mardi 21 mai 2019

Y a brut de cuve et brut de cuve


Quand l'Arjolle parle de brut de cuve, cela  veut dire que l'on est dans du 100 % raisin, sans additif ni soufre... mais aussi sans défaut. Mais on est loin du brut de cuve imaginé par certains : puissant, râpeux, sauvage. On est au contraire sur une cuvée très civilisée pour un "vin sans soufre". Peut-être même trop pour les amateurs du genre qui pourront lui reprocher une aromatique "bojonouvo". J'avoue moi-même être partagé : je trouve ça super bien foutu, et en même temps un peu lassant par son expressivité. Mais je suis persuadé qu'il y a un public pour ce Brut de cuve, d'autant que le prix est plutôt doux dans son créneau : 8.50 €. 

La robe est grenat translucide.

Le nez est très expressif sur les bonbons aux fruits rouges et noirs, la pivoine et les épices.

La bouche est ronde, très ample, déployant une matière soyeuse et aérienne, caressante, et pétant le fruit à la limite de l''indécence. Le vin se densifie légèrement à partir du milieu de bouche, tout en restant souple, avec des notes d'épices et de noyau plus présentes.

La finale se la joue canaille, avec une mâche qui vous fait claquer la langue, et toujours ce fruit intense, limite obsessionnel, dans une variante plus amylique ("bonbon anglais" disent certains *).

Un vin à boire plutôt frais (15 °C) avec un plateau de charcutailles ou de fromages, un pot au feu – ça ferait presque envie, en ce moment –  voire un poulet rôti. Ou si vous êtes vegan, du seitan  ou des saucisses végétales ;-)
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* Non, il n'y a pas de menthe dedans, comme dans l'agneau, les petits pois et les chocolats  ;-)






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