jeudi 9 septembre 2021

Eric Chevalier : un domaine à suivre !


Je n'ai pas posté de billet hier sur le blog, car celui que vous êtes en train de lire m'a pris plusieurs heures entre la dégustation, les photos, les liens hypertextes, la présentation... Il a fallu donc reporter, mais vous verrez, ça valait la peine d'attendre ! C'est notre agent commercial préféré qui nous a fait découvrir les vins d'Eric Chevalier. Installé dans la région nantaise (Grandlieu), il ne fait pas encore partie des vignerons stars de Muscadet car sa conversion  en bio est encore récente – elle a démarré en 2016. Mais je pense qu'il est déjà au niveau des meilleurs tout en proposant des vins qui ne ressemblent à nul autre. 

Même si ses vins méritent d'être connus (et encore plus, dégustés), je me demande si c'est une bonne idée de les mettre au pinacle : ça  va donner des idées à d'autres cavistes et importateurs. Et dans 2-3 ans, on n'aura plus qu'une allocation ridicule... En même temps, maintenant que nous avons ses bouteilles en stock, faut bien les vendre ;-)

 Avenue 2018 (9.50 €)

100 %  Folle blanche

La robe est or clair, brillante. 

Le nez est intense et captivant, sur le coing frais et la pomme canada. 

La bouche est élancée, tendue par une acidité tonique – doublée d'un filet de gaz carbonique – tout en offrant une matière mûre, concentrée, séveuse, sur une aromatique de  fruits blancs rôtis au beurre. 

La finale prolonge la tension sans faillir, avec un coing qui gagne encore en intensité, et une acidité citrique qui persiste (très) longuement. 


Les 3 Bois 2019 (9.50 €)

100 % Chardonnay

La robe est jaune paille, brillante. 

Le nez est plutôt discret, sur les fruits blancs mûrs, la noisette fraîche et une pointe de beurre chaud. 

La bouche est ronde, fraîche, croquante,  avec une matière charnue, savoureuse,  au toucher moelleux; tonifiée par un léger perlant qui titille les papilles. 

La finale nous fait un subtil Triple A, mêlant l'Acidité du citron aux Amers et à l'Astringence de l'écorce de pomelo. Ce sont les amers qui persistent le plus, soulignés par des notes de pomme et de coing. 

Melon de Bourgogne

La robe est dorée, brillante. 

Le nez est très discret, sur les fruits blancs confits, les épices. Voire des fruits exotiques (passion, ananas). 

La bouche est longiligne, avec une acidité arachnéenne qui vous happe dès l'attaque, enrobée par une matière ultra concentrée, intense, minérale et saline en diable. Stupéfiant (mais légal) !

La finale poursuit la course folle en intensifiant encore plus les paramètres (fraîcheur, acidité, tension, concentration de la matière). C'est juste dément et devrait être interdit pour cause d'addiction immédiate. 


Cirrus 2018 (23.50 €)

100 % Fié gris en macération

La robe est d'un or intense qui tire vers l'orange. 

Le nez est superbe, sur la rose, l'abricot séché, le coing, la pomme tapée...

La bouche allie ampleur et tension, avec un fil invisible qui étire autant qu'il peut une matière voluptueuse, riche, intense, mêlant les agrumes confits aux fruits blancs séchés, et la rose fanée, la fleur d'oranger, les épices orientales...

La finale est une reproduction de la bouche en multipliant tout par dix. C'est sublime, y a pas d'autre mot (pour qui aime les sensations fortes, car on n'est pas dans la demi-mesure). 

Émeri 2020 (9.50 €)

50 % Grolleau, 50 % Pinot noir

La robe est grenat très translucide. 

Le nez est expressif, sur la cerise, le poivre, la terre fraîchement retournée. 

La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une matière fine, enveloppante, au fruit pur et intense, épicé à souhait. D'aucuns y  trouveront aussi une p... de minéralité. 

La finale prolonge le plaisir pris en bouche, avec une fine mâche gourmande, une cerise hyperbolique, ce qu'il faut de petrichor et de poivre. Simple et superbe à la fois !

Pièce de l'orée 2020 (11.90 €)

100 % Pinot noir

La robe est grenat sombre très translucide. 

Le nez très séducteur est une variation de la cerise sous toutes ses formes, avec une touche de terre fraîche sans qui le pinot ne serait pas vraiment le pinot. 

La bouche est ronde, ample, voluptueuse, avec une matière d'une grande douceur qui immerge totalement tout en gardant une grande fraîcheur et une pureté de fruit qui relève du diabolique (appelez un exorciste !)

La finale est délicieusement accrocheuse, avec une cerise toujours aussi aguicheuse, juste ce qu'il faut de crayeux et un démoniaque petrichor. Grand petit vin !







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