jeudi 29 décembre 2022

Rubrique en vrac...


Je continue pour la dernière fois un joyeux méli-mélo de cuvées que je n'ai pas le temps de présenter individuellement, mais qui méritent d'être découvertes. Il y a d'abord les vins du domaine Chamonard qui ne m'ont jamais paru aussi bons. Les deux sont vraiment extra, et j'ai du mal à choisir lequel je préfère (allez, le Morgon, mais de pas grand chose). Puis une cuvée 100 % Cinsault de la Réaltière qui convaincra définitivement les sceptiques que c'est l'un des meilleurs cépages du Sud.  On poursuit avec la Macération Cugnète qui est cette année à base de Verdesse. Et ça change tout : une petite merveille ! Et enfin, trois vins géorgiens arrivés depuis peu, dont le dernier n'a pas (ou peu ?) connu de macération. C'est encore trop rare, car cela donne une vision différente des vins de la région. 

La robe est grenat translucide, tirant sur le tuilé. 

Le nez est subtil, évanescent, sur les fruits rouges confits / patinés , le cuir et les épices. La bouche est ronde, ample, soyeuse, très aérienne, avec une matière presque aussi évanescente que le nez, si ce n'est une légère accroche canaille qui contraste merveilleusement  L'aromatique se montre aussi tertiaire qu'au nez, donnant l'impression d'avoir dans  le verre un vin d'une vingtaine d'années, et EN MÊME TEMPS,  il y a une fraîcheur et un peps qui montrent qu'on fait fausse route. 

La finale est tonique, gourmande, mais aussi élégante et classieuse, sur une remarquable palette tertiaire d'une fraîcheur hallucinante. Quel vin !



La robe est rubis sombre translucide. 

Le nez est fin, profond, complexe, sur les petits fruits rouges, la ronce, la violette et les épices (et un peu de rose fanée). 

La bouche est ronde, ample, veloutée, déployant une matière douce et fruitée, élégante,  avec un trait acidulé qui apporte de la tension et de la fraîcheur. L'aromatique a quelque chose de délicieusement décadent sur des fruits confits / compotés et un pot-pourri floral et épicé.  

La finale prolonge la tension de bouche, mais aussi sa fraîcheur, avec une sacrée élégance, sur la violette, le poivre blanc et l'encens. Classe !


100 % Cinsault

La robe est grenat bien translucide. 

Le nez  est fin, délicat, sur la framboise, la violette et la rose, avec une subtile touche épicée, poivre en tête. La bouche est ronde, très ample, aérienne, diffusant dans un premier temps une matière éthérée, limite impalpable, avant de gagner progressivement en densité, affichant des tannins "poudreux"  tout en conservant la sensation de finesse. Aromatiquement la cerise et son noyau dominent dans un style épuré, complétés par la framboise fraîche. 

La finale tonique dévoile une mâche crayeuse plus terrienne, sur des notes de  griotte et d'écorce d'orange qui persistent assez longuement.  



100 % Verdesse

La robe est entre l'or liquide et le cuivre. 

Le nez est intense, complexe, et tout simplement superbe, sur la tarte aux mirabelles, l'orange confite,  les épices orientales,  la rose fanée,  et plein, plein d'autres choses.  

La bouche est élancée, tendue par une acidité arachnéenne,  et déploie une matière ronde, mûre, à la texture moelleuse, sensuelle,  avec en arrière-plan  une légère trame tannique et un filet de gaz carbonique qui titille les papilles. 

La finale est énergique, racée et traçante, sur l'abricot rôti au beurre noisette, l'écorce d'orange confite et une légère touche de quinquina, amenant de nobles amers qui persistent longuement.  Que c'est bon !

La robe est proche en un peu plus  intense. 

Le nez  très expressif est superbe, sur les fruits jaunes rôtis, la mangue et les agrumes confits. 

La bouche présente un profil proche de la version "rafle", mais avec encore plus de tension, une matière qui gagne en moelleux et sensualité, et des tannins plus discrets. 

Itou pour la finale qui prolonge la dynamique de bouche en se densifiant, sans trop se durcir : l'astringence est présente, mais plus intégrée / discrète. On retrouve par contre, l'abricot, la pêche et l'orange confite.   

Pour la version avec rafles, c'est ICI. 

La robe brillante  est entre l'orange et le cuivré. 

Le nez est très expressif, sur la prune jaune rôtie, l'orange confite, laissant penser à un liquoreux. 

La bouche est longiligne, étirée par une fine acidité traçante, tout en déployant une matière dense, mûre, à la fois moelleuse et (subtilement)  tannique, très marquée par les fruits jaunes confits, complétés par le miel de châtaignier et les épices. 

La finale prolonge la tension de la bouche en offrant une matière tannique plus imposante (sans qu'elle soit agressive), des amers plus présents, sur l'écorce de bigarade séchée et le quinquina, avec une persistance sur l'abricot sec et les épices. 



Tsitska et Tsolikouri

La robe est d'un or intense, brillant. 

Le nez est expressif, sur les fruits blancs mûrs, avec une touche d'agrume ,  une pointe de beurre frais et un léger grillé (pétard). 

La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec une matière pulpeuse à la chair plutôt dense, fruitée, sans tomber dans le tannique. 

La finale offre une mâche gourmande sur la pomme chaude et le beurre noisette, avec une persistance sur les épices et les notes grillées (mais pas boisées, hein). 

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