mardi 3 décembre 2019

Bourgognes Louis Chenu : bon boulot, les filles !


Pour tout dire, je découvrais les vins du domaine Louis Chenu en les débouchant hier après-midi. Ils sont proposés sur une "plateforme" de vignerons bio, et nous nous sommes dits qu'ils pourraient bien compléter notre offre actuelle. Y avait plus qu'à espérer qu'ils soient à la hauteur de nos attentes. Ma foi, cela s'est plutôt très bien passé... 


Le domaine Louis Chenu, donc, est situé  à Savigny-les-Beaune. La famille cultive la vigne et élève le vin depuis maintenant cinq générations.  Les premières parcelles de vignoble ont été achetées en 1914. Depuis 2003, elles sont exploitées par les filles de Louis Chenu :  Caroline (au premier plan) s’occupe de la partie technique et Juliette de la partie administrative et commerciale. Voilà, vous en savez presque autant que moi ;-)




Vigne de 30 ans en altitude, sol argilo-calcaire caillouteux


La robe est or pâle, brillant, aux reflets argentés.

Le nez est fin, frais, sur les fruits blancs (pomme, poire), la noisette fraîche, le silex frappé et le sésame grillé.

La bouche est toute aussi fine et fraîche, avec une grande tension qui étire le vin, et une matière souple, ronde et digeste, mêlant les notes fruitées et grillées.

La finale prolonge non seulement la tension mais l'accentue, enrobant celle-ci d'une matière plus dense et savoureuse, se concluant sur une mâche gourmande où l'on retrouve les fruits blancs (plus mûrs), la noisette et le sésame.




Assemblage de parcelles argilo-calcaires au sol profond 
et de parcelles en altitude au sol caillouteux

La robe est rubis intense translucide, brillante.

Le nez est gourmand, sur la griotte, la framboise et les épices légèrement grillées.

La bouche est ronde, ample, intensément fruitée, avec une matière fine, soyeuse et fraîche, enrobante, d'une gourmandise et d'un croquant irrésistible. On en boirait jusqu'au bout de la nuit, pour reprendre une pub des années 80 pour une boisson industrielle (ça commence par Tour et finit par telle). 

La finale est finement mâchue, très marquée par la cerise, les épices et la terre fraîchement retournée, avec une niaque et une gourmandise toujours aussi irrésistibles. Y a pas, c'est bon, le Pinot !




Alluvions marno calcaires, sur un fond pierreux, avec  traces ferrugineuses

La robe est grenat intense translucide, brillante. 

Le nez est plus discret, plus frais, sur la cerise confite, la groseille et le poivre blanc. 

La bouche est longiligne, traçante, avec une matière plus dense et veloutée que le Bourgogne, mais présentant autant de fruit, de finesse et de fraîcheur. Elle a également un surcroît de profondeur et de minéralité qui laisse augurer un bel avenir. 

La finale possède une mâche plus concentrée, mais néanmoins civilisée et méchamment gourmande, sur d'intenses notes de cerise et de noyau, et ce  p... de petrichor* qui signe les pinots qu'on aime !




Assemblage de deux parcelles : 
l'une au sol riche et profond, l'autre sur coteau plein sud
Les deux possèdent un sol sableux avec cailloutis assez riche en fer

La robe est rubis intense translucide, brillante. 

Le nez est très expressif, sur la cerise confite et son noyau, les épices de Noël, la pivoine. 

La bouche est ronde, très ample, déployant une matière fine mais néanmoins voluptueuse, sensuelle. C'est le Pinot noir comme on aime, au fruit pur et à la minéralité intense – et une sacrée profondeur, mine de rien. 

La finale est intense, explosive de fruit, avec une cerise jouissive, du petrichor en veux-tu en voilà, du salin et du minéral, quelques épices. On n'est bien sûr pas au niveau des meilleurs GC, mais c'est déjà exultant et prouve une fois de plus que le pinot noir est le plus grand des cépages !

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* Petrichor : odeur particulière, habituellement agréable, que prend la terre après la pluie.







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