mardi 22 janvier 2019

Besoin d'air !


Ces deux paires de vins ont peu de points communs, si ce n'est qu'ils ne sont "pas d'chez nous". Et en même temps©, si. Cela ne se voit pas sur cette photo, mais les 4 bouteilles sont obturées avec des capsules à vis. Elles présentent certains avantages, comme une plus grande régularité qualitative, une fraîcheur et une définition aromatiques plus longtemps préservées. Mais aussi un défaut, hormis l'absence de plop à l'ouverture : si le vin n'a pas été suffisamment aéré avant sa mise en bouteille, il peut y avoir une réduction assez tenace. Elle n'est pas forcément hyper violente, mais le vin n'est pas en place, ou manque d'expressivité. 

C'est un peu ce qui m'est arrivé avec ces 4 gaillards la semaine dernière : le jour de leur ouverture, je n'ai pas franchement été convaincu. Le plus réduit était le Notios rouge – c'était flagrant au nez. Les autres se contentaient d'être fermés, monolithiques.  J'aurais pu m'en arrêter là. C'eût été dommage, car 24 h plus tard, ils se présentaient beaucoup mieux. Cette fois-ci, le plaisir était là, et bien là (peut-être étais-je aussi de meilleure humeur car le WE était proche ?)




Riesling (60%) Sauvignon Blanc (20%) Marsanne (11%) Roussanne (9%)

La robe est jaune pâle, brillante, aux reflets argentés. 

Le nez est très expressif, sur l'ananas, la citronnelle, la mangue verte, la lime, la sauge, la pêche, et une petite pointe pétrolée. 

La bouche est tendue,  élancée, avec une matière mûre et fraîche, digeste, dominée par les fruits exotiques et la citronnelle. 

La finale tonique mêle l'amertume et l'astringence du pomelo, soulignée par le gingembre confit et le citron vert, gommant totalement les 7 g/ de sucres résiduels. 



Grenache (60%) Shiraz (20%) Mourvedre (20%)

La robe est grenat translucide. 

Le nez évoque les fruits  bien mûrs (cerise, prune), le cacao, les épices douces grillées, avec une petite pointe d'eucalyptus. 

La bouche est ronde, plutôt ample, avec une matière à la chair veloutée, et une belle tension –  plus liée à l'aromatique résineuse/mentholée du Mourvèdre qu'à l'acidité du vin. 

La finale est finement mâchue, avec un retour des fruits mûrs et du cacao, toujours le menthol /eucalyptus qui apportent de la fraîcheur, et un prolongement sur les épices. 

PS : 48 h plus tard, il est encore plus élancé et tonique. Par contre, l'aromatique commence à "pruneauter"... 



50 % Roditis  et 50% Moschofilero

La robe est  jaune très pâle, brillante. 

Le nez est frais, sur le zeste d'agrume (citron, pomelo), l'herbe fraîche et la pomme verte. 

La bouche est élancée, tonique, tendue par une très fine acidité qui gagne progressivement en intensité, enrobée par une matière ronde, fraîche, croquante, avec une aromatique très "fruité vert" qui devrait bien se conjuguer avec une huile d'olive locale. 

La finale citronnée est délicieusement amère/astringente, avec ce trait vert en fil conducteur qui prend de plus en plus d'ampleur et finit par vous submerger (et vous aimez ça). 



85% Agiorgitiko, 15% Syrah

La robe est d'un beau grenat translucide. 

Le nez est fin et délicat, sur des notes fruitées, florales et épicées, avec une touche d'encens. 

La bouche est  ronde, fruitée, avec une chair dense aux tanins légèrement mordants (goûtez, vous comprendrez). L'ensemble est frais et équilibré, gourmand. Malicieux, même. 

La finale dévoile une mâche crayeuse, avec un fruit (cerise noire) très présent, complété par le cacao, et une persistance sur les épices. 

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