jeudi 28 octobre 2021
Ce Chablis est petit mais costaud
mercredi 27 octobre 2021
K-rément bon !
Les 2020 du Clos Troteligotte sont arrivés. Là encore, le millésime fait des miracles, avec des vins gourmands et superbement équilibrés. Le K-Pot' est pour moi le meilleur des dernières années, voire le meilleur tout court. S'il n'y avait que des vins sans sulfites ajoutés de cette trempe, ils engendreraient beaucoup moins de débats et éviteraient de vexer les poneys.
50% Merlot, 50% Cabernet Franc
La robe est pourpre translucide.
Le nez est fin, frais, sur la griotte, la framboise, les épices douce et une délicate touche fumée.
La bouche est ronde, ample, éclatante de fraîcheur, avec un matière fine, souple, au fruit expressif, soulignée par un léger gaz – pas trop dérangeant et facile à éliminer.
La finale dévoile une mâche gourmande, croquante, avec un fruit encore plus intense, et une jolie persistance sur la framboise et le poivre. Un délice !
100 % Malbec
La robe est pourpre profond, opaque.
Le nez est gourmand, sur les fruits noirs qui mijotent dans le chaudron, le noyau de cerise, le cacao et le poivre.
La bouche est ronde, très ample, veloutée, déployant une matière charnue, pulpeuse, au fruit absolument irrésistible, et d'une fraîcheur remarquable.
La finale gagne en concentration et en mâche tout en ayant encore plus de fruit et de fraîcheur. Méchamment addictif !
mardi 26 octobre 2021
C'est vraiment le moment de passer aux vins géorgiens !
Faut que je vous raconte l'histoire, car elle est peu banale. Il y a quelques mois, un restaurateur géorgien de Limoges arrive en chaise roulante à notre entrepôt. Il veut compléter son offre de vins de son pays d'origine. Il me parle alors de vins que produit un de ses cousins au pays. Je lui donne mes coordonnées pour qu'il me contacte. Quelques jours plus tard, une personne de Toulouse m'appelle de la part de son cousin géorgien : il paraît que je suis intéressé par ses vins (à noter que le cousin toulousain n'a jamais entendu parler du cousin de Limoges). Je lui demande alors de m'envoyer des échantillons. Ils arrivent quelques jours plus tard. Et franchement, je suis épaté par leur qualité. Ils sont très différents de ce que j'ai pu boire jusqu'à présent, sans tomber dans un style trop occidentalisé. Nous sommes alors en début d'été. Je dis au cousin toulousain que nous ferons rentrer les vins en septembre/octobre, car l'été n'est pas trop propice aux nouveautés.
Les trois cuvées sont donc arrivées ce matin : deux Rkatsitellis de deux millésimes différents (2013 et 2016) qui montrent que ce genre de vins gagne à être attendu. Et un Saperavi de 2018 qui va certainement bousculer pas mal d'idées que se font les amateurs du vin géorgien. Je les ai souvent trouvés rustiques, à quelques exceptions près. Sur celui-ci, la concentration ne manque pas, mais il y a une race et une complexité que je n'ai jamais trouvé dans les vins du Causase. Et pour une fois, à prix égal, je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de vins français qui aient le même niveau (alors que la plupart du temps, le rapport Q/P des vins géorgiens est très moyen – euphémisme).
Rkatsitelli Tsarapi 2013 (18.00 €)
La superbe robe est entre l'or en fusion et le cuivre.
Le nez est intense, profond, sur la mirabelle confite, les fruits secs, les épices.
La bouche allie tension et fraîcheur éclatante, déployant avec ampleur une matière mûre et concentrée, séveuse, au toucher moelleux.
La finale gagne encore en intensité et en puissance, tout en réussissant à rester élégante et fraîche, sur des notes de mirabelle et d'épices.
Rkatsitelli Tsarapi 2016 (18.00 €)
La robe brillante est d'un or très intense, aux reflets cuivrés.
Le nez est riche, foisonnant, sur les fruits jaunes confits (abricot, pêche), le miel, l'orangette, les épices douces.
Dès l'attaque, sa bouche surprend par sa grande fraîcheur, puis par sa tension. Arrive alors une belle matière mûre, confite, très dense, suivie peu après par des tanins serrés, mais bien enrobés d'une texture suave.
Malgré la richesse, la finale est bien sèche, avec une mâche très crayeuse, avec un retour des fruits confits et des épices.
lundi 25 octobre 2021
Syrah Vs Syrah (2) : Clos de la Bonnette
vendredi 22 octobre 2021
Syrah Vs Syrah (1) : domaine Barou
jeudi 21 octobre 2021
Un repas autour des vins du domaine de Brin
mercredi 20 octobre 2021
Mauzac de Brin : les amateurs de ch'nin vont adorer !
mardi 19 octobre 2021
Feux de Forez : la pépite au fond du trou
lundi 18 octobre 2021
Plus vous forez, plus vous trouvez des trésors !
vendredi 15 octobre 2021
Ah, bouriou que c'est bon !
jeudi 14 octobre 2021
Chablis : et 2019 arriva !
Après le millésime 2018, plutôt solaire sur toute la France, on pouvait se dire que 2019 l'était un peu moins. Bon, c'est juste un peu. D'autant que le Domaine de l'Enclos n'est pas réputé pour faire des Chablis à l'ancienne. Donc, bon : ne vous attendez pas un vin cristallin et super minéral. D'après ce que j'ai pu lire, même Droin n'y est pas parvenu. Mais par contre, nous avons affaire à un Chardonnay frais, équilibré, pas boisé. Et ma foi, par les temps qui courent, c'est déjà très bien !
La robe est or clair intense.
Le nez est fin, sur la pomme chaude, l'ananas frais; le citron confit.
La bouche vous saisit par sa fraîcheur dès l'attaque avant qu'un fil invisible se mette à étirer une matière plutôt ronde, mûre, charnue, plus beaunoise que chablisienne, faut reconnaître. En le servant un peu frais, on gagne en tension, avec un côté plus "lame d'acier" (aux bords émoussés, tout de même).
La finale est concentrée, avec un joli duo amertume /astringence sur l'écorce d'agrume et la pomme verte, et une persistance sur des notes crayeuses / citronnées.
mercredi 13 octobre 2021
Môssieur le marquis est bien bon !
mardi 12 octobre 2021
Du bonheur à la tonne !
lundi 11 octobre 2021
Gras mouton : encore un 2020 comme on aime !
Sur les derniers millésimes, on se demandait si les muscadets ressembleraient toujours à l'idée que l'on se faisait de cette appellation. Ce Gras Moutons 2020 nous rassure : la fraîcheur n'est pas une valeur en voie de disparition, car cette cuvée en a à revendre à des cuvées moins bien dotées. Ce vin est tonique, vibrant, enthousiasmant Muscadet power, quoi !
La robe est or très pâle, brillante.
Le nez est plutôt discret, sur les fruits blancs mûrs, la craie humide, le citron confit, les embruns marins.
La bouche est tendue, affichant une fraîcheur cristalline dès l'attaque, puis conservant celle-ci sur la longueur, tout en gagnant en densité, volume, intensité... Le tout est très bien équilibré, bourré de fraîcheur, avec un gaz carbonique qui vous titille agréablement la langue
La finale est finement mordante, mêlant le citron à la pomme Granny, avec un prolongement sur des notes salines / crayeuses ... et le citron frais qui revient rapidement et persiste dans la durée.
vendredi 8 octobre 2021
Réquieu : rarement l'émotion a été aussi abordable
Je vous avais parlé de ce Réquieu lorsque je vous avais annoncé la mort de Claude Carayol, grande figure du Cabardès. Nous ne l'avions pas en stock à l'époque. C'est maintenant chose faite, et je ne peux que répéter ce que j'avais écrit à l'époque : cette cuvée ne voyant pas le bois, on peut dès à présent profiter de cette petite merveille, et ce à un prix à limite du ridicule : 8.50 €.
La robe est pourpre très sombre, presque opaque.
Le nez est intense, complexe et profond, sur le cassis, le cèdre, la violette, le lard fumé et poivré, le graphite, les épices...
La bouche est ronde, ample, très fraîche, déployant une matière (plutôt) dense, veloutée qui vous nappe tout le palais. Le cassis est éclatant, vibrant, souligné par le poivre légèrement fumé. Il apporte une tension inattendue...
... qui se poursuit en finale, avec une accentuation de la fraîcheur et de la densité, et un côté plus séveux et balsamique contrebalancé par le menthol et l'eucalyptus. C'est absolument excellent !
jeudi 7 octobre 2021
... et je vis des anges roses au plafond !
mercredi 6 octobre 2021
Serol 2020, la (magnifique)suite
Champtoisé 2020 (16.50 €)
100 % Chenin
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est mûr, complexe, sur le citron frais et confit, la pomme rôtie au beurre, la pierre chauffée au soleil et le silex frappé.
La bouche est fraîche, élancée – sans être très tendue – et déploie une matière mûre, plutôt dense, au toucher moelleux, presque velouté. Aromatiquement, la pomme chaude et la poire se disputent la vedette avec des notes plus minérales – cette impression de sucer un caillou.
La finale nous fait un élégant Triple A, avec une Acidité finement citrique qui se décide enfin à apparaître, des Amers très "cheninesque" sur l'écorce de pomelo et une noble Astringence sur la craie et la pomme verte. Le tout persiste sur la pomme beurrée et des notes fumées/grillées.
Les Blondins 2020 (16.90 €)
La superbe robe translucide est entre le rubis et le grenat.
Le nez est fin et expressif, profond, sur la violette, l'ardoise, la framboise et la fumée.
La bouche est ronde, très ample, déroulant une matière fine, élégante, racée, d'une pureté et d'une fraîcheur saisissantes. On retrouve ce mélange de notes florales, fruitées et fumées, auquel s'ajoute du pierreux, et pas qu'un peu. Et j'oubliais une superbe tension évoquant les vins sur schistes.
La finale prolonge la tension de la bouche sans le moindre à-coup, accentuant juste les notes fumées et poivrées qui persistent assez longuement. Un vin bluffant !
Les Millerands 2020 (16.90 €)
La robe est grenat sombre translucide aux reflets violacés.
Le nez est fin, pénétrant, sur les fruits rouges confits, la rafle mûre et la fumée.
La bouche est élancée, déployant une matière mûre, finement pulpeuse, sensuelle, exprimant un fruit bouleversifiant, d'une beauté indescriptible, souligné par de superbes notes fumées.
La finale poursuit dans la douceur sensuelle tout en gagnant en concentration, mais aussi en fraîcheur et en "minéralité", avec des notes de fumées et de violette. Grand vin ?
Oudan 2020 (16.50 €)
La robe est pourpre très sombre, presque opaque.
Le nez fait "brun ténébreux", mêlant les fruits noirs, le graphite, les notes florales, le poivre fumé...
La bouche est tendue, longiligne, d'une "pureté laser" comme on l'a rarement dans les vins rouges, avec une matière à la fois intense et aérienne, racée comme un Musigny. Ça envoie du lourd ! L'aromatique fait dans la sobriété, sur la mûre, le poivre et la fumée.
La finale réussit à ne pas rompre le charme : tout reste parfaitement en place, tout en gagnant en concentration et en (fine) mâche. C'est suivi d'une explosion de fraîcheur et de notes fruitées / florales totalement jubilatoires. Très grand vin ?
La robe est pourpre translucide.
Le nez est fin, évident, sur la violette, la framboise et le poivre fumé.
La bouche allie ampleur et tension, avec une matière très aérienne, quasi impalpable, et une force invisible qui trace comme par permis. Là encore, difficile de ne pas évoquer les vins sur schiste, tellement c'est pur et évident.
La finale est nettement plus terrienne que la bouche, avec une matière dense, charnue, à la fois fruitée, florale et épicée. Fumée, aussi. Minérale, également. Probablement à attendre quelques années pour atteindre tout son potentiel.