lundi 3 juin 2019

Les blancs du Bugey sont de retour !


À chaque printemps, c'est un plaisir de retrouver le Chardonnay et l'Altesse de la famille Peillot. Comme dans le Jura, 2018 fut une bonne année en quantité et qualité. Les deux cuvées se boivent déjà très bien, alors que j'ai le souvenir de vins plus renfrognés en 2017 – je conseillais de les attendre un peu. Je ne peux préjuger de la qualité de 2019, mais on peut déjà dire qu'il sera faible en quantité, les gelées printanière ayant fait un massacre – et c'est pareil dans le Jura et une partie du Mâconnais. Il peut être pertinent de faire quelques réserves d'Altesse, car il y en aura très peu de disponible l'année prochaine ... et que ça vieillit magnifiquement bien !




Chardonnay 2018 (10.90 €)

La robe est jaune paille, brillante.

Le nez est gourmand et expressif, sur les fruits blancs rôtis au beurre et le sucre d'orge.

La bouche est ronde, friande, avec une matière croquante, désaltérante, et une aromatique évoquant la pomme bien mûre et la noisette fraîche L'équilibre est juste parfait sans être ch… une seconde.

La finale possède une mâche savoureuse,  avec une alliance du goûteux – la tarte aux pommes sortant du four – et de l'amer – l'écorce de pomelo –  le tout persistant sur des notes épicées/salines.






La robe est proche, mais en plus intense et brillant.

Le nez gagne en opulence et en complexité : aux fruits blancs s'ajoutent des fruits jaunes, du miel, de la pierre chaude, de la fleur d'acacia…

La bouche est nettement plus tendue/traçante, mais aussi beaucoup plus ample, généreuse, avec une matière mûre, limite onctueuse. Là encore, l'équilibre est top : le vin peut s'apprécier à 15 °C sans que l'on ne ressente l'alcool. Soulignons que la tension se fait autant  sur l'amertume que sur l'acidité, quasi imperceptible (même si évidemment présente).

Cette dernière ressort un peu plus en finale, toujours couplée avec l'amertume dans un ensemble harmonieux et pas du tout agressif, bien au contraire. On retrouve le pierreux, le miel, les fruits jaunes, et l'amer du pomelo déjà présent dans le chardonnay. Et la même persistance sur des notes épicées/salines, avec un "fruité mûr" plus marqué.


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