vendredi 31 mai 2024

Bois moisset 2023 : une grande réussite !

 

Philippe et Sylvie de Bois Moisset sont passés cette semaine à l'entrepôt de Mâcon. Ils en ont profité pour me faire déguster le nouveau millésime récemment mis en bouteille dont ils ont raison d'être fiers. 

Tous les vins sont sans sulfites ajoutés (ce qui est encore plus remarquable)


Sans Pression L23 (12.90 €)

Pet'Nat de Mauzac blanc

La robe est dorée, légèrement trouble (la bouteille vient de voyager.  

Le nez est fin, mûr, confit, sur la pomme chaude et la mirabelle. 

La bouche est ronde, fraîche, fine, avec un perlant tonique et une subtile amertume. 

La finale gourmande gagne encore en dynamisme, étirée par une acidité traçante et soulignée par de nobles amers (noyau d'abricot).  


Bon papa L23 (11.90 €)

Sauvignon, Muscadelle, loin de l'oeil


La robe est jaune pâle, brillante. 

Le nez est gourmand, sur la groseille à maquereau et le pomelo rose, suivi d'une touche florale. 

La bouche est ronde, fraîche, pulpeuse, avec une matière charnue, moelleuse, fruitée, équilibrée par de beaux amers. 

La finale est intense et savoureuse, avec là encore des amers des plus réjouissants (signature du millésime ?)



Les Pradels 2023 (11.50 €)

90 %  Syrah, 10 %  Duras

La robe est grenat sombre, un peu trouble. 

Le nez est tentateur, complexe, sur la cerise confite, le noyau, l'encens et les épices. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, tout en déployant une matière intense, séveuse, profonde, aux tannins finement veloutés. 

La finale gagne encore en concentration sans durcir le moins du monde, sur une aromatique confite et épicée. C'est extra, aurait dit Léo.


Nous avons fini par un Rencontre 2019, que j'ai omis de recommander. Un tort. Mais on reprendra, promis juré !

Par contre, la magnifique Marguerite (Duras) est de retour !

vendredi 24 mai 2024

Pét' Nat de Combier : En Parallèle ou Vents contraires ?

 


Cette semaine, nous avons reçu deux Pét'Nat signés Arnaud Combier. En regardant les fiches techniques, on voit qu'ils ont pas mal de points communs (culture bio, monocépage noir, process de vinification quasi  identique, pas de sulfites ajoutés).Après, en regardant les bouteilles en transparence, l'un semble rose alors que l'autre est plus "blanc". Ce n'est clairement pas le même vin avec deux étiquettes différentes ;-)

Bref, il n'y a pas le choix, il faut que j'ouvre ces bouteilles pour en savoir plus.. Let's go !




100 % Malbec (si, si)

La robe est or rose, légèrement voilée., avec un fin cordon de bulles.  

Le nez est fin, frais, profond, sur les fruits blancs rôtis au beurre, les agrumes et les épices.  

La bouche est ronde, ample, enrobante, déployant une matière douce, très finement pulpeuse, tonifiée et rafraîchie par des milliers de micro-bulles bulles frétillantes, offrant une aromatique fruitée et épicée, grillée même, réussissant à être à la fois classe et gourmande (c’est assez rare).  

La finale est fraîche, tendue, avec une amertume superbe, contrebalancée par des notes crayeuses  et beurrées / grillés (très réduction bourguignonne) qui persistent  assez longuement.  



100 % G14 

(obtention hybride de l'INRA résistante aux maladies de la vignes)

La robe hésite entre le pétale de rose et le saumon, avec des fines bulles éparses.  

Le nez est expressif, sur la groseille, le bonbon acidulé et l’écorce d’orange.  

La bouche est vive, élancée, étirée par une acidité traçante renforcée par le gaz carbonique, avec une matière fraîche, intense, vineuse, sur la pêche de vigne, l’orange et les épices.  

La finale gagne en puissance et en ampleur, avec une aromatique encore plus intense, soulignée par l’orange amère, vous donnant l’impression de boire un Spritz.  

Je vous ai indiqué le prix à l'unité; mais si vous achetez ces cuvées par 6, cela revient à 10 € la bouteille.  

jeudi 16 mai 2024

Trilogie ou Menu Maxi ?


Après deux mois un peu "compliqués" pour nous nous comme pour vous, je suis de nouveau d'attaque pour vous parler des vins du Beaujolais dont le cru le plus proche se trouve désormais à 15 km de l'entrepôt. J'ai eu l'occasion de visiter la région  ces dernières semaines, et je suis vraiment tombé sous le charme. 

Nous avons décidé de vous présenter des "coffrets" regroupant des vins que nous avons beaucoup appréciés. Ils vont vous permettre de découvrir à quel point le Gamay peut s'exprimer différemment en fonction des terroirs, des producteurs et des millésimes. Et puis, tout de même, nous avons mis aussi un Chardonnay, histoire de rappeler que le Beaujolais est aussi une terre à vins blancs. 



Le premier coffret aurait pu s'appeler "nouvelle génération" car il regroupe des vins de trois domaines créés ou repris par des jeunes vigneron(ne)s. Mais la valeur n'attendant pas le nombre des années, leurs cuvées sont largement au niveau de celles de vignerons renommés. 

En fait, ce coffret s'appelle Trilogie Evènement; car il va donner lieu à une première : votre serviteur va faire une dégustation en live le 5 juin des six bouteilles que je vous présente aujourd'hui. Un exercice qui devrait se répéter régulièrement dans les mois (et années) qui viennent. 

Bien sûr, ces bouteilles peuvent s'acheter aussi à l'unité. Cela revient juste un peu plus cher (avec le(s) coffrets, les frais de port sont inclus). 


La robe est rubis translucide, très bourguignonne.  

Le nez réussit à être fin et intense, sur la violette, la griotte, la framboise, la fumée, les épices douces.  

La bouche est ronde, ample, aérienne, avec une matière finement veloutée à la fraîcheur communicative, exaltant un fruit pur, intense, souligné par une légère touche fumée et un pot-pourri floral.  


La finale est fraîche, pleine de peps, avec des tannins délicatement accrocheurs qui accroissent le plaisir, et une persistance jouissive sur la griotte, le noyau de cerise et la violette.  


La robe est grenat translucide.  

Le nez est fin et profond, sur la cerise et son noyau, les épices douces et une sensation “minérale”. Avant de s’ouvrir sur l’encens et la rose fanée.  

La bouche est très ample, donnant l’impression que votre palais a doublé de volume, avec une matière fine et sensuelle qui vous tapisse tout le palais, et une aromatique complexe, mêlant les fruits rouges confits à des notes florales et épicées.  

La finale gagne en concentration sans perdre en finesse, et vous ferait pour le coup partir sur une syrah rhodanienne avec ce mix de framboise, de violette,  de poivre et de lard fumé.   


La robe est grenat translucide avec des reflets d’évolution.  

Le nez est fin, complexe, sur le guignolet, la ronce, l’encens, la rafle, la violette... 

La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière élégante, aérienne, mais aussi juteuse, jouissive, alliant un fruit frais à sa version plus décadente, séveuse.  

La finale prolonge ces sensations avec encore plus d’intensité, sur la cerise mûre et son noyau, le cacao, les épices douces, les fleurs fanées...   



Et donc, on s'est dit qu'il y aurait des gens qui trouveraient que 3 bouteilles, ça fait un peu court. Ils pourront donc choisir le Menu Maxi Best-Of qui comprend les trois bouteilles précédentes + 1 Côte de Py de Jean Foillard + 1 Fleurie de JC Chanudet + 1 Beaujolais blanc. 


La robe est dorée, brillante, avec des micro-bulles qui s’accrochent à la paroi du verre.  

Le nez est mûr, expressif, sur la poire au sirop, l’amande grillée, la bergamote de Nancy et une touche épicée.  

La bouche est vive, éclatante de fraîcheur, tendue par une fine acidité –  renforcée par un subtil perlant –  tout en offrant une matière ronde à la chair pulpeuse, sur une aromatique mûre ... mais pas trop, sur la poire, la pomme chaude et le beurre noisette.   

La finale gagne en concentration, mais aussi en fraîcheur et en tonicité, soulignée par une noble amertume et une fine touche crayeuse, avec une persistance sur les fruits blancs rôtis et le pain grillé.  




La robe légèrement trouble évoque la cerise.  

Le nez est plutôt discret à l’ouverture, laissant s’échapper de la griotte, de la prunelle, du noyau et des épices.  

La bouche est à la fois ample et élancée, avec une matière irréelle de finesse, plus gazeuse que liquide, tout en exprimant une grande sensation de fraîcheur et un fruit aussi aristocratique que canaille. À l’aveugle, on peut se demander si on ne partirait par sur Chambolle.  

Ce n’est pas la finale intense et goûtue qui vous détromperait, mêlant la cerise à la framboise et à la terre humide, avec une fraîcheur encore accrue. Superbe !  


La robe est grenat sombre translucide.  

Le nez est un peu strict à l’ouverture, avec essentiellement du noyau de cerise et de la rafle (mûre).  

La bouche est encore plus ample et concentrée que le Régnié, avec une matière plus charnue / pulpeuse, tout en réussissant à rester élégante et aérienne. Aromatiquement, la cerise et son noyau dominent, complété(e)s par des notes fumées et florales.  

La finale est tonique, juteuse à souhait, avec ce mix de cerise, de cacao et d’épices, soulignés par une touche de rafle et de fleurs fanées.  Classe.

PS : les frais de port seront gratuits pour toute commande contenant un coffret Beaujolais.