Je ne sais pas si Sébastien David a définitivement changé de formule pour son Hurluberlu. Il fera certainement des heureux – il existe beaucoup de personnes qui aiment avoir du "lourd" dans le verre – mais aussi des nostalgiques. Je fais partie du second groupe : j'aimais l'Hurluberlu pour son ambiguïté. On ne savait pas trop si l'on dégustait un rosé de Loire un peu plus coloré que la normale ou un Saint-Nicolas de Bourgueil plus léger que d'ordinaire. Il a maintenant clairement choisi son camp : c'est un vrai rouge !
La robe est pourpre sombre, limite opaque.
Le nez est fin et frais, sur la gelée de fruits noirs, avec une petite touche amylique – bonbon anglais, comme on dit – et une pointe de poivre mentholé ( c'est du Cabernet !).
La bouche est ronde, juteuse, à la chair veloutée, d'abord glissante, puis un peu plus accrocheuse. Le fruit réussit à être bien mûr tout en exprimant beaucoup de fraîcheur.
On retrouve cette accroche en finale, avec ce qu'il faut de fruit et d'épices. Ce côté – agréablement – rustique plaira assurément aux amateurs de vins canaille qui déménagent (et pas très cher : 10.90 €). Pour les amateurs de vins plus légers, il y a Ponpon le cheval, Un jour au cirque, les Drilles, Rézinet, Montplaisir...
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