donc un descriptif de ces 4 vins rouges, qui se veut le plus honnête possible.  

Il y a une chose à savoir : ils contiennent tous du gaz carbonique qui apporte  une sensation de perlant. Si vous aimez cela, ce ne sera que du bonheur. Si comme moi, vous êtes réfractaire, il faudra secouer la bouteille (et pour être encore plus efficace, mettre le vin en carafe et secouer la carafe). Avec prudence si vous ne voulez pas repeindre votre plafond ;-) Il faut s'y reprendre à plusieurs reprises, entrecoupées par des pauses de 5 mn.  Les commentaires sont faits sur les vins dégazés (30 mn après ouverture). 



La robe est vermillon légèrement trouble (et en fait, la moins obscure de toutes les cuvées)

Le nez est frais, sur la griotte, la framboise, la terre humide, avec une pointe de volatile.

La bouche est très ample, sphérique, des plus aériennes, avec une matière arachnéenne, quasi impalpable. Puis devient plus intense, vineuse, avec une acidité tonique en fil conducteur.

Tout cela se prolonge en finale sans la moindre interruption, avec cette acidité traçante qui semble ne pas vouloir s'arrêter (le côté obscur de la force ?). 



Les rouquins 2017 (13.50 €)

La robe est grenat plutôt sombre (ou Burlat ?), légèrement trouble.

Le nez est intense, mais aérien, sur la cerise mûre, les épices et des notes ferreuses/sanguines.

La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une matière fine et aérienne qui gagne progressivement en densité. L'ensemble est tendu par une fine acidité.

La finale est plus terrienne, avec une texture crayeuse, et la griotte acidulée qui apporte du peps.



La robe est rubis, légèrement trouble.

Le nez est plutôt discret, avec un mix entre l'Obscur (griotte, volatile) et les Rouquins (sanguin/ferreux). 

La bouche est toute en rondeur, avec une matière plus dense que les deux précédents, au toucher velouté/juteux, tout en gardant la même acidité traçante. 

La finale crayeuse se rapproche plutôt des Rouquins, avec là aussi la griotte qui apporte ses notes acidulées. 



La robe est grenat translucide. 

Le nez est intense, complexe, sur la cerise confite, le noyau, les épices, le bois précieux...

La bouche est  plus ample, enveloppante, avec une matière veloutée, charnue, qui gagne en densité et profondeur. L'acidité est plus discrète, enveloppée qu'elle est par la matière. Ce qui n'exclut par une bonne  tension. 

La finale finement mâchue est clairement la plus aboutie du quatuor, avec une complexité d'arômes et de textures. C'est épicé, fruité, floral, minéral... avec une impression d'accomplissement et d'harmonie. 


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