vendredi 29 mars 2019

Arnaud Lambert (1) : les blancs


Les vins d'Arnaud Lambert sont arrivés durant mes vacances. Contrairement à Eric R., je n'avais pas eu encore l'occasion de les déguster. Je m'y colle donc dès le premier jour, histoire de reprendre le rythme – je n'ai bu que 130 vins lors ma semaine de repos. Mais en douceur : j'attaque d'abord les blancs. Les rouges, je me les garde pour le lendemain (à paraître lundi).  


Saumur 2018 (9.95 €)

La robe est jaune très pâle, brillante.

Le nez est expressif, sur la poire, une légère touche citronnée et la craie humide.

La bouche est élancée, tonique, avec une matière ronde, fraîche, friande, avec toujours cette alliance du fruit, du minéral et de l'agrume. Ça s'écoule dans le palais comme une eau de ruisseau désaltérante.

La finale est franche, mêlant une fine mâche à une noble amertume, et une persistance sur des notes crayeuses et salines.



La robe est jaune paille clair, brillante.

Le nez est assez  discret, tout en gardant la même thématique (poire, citron, craie humide).

La bouche est plus ample, plus enveloppante, tout en gardant de la tension et de la tonicité. La matière est plus dense, au toucher presque moelleux, avec le minéral  – et l'amer – qui l'emportent sur le fruit et l'agrume.

La finale a plutôt moins de mâche mais plus d'amertume (façon Campari, un peu de sauge, aussi), avec une persistance sur celle-ci.


Clos de Midi 2018 (11.50 €)

La robe est identique au précédent.

Le nez est également discret, avec des fruits blancs un peu plus mûrs, et un citron plus confit. Il y aussi une petite touche végétale (menthe, sauge) et un "caillouteux" plus prononcé.

La bouche affiche encore plus d'élan et d'ampleur, envahissant le moindre recoin de votre palais. Le vin exprime beaucoup de fraîcheur sans que l'acidité ne soit perceptible. La matière gagne encore en densité, tout en paraissant plus aérienne.

La finale de belle intensité prolonge la bouche sans à-coup, avec une juste une intensification des amers qui montent crescendo sans jamais être agressifs – plutôt typés pomelo.

Tous ces vins me paraissent d'un (très) bon rapport qualité/prix, d'autant que les blancs du Saumurois ont connu une bonne inflation ces dernières années. Ils sont encore très jeunes : il est à gager qu'ils gagneront en complexité durant les 5 prochaines années (voire plus pour les deux parcellaires). 

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