lundi 15 avril 2019

Le Pinot blanc transfiguré


Le Pinot blanc est un cépage qui donne souvent des vins ronds, sympas, mais manquant de caractère. Il est difficile de se rappeler d'une seule cuvée qui vous ait marqué (hors vendange "tardive"). En choisissant de le vinifier sans sulfite(s), Vincent Stoeffler prend le risque de perdre l'identité originelle du cépage. Mais quand il s'agit du Pinot blanc, est-ce bien grave ? J'oserais dire que non. En tout cas, je trouve que cette vinif' nature lui va plutôt bien : ça lui donne de suite plus de niaque, et comme souvent chez ce vigneron, on ne tombe pas du côté obscur de la force. Bref, très recommandable si tant est qu'on ait l'esprit ouvert…

La robe est jaune paille, très légèrement trouble (la laisser debout 24 h pour éviter cela). 

Le nez est expressif, sur la pomme chaude et une touche beurrée/fumée/épicée.

La bouche est ronde, très fraîche, charnue, avec une matière dense, pulpeuse, bourrée de fruit. Elle est allégée et dynamisée par un léger perlant.

La finale tonique mêle avec brio fine acidité, astringence (écorce de pomelo)  et amertume (quinquina, gingembre). Bref, le Triple A qui me botte tant,  et ne peut laisser indifférent – en bien ou en mal.

Je verrais bien ce Pinot blanc avec un plat épicé (tajine, maffé de poulet), une pâte dure affinée, ou même une flammekueche un peu relevée. Grâce à son prix très raisonnable (9.90 €), on peut l'essayer sans trop se ruiner. 



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