lundi 3 décembre 2018

Deux p'tits nouveaux chez Schmitt !


Sur la palette qui vient de nous arriver du domaine Roland Schmitt, il y a deux nouvelles cuvées dont l'étiquetage dénote avec leurs soeurettes. Leurs noms sont assez mystérieux : Argentoratum et 407. Argentoratum, c'est le nom donné par les Romains au campement qui allait devenir Strasbourg. Cela ne se voit pas très bien sur la photo, mais la cathédrale de la capitale alsacienne occupe tout le fond de l'étiquette. C'est un assemblage peu courant – mais pas inédit * – de Riesling et Pinot gris. Le résultat est détonnant, et superbement équilibré. L'équilibre, on le retrouve aussi dans le Muscat 407. (= 407ème vendange de la famille Schmitt à Bergbieten). On sent à peine les 43 g/l de sucres résiduels. À la dégustation, on partirait sur un demi-sec, alors qu'on est techniquement sur un moelleux /limite liquoreux ** .




Argentoratum 2017 (14.90 €)

80 % Riesling, 20 % Pinot gris

La robe est jaune paille /dorée.

Le nez est très expressif, gourmand, sur l'abricot, la poire, l'ananas et la rose, et puis une pointe de terpène d'agrume (avec l'aération). La bouche allie rondeur, fraîcheur et tension, avec l'impression de croquer dans un grain de raisin. L'aromatique explosive est dominée par le fruit, mais il y a aussi des notes florales (rose séchée) et des épices orientales.

La finale, finement mâchue, monte encore d'un cran dans l'intensité, mêlant l'ananas à l'abricot et au Ras-El-Hanout, avec une grande persistance sur le gingembre, le quinquina et les épices.




30 % Muscat d'Alsace, 70 % Muscat Ottonel

La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est exubérant – sans être saoulant –  sur le grain de muscat confit, avec des notes de fruits jaunes rôtis, l'écorce d'orange, la verveine et la rose.  

La bouche est élancée, tendue par une fine acidité, tout en déployant une matière mûre, moelleuse, exprimant intensément le muscat.  

La finale affiche une certaine douceur – voire une douceur certaine –  équilibrée par la fraîcheur et l'amertume de l'agrume confit. On a l'impression de manger un bonbon acidulé à la bergamote et la verveine, avec une belle persistance sur des notes muscatées. Le tout est très gourmand sans jamais tomber dans la lourdeur. 

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* il y a plus de 20 ans, Marc Kreydenweiss avait lancé la cuvée Val d'Eléon, un assemblage mi-Riesling, mi-Pinot gris. 

** un vin est déclaré liquoreux à partir de 45 g/l

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