mardi 29 novembre 2022
L'austérité comme on aime !
vendredi 25 novembre 2022
Cabrol, le retour !
mardi 22 novembre 2022
Tombez sous le charme de la Remontada...
Il y a tellement de nouveautés que j'ai un peu de mal à faire le tri entre toutes. Et j'ai failli zapper cette Remontada de Jeff Carrel qui m'a pourtant enthousiasmé les deux fois que je l'ai bue. Le principe de vinification rappellera des choses à certains de nos clients : après avoir vinifié un vin de départ en septembre 2020, celui-ci patiente un an en cuve avant de macérer une nouvelle fois avec un marc frais de 2021. Le résultat est assez bluffant, même si au départ, on se dit que l'on ne va pas se faire avoir par ce nez (trop ?) séducteur. Mais rapidement, sa sensualité vous rattrape, et vous ne pouvez plus décrocher !
Certainement le rouge le plus diabolique du père Jeff...
La robe est grenat sombre translucide, avec des reflets orangés.
Le nez est expressif, complexe, sur la crème de cassis, la cerise confite, le pot-pourri floral, le pain grillé, voire pain d'épices.
La bouche est ronde, ample, soyeuse, déployant une matière finement veloutée gagnant progressivement en densité, offrant un fruit à la fois frais et décadent, complété par la réglisse et le menthol, et plein, plein d'autres choses.
La finale est d'une rusticité réjouissante, avec des tannins délicieusement accrocheurs, une aromatique explosant de fraîcheur tout en exprimant une suavité baroque. Un feu d'artifice gustatif !
lundi 21 novembre 2022
Pierre Ménard, les 2021
C'est toujours un grand plaisir de découvrir le nouveau millésime de Pierre Ménard. Et comme cette année, c'est le 2021 qui me plaît tant en blanc, le plaisir compte double ! Le rosé et le rouge sont également de très bon niveau. Je ne vous parlerai pas des micro-cuvées car nous n'en avons qu'une quantité très limitée. Certaines sont déjà presque toutes vendues.
La robe rubis translucide est plus proche d'un Bourgogne rouge que d'un Cabernet d'Anjou.
Le nez est fin, complexe, pénétrant, sur le bonbon au cassis, la liqueur de framboise, de multiples notes florales, le tout ressemblant plus à un parfum qu'à un vin.
La bouche est ronde, très ample, aérienne, avec une matière fine, soyeuse, éclatante de fruit et de fraîcheur, offrant toujours en arrière-plan de délicates notes florales (rose, violette). L'ensemble est d'un équilibre superlatif, à la fois généreux, rafraîchissant et digeste.
La finale démarre par une fine accroche canaille avant que revienne un fruit intense et éclatant prolongé par la rose rose, le cassis et les épices.
La robe grenat profond est superbe.
Le nez est fin, élégant, sur la baie fraîche de cassis complétée par une subtile touche de bourgeon du même fruit et une pincée de poivre.
La bouche est ronde, ample, enrobante, déployant une matière dense et douce, veloutée, sans le moindre tannin qui dépasse, exprimant un fruit frais, pur, intense (cassis) soutenu par une droiture minérale.
La finale est un concentré de la bouche en plus mâchu, offrant toujours un fruit très pur qui persiste longuement, souligné par de fines notes crayeuses.
La robe est or clair, brillante.
Le nez est fin, frais, sur le citron confit, le bourgeon de cassis (léger), la rose fanée...
La bouche est ronde, ample, croquante de fraîcheur, offrant une matière mûre et friande à la texture finement pulpeuse, avec une aromatique dominée par l'agrume (citron, pomelo) complété la rose et le cassis.
La finale est intense, finement mâchue, mêlant l'amertume de l'écorce de pomelo à la pulpe astringente du citron, avec une persistance sur le cassis végétal et la rose.
La robe est or pale, brillante.
Le nez est discret, suggérant subtilement les fruits blancs rôtis au beurre et de fines notes toastées / grillées.
La bouche est longiligne, étirée par un fil invisible tout en déployant une matière, ronde, douce, aérienne, très saline / fumée qui s'étend progressivement dans tout le palais.
La finale prolonge la tension de la bouche en accentuant la fraîcheur et l'amertume, mêlant l'agrume confit à des notes grillées.
La robe est or clair, brillante.
Le nez est expressif, sur le cédrat confit et des notes florales et épicées.
La bouche est élancée, déroulant une matière étonnamment dense, séveuse, très marquée par l'agrume confit qui apporte sa fraîcheur et son éclat aromatique. C'est superbe !
La finale ne gâte rien (ouf), ajoutant encore plus d'intensité et d'ampleur sans perdre en fraîcheur, persistant très longuement sur les agrumes confits. Impressionnant.
La robe est d'un or intense, brillant.
Le nez est riche, sur les fruits blancs rôtis, les agrumes confits et les notes toastées / grillées.
La bouche est longiligne, tonique, tout en présentant une matière très concentrée à la texture moelleuse, contrebalancée par les amers du citron confit qui montent crescendo, associés à des notes toastées / grillées. Mais aussi une fraîcheur cristalline évoquant une lame d'acier.
La finale concentre toutes ces sensations en un point minuscule avant d'exploser totalement et de vous en mettre plein les papilles façon puzzle, avec le citron en vedette; secondé par le cédrat confit.
jeudi 17 novembre 2022
C'est quoi, ce Pataquès ?
Pataquès, c'est la petite dernière de la grande famille d'Éric Chevalier, trublion surdoué du Muscadet. C'est un assemblage que l'on pourrait trouver du côté de Cheverny : 70 % Pinot noir, 15 % Cabernet-Franc, 15 % Gamay. Le Pinot domine nettement, mais on sent tout de même qu'il y a autre chose ... mais bien malin celui qui proposerait le Cabernet-Franc, car le vin ne lâche aucun indice qui suggérerait sa présence.
La robe est rubis bien translucide, assez bourguignonne.
Le nez est légèrement réduit, sur des notes fumées /choucroutées. Avec l'aération, il part sur la cerise, la framboise fraîche, la terre humide et une pincée d'épices.
La bouche est ronde, ample, éclatante de fraîcheur, déployant une matière fine, aérienne, au fruit intense et revigorant sur la griotte, la grenade et la canneberge (= cranberry). Le tout avec une tonicité communicative frôlant l'exultant exultante.
La finale cristalline est encore plus tonique, fraîche et fruitée – et donc encore plus exultante, avec cette persistance terreuse /terrienne très pinotante. Ce truc devrait être interdit à la vente !
J'ai bu le même jour la version 2021 de la Pièce de l'Orée du même producteur. C'est une merveille de délicatesse, avec de belles notes de rose fanée comme peuvent l'offrir les beaux pinots, et une fraîcheur typique de 2021. Comme il y en a très peu, je ne lui consacrerai pas d'article, mais il mériterait..
mercredi 16 novembre 2022
Parcelles : la minéralité à l'état pur
Les Parcelles, c'est le nouveau nom de la "petite" cuvée de Saumur blanc d'Arnaud Lambert. Je ne sais pas si c'est le même lot que le vin dont je vous avais parlé au printemps (ICI), mais c'est au moins aussi bon, voire meilleur. On est vraiment sur le chenin vif et minéral qu'on croyait disparu jusqu'au miracle 2021.
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est fin, sur la pomme tapée et le coing, avec une touche d'agrume pour rafraîchir.
La bouche éclate de fraîcheur dès l'attaque avant d'offrir une matière pure, cristalline, traçante, très aérienne, qui descend dans le gosier tel un rû printanier, avec une sensation plus gazeuse / minérale que liquide.
La finale prolonge ces sensations tout en les intensifiant, avec un citronné plus marqué et de nobles amers qui persistant assez longuement, soutenus par des notes salines.
Bonne nouvelle : le prix n'a pas augmenté. À 12.50 €, c'est une belle affaire, car je connais peu de vins de ce niveau à ce prix. Et nous ne devrions pas tomber rapidement en rupture : on en a une bonne quantité !
lundi 14 novembre 2022
Le retour des vins primeurs
Jeudi prochain, vous pourrez ouvrir un vin de 2022. Bon, ceux qui ont acheté du Blouge de Nestor l'ont peut-être fait déjà fait sans le savoir, car c'en est un même si ce n'est pas indiqué sur l'étiquette. Le millésime a été très précoce; ce qui permet d'avoir des vins plus prêts à boire que les années précédentes (c'est flagrant chez Lapalu). Mais le gros coup de coeur, comme l'année dernière, c'est Coup de Grisou de la Grange aux Belles. Il faut du self control pour ne pas se boire la bouteille...
La robe est violacée bien translucide, légèrement trouble.
Le nez est plutôt discret, sur le bonbon aux fruits et les épices.
La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière charnue, finement pulpeuse, mêlant les fruits mûrs au poivre et au laurier, et une impression globale d'équilibre et de fraîcheur.
La finale dévoile une fine mâche savoureuse, avec un fruit plus frais et gourmand, et des épices plus relevés, donnant un goût de revienzy...
La robe est pourpre translucide.
Le nez est expressif, évoquant presque plus le raisin bien mûr, presque confit, que le vin (le vin fait 10.5 % d'alcool, je vous rassure).
La bouche est ronde, enrobante, fruitée, déployant une matière plutôt dense, juteuse, avec des tannins délicieusement canailles qui s'accrochent partout où ils peuvent... mais finissent par glisser dans le gosier.
La finale offre une mâche gourmande pétante de fruit, faisant claquer la langue de plaisir, avec une persistance sur la myrtille et les épices
La robe est or clair, brillante.
Le nez est gourmand, sur les fruits jaunes rôtis et le rayon confiserie (tout le rayon !)
La bouche est ronde, friande, à la fraîcheur croquante et au fruit séducteur, soutenue par un subtil perlant, C'est vraiment de la bombe ... à 10 % d'alcool.
La finale est encore plus "bombesque", avec un fruit éclatant, de la fraîcheur à revendre, et une gourmandise à la limite de l'indécence. Ce que c'est boooonn !
La robe est rubis translucide.
Le nez est fin, mûr, légèrement oxydatif.
La bouche est ronde, ample, enveloppante, déroulant une matière fine, souple, fruitée, soulignée par un filet de gaz carbonique qui apporte de la fraîcheur.
La finale poursuit dans la finesse, tout en gagnant en niaque grâce un gaz carbonique un peu plus prononcé, avec un fruit plus pimpant et gourmand. Ca se boit tout seul !
A ceux-là, s'ajoutent les deux vins de Cazes
La robe est or pâle; brillante.
Le nez est fin, sur des notes florales (chèvrefeuille, fleur d'oranger, violette) et fruitées (pêche, melon).
La bouche éclate de fraîcheur en attaque avant d'offrir une matière friande, quasi-cristalline, coulant dans le gosier tel un ruisseau dévalant la montagne, exprimant toute en délicatesse la palette aromatique perçue au nez.
La finale poursuit dans le même registre cristallin / rafraîchissant d'une grande digestibilité.
La robe est pourpre violacé translucide.
Le nez fait très brut de cuve (dans le sens positif) sur la crème de fruits noirs et des notes lactées / yaourtées.
La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière souple, finement charnue, gagnant progressivement en densité, sur la même aromatique que le nez, donnant l'impression de boire un yaourt aux fruits noirs.
La finale dévoile une fine mâche fruitée, avec un côté canaille / acidulé très gourmand.
Arrivent également d'ici peu le Beaujolais nouveau de Fred Aublanc et l'Ultime Récolte 2022 de Jeff Carrel
jeudi 10 novembre 2022
Clocher 2021 : le nouvel étalon du blanc nature ?
mardi 8 novembre 2022
Jean-Louis Denois dans la RVF
Une nouvelle fois, Bulles d'Argile s'affirme comme parmi les ou le meilleur crémant de France, "qui rivalise avec de belles cuvées de Champagne" dans une grande dégustation de la Revue des Vins de France : 'Tour de France' des meilleurs crémants, comme l'an dernier déjà, après sa selection comme finaliste d'une grande dégustation similaire dans Terres de vin.
Bulles d'Argile est issu de vins de cuvée (les premiers jus) de Pinot noir et Chardonnay fermentés sous bois en demi muids de 500L, dans lesquels ne sont ajoutés aucun sulfite à aucun stade.
A l’issu de la seconde fermentation et d'un long vieillissement sur lattes en bouteilles, cette cuvée ne reçoit non plus aucun dosage (liqueur sucrée).
C'est donc un Brut Nature sans sulfites, une rareté… à réserver de préférence à des associations gastronomiques et pour des amateurs avertis de grands Champagnes.
N’hésitez pas à découvrir ou faire découvrir cette cuvée d’exception !
Lebled : le nature comme on aime !
La robe est grenat sombre translucide.
Le nez est plutôt discret, sur la Kriek à la cerise, avec une légère acidité volatile.
La bouche est ronde, très ample, éclatante de fraîcheur, déployant une matière souple au fruit croquant, savoureux, avec un perlant bien présent s'avérant des plus positifs.
La finale est tonique, avec un fruit et une fraîcheur encore plus marqués, sur une griotte acidulée absolument irrésistible.
La robe est rubis translucide.
Le nez est fin sur des notes plutôt végétales, et un peu épicées.
La bouche est fraîche, élancée, tendue par une fine acidité, et offre une matière souple, acidulée, entre jus de griotte et de cranberry.
La finale poursuit la tension de la bouche avec encore plus de netteté et de franchise, mêlant le cassis et la groseille, avec une fine touche de ronce, et une p... de fraîcheur. Canaillissime !
La robe est jaune trouble.
Le nez est expressif, sur le cassis frais, le pomelo, la fleur de sureau, le géranium rosat...
La. bouche est ronde, ample, enrobante , avec une matière charnue, pulpeuse, gourmande, soutenue par un léger perlant qui apporte de la fraîcheur et de la buvabilité.
La finale dévoile une mâche savoureuse, avec juste ce qu'il faut d'astringence et d'amertume, sur le cassis, la fleur de sureau, la rose et les épices orientales.
vendredi 4 novembre 2022
Posada : toujours TOP !
jeudi 3 novembre 2022
Gros coup de Blouge !
Nestor Belicard est un néo-vigneron qui a repris le domaine familial après 30 ans de vie professionnelle dans les grandes métropoles internationales. Son idée est de travailler comme le faisait son grand-père dans les années 30, avant que la technologie et l'agrochimie ne transforme totalement le métier. Pour certains cuvées, il s'est fait aider par son voisin Cyril Alonso, expert du sans-soufre depuis deux décennies.
Comme pour ce Blouge qui réunit Gamay (90 %) et Chardonnay (d'où la contraction Blanc + Rouge). La macération a été courte pour éviter d'avoir trop de matière. Du fruit, du fruit, du fruit.... et de la fraîcheur !
La robe est entre le rubis et le vermillon.
Le nez est fin, mêlant les notes fruitées (griotte, groseille), florales (violette), épicées et fumées.
La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec une matière souple, friande au fruit gourmand et acidulé, soulignée par un léger perlant.
La finale est vive, étirée par une acidité délicieusement mordante, avec l'impression de croquer dans une griotte juteuse et légèrement fumée.
Une sacrée réussite pour un premier essai !
mercredi 2 novembre 2022
Offrez-vous une belle nuit !
La première fois que j'ai dégusté Nuit boréale de Bonnet-Huteau, je n'avais pas trop accroché, du fait d'une amertume finale un peu trop marquée. Ce n'est plus le cas dans cette nouvelle version. Là, c'est franchement bon, et des plus recommandables. Cela permet de proposer une alternative originale aux crémants et champagnes habituels. Nous sommes sur un assemblage original de Chardonnay (60 %) Pinot gris (30%) et Melon de Bourgogne (10%), avec un élevage sur lattes minimum de 9 mois.
La robe est or clair, brillante, parsemée de fines bulles.
Le nez est expressif, sur la poire au sirop, la pâte d'amande, rafraîchis par les embruns marins.
La bouche est ronde, ample, enveloppante, déployant une matière très fraîche à la texture étonnamment crémeuse, tonifiée par des micro-bulles crépitantes, sur une aromatique mûre, gourmande, évoquant la pomme chaude finement épicée.
La finale est fraîche et intense, avec un très beau triple A : Acidité du citron et de la pomme verte, Amertume du noyau d'abricot et Astringence de la craie et du jus d'agrume, et une persistance sur les épices et des notes salines.
À un peu moins de 11 €, c'est certainement la bulle qui a le meilleur rapport qualité / prix du site !