mardi 28 juillet 2020

Villa des Anges Réserve : cette fois-ci, il est à mon goût !


Depuis son apparition il y a 2 ans, j'ai une relation un peu particulière avec ce Villa des Anges Réserve. Son premier millésime (2016)  était particulièrement impressionnant, poussant les curseurs de l'expressivité et du boisage juste à la limite de ce que je trouvais supportable. On va dire qu'il m'avait épaté, mais je n'en aurais pas bu tous les jours. Le 2017 qui l'avait remplacé avait de mon point de vue dépassé les curseurs sus-nommés. J'ai donc préféré m'abstenir de dire ce que j'en pensais. Cela n'a pas du tout nui à sa carrière puisque entre temps, cette cuvée est devenue le vin rouge le plus populaire du site avec les Darons. Le 2018 est arrivé en fin de semaine dernière : j'étais évidemment curieux de goûter, ce qui fut fait le jour même. Eh bien là, il n'y a rien à redire. Le style est moins bordeline que 2016,  nettement moins "too much" que le 2017. Je n'irais pas jusqu'à dire que je l'adore, mais je le trouve vraiment très bon, et peut le recommander sans hésiter à quasiment tous nos clients, y compris ceux qui sont fâchés avec le bois. On le sent un tout petit  peu, mais juste ce qu'il faut pour complexifier le vin sans jamais le dominer. À 6.66 € la bouteille, on peut dire que son prix est diabolique ;-)

La robe est grenat sombre aux reflets légèrement tuilés. 

Le nez est intense, sur le cassis sous multiples formes –  feuille, fruit frais, crème –  la quetsche et les épices grillés, avec un léger pain toasté en arrière-plan. 

La bouche est très élancée, avec une tension énergique qui vous happe dès l'attaque pour ne plus vous lâcher et une matière veloutée et gourmande, d'une grande fraîcheur aromatique – ce qui rend les 14 % d'alcool imperceptibles. On retrouve le cassis, mais aussi le sous-bois automnal et le tabac. 

La finale poursuit sur la même tension, se  contentant d'y ajouter des tanins bien mûrs qui lui apportent de l'assise, sur un registre de fruits plus confits, d'épices et de notes toastées. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire