Gamay de Bouze 2018 (18.50 €)
La robe est grenat bien sombre, presque opaque.
Le nez réussit à être à la fois gourmand et classieux, sur les fruits rouges et noirs confits, le noyau de cerise et les épices finement cacaotés.
La bouche allie ampleur et tension, avec une matière dense et veloutée, enrobante, d'une grande fraîcheur aromatique, et un fil invisible qui étire celle-ci autant que possible, sans la faire craquer (le dégustateur, c'est une autre histoire). L'ensemble est harmonieux, d'une sensualité distinguée (la robe noire qui couvre tout mais ne cache rien).
On retrouve en finale le velouté, la fraîcheur et cette grande distinction, mais à un degré supérieur, soulignés par une fine mâche crayeuse, avec une persistance sur la cerise noire (et son noyau), le cacao.
Anjou démon 2019 (17.50 €)
100 % Cabernet-Franc
La robe est pourpre très très sombre.
Le nez est du genre brun ténébreux, sur le cassis, l'encre, le graphite, le poivre noir, avec une pointe de volatile.
La bouche est élancée, avec elle aussi le "fil invisible" qui fait le job, et déploie une matière d'une impressionnante densité, tout en réussissant à la rendre sensuelle, caressante, et très fraîche et équilibrée malgré les 14 % d'alcool, imperceptibles.
La finale poursuit dans la fraîcheur et lui ajoute la tonicité : c'est enlevé, réjouissant, avec toujours une tannicité remarquablement maîtrisée, et un p... de fruit vibrant, renforcé par un obsédant menthol.
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