jeudi 21 juillet 2022

Farigoulette : un vin nature exemplaire

 

Les années précédentes, je n'étais pas plus fan que ça de cette cuvée Farigoulette que je trouvais un peu trop "rustique" pour mon palais délicat. On a reçu ce millésime 2021 mercredi dernier (13/07) alors que la chaleur était écrasante et le transport non réfrigéré. Pas plus rassuré que cela en touchant les bouteilles tièdes, j'ai décidé d'en ouvrir une bouteille – après l'avoir refroidie –  pour voir comment il se présentait. Et là, la baffe : c'est de loin le meilleur Farigoulette que j'ai goûté. Encore plus fort : j'ai regoûté cette bouteille hier avec un client  (20/07) : elle était encore plus gourmande que la semaine précédente !

Tout ça pour dire que non,  un vin "nature" n'est pas condamné à se détériorer dès qu'il franchit la barre des 15 °C  comme on l'entend souvent, et peut se conserver une fois la bouteille ouverte. Il y a juste des vins bien faits, et d'autres qui, dès le départ, sont voués à partir en vrille. 

Pour rappel, cette cuvée est un  assemblage de Carignan, Aramon et Cinsault (du vrai languedocien, quoi) avec des rendements de 25 hl/ha. On est loin de l'époque où on faisait "pisser" ces cépages à 150 hl/ha, donnant des vins indigents. 

La robe est grenat bien sombre mais translucide. 

Le nez est fin, profond, sur les fruits noirs, les notes florales et résino-balsamiques. 

La bouche est ronde, ample, fraîche, offrant une matière finement veloutée, juteuse, d'une grande gourmandise, et surtout, d'une évidence totale.  

La finale ne vient pas tout gâcher, bien au contraire :  démarrant par une fine accroche canaille, elle pousse encore plus loin dans la gourmandise et la fraîcheur, avec une belle persistance sur les épices.  

Et le prix est des plus raisonnables : 8.25 €. 




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