jeudi 16 septembre 2021

Philippe Tessier (1) : les blancs

 

Nous venons de recevoir les vins du domaine Philippe Tessier (où son fils Simon joue un rôle de plus en plus grand). Afin de ne pas vous saturer trop en informations, j'ai divisé la session de dégustation en deux parties. Je démarre par les blancs. Demain, je ferai un post sur les rouges. 


La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est discret, sur les fruits blancs mûrs, le zeste de citron et la craie humide. 

La bouche est vive, tonique, avec une matière finement pulpeuse, très fraîche, et une astringence donnant l'impression de boire une citronnade. 

La finale poursuit sur l'astringence avec des notes crayeuses marquées, doublée d'une amertume évoquant l'écorce de pomelo. 


Cour Cheverny 2019 (12.95 €)

La robe est jaune paille, brillante. 

Le nez est expressif, complexe, sur le coing, l'écorce d'orange séchée, la pomme rôtie... 

La bouche allie ampleur et tension, avec une acidité traçante qui vous happe dès l'attaque, et une matière ronde, mûre, enveloppante, évoquant la chair dense et granuleuse de certaines poires, si ce n'est que le coing domine dans la palette aromatique. 

La finale est droite, sans concession, avec un subtil duo amertume / astringence rappelant un Chenin de Loire, des notes de coing intenses soulignés par la bigarade et le quinquina. 



La robe est dorée, brillante. 

Le nez est intense, sur le coing confit,  la marmelade d'agrumes, la galette des rois... 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, tout en offrant une matière mûre  très ample, enrobante, à la texture dense et moelleuse,  d'une intensité aromatique ébouriffante (coing à donf, agrumes confits). 

La finale prolonge toutes ces sensations en les intensifiant encore plus, avec une acidité ciselée qui daigne enfin apparaître, rendant le tout absolument inoubliable. 



La robe est dorée, brillante. 

Le nez est un peu moins intense que Les Sables, mais plus profond et complexe, sur les fruits blancs rôtis (pomme, poire, coing), le miel de châtaignier, le zeste d'agrumes, et plein d'épices en pagaille... 

La bouche confine au sublime, avec une matière à la fois confite et aérienne qui vous enrobe sensuellement le palais, tout en vous filant un uppercut de fraîcheur et une gifle aromatique, d'une intensité irréelle. 

La finale passe par un point ultime de concentration avant d'exploser totalement, vous mettant les papilles et le cerveau en émoi : rarement le coing a eu un aussi grand porte parole, laissant 99 % des chenins au bord de la route... 

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