vendredi 12 juillet 2019

Alpilles blanc : le juste équilibre


Je vous ai parlé du rosé du Mas de Gourgonnier il y a peu. J'étais curieux de regoûter l'Alpilles blanc que je n'avais pas goûté depuis deux ans – l'année dernière, on l'avait à peine vu passé : le peu que nous avions reçu était parti à vitesse grand V. C'est un assemblage de sauvignon, grenache blanc et rolle (connu aussi sous le nom de vermentino·u). Le sauvignon, franchement, il faut le savoir, car il n'en a aucun des marqueurs habituels. Grenache, oui, il y a la rondeur, mais pas la richesse. Quant au rolle, on ne retrouve pas l'acidité et les agrumes des cuvées corses, mais il est probable qu'il participe au bel équilibre de ce vin.

La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est expressif, sur les fruits blancs bien mûrs, l'amande fraîche, avec une touche de miel et de chèvrefeuille. 

La bouche est ronde, de belle ampleur, avec une chair veloutée réussissant à  exprimer la générosité du soleil de Provence – on entend les cigales – tout en gardant un équilibre plus septentrional. Peut-être est-ce dû à l'inhabituelle densité de la matière, au grain presque tannique, qui apporte une vraie présence – une assise minérale, oserai-je dire. 

La finale crayeuse l'amplifie encore – tout en restant harmonieuse –  sur des notes de pomme beurrée, d'amande et d'anis, avec une persistance saline et épicée.

Un vin pas compliqué qui pourra s'accommoder de tout de l'apéro jusqu'au plateau de fromages, en passant par les noix de Saint-Jacques et les viandes blanches, avec la certitude qu'il n'écrasera pas les plats.

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