jeudi 30 décembre 2021
On n"a jamais été autant sur le fil....
mercredi 29 décembre 2021
Brézème de Texier : une syrah entre Nord et Sud
mardi 28 décembre 2021
Un brin décontrachté
lundi 27 décembre 2021
Les cépages, toute une histoire
Documentaire très intéressant d'une vingtaine de minutes de France3 Bourgogne sur les cépages (ampélographie, greffage, histoire, ...) avec des images qu'on voit rarement de la préparaion des boutures par exemple.
vendredi 24 décembre 2021
Chef d'oeuvre en construction
Depuis le début du mois, plusieurs clients en ont acheté, souvent par multiple de 6. J'ai vu ça comme un signe, et donc tenté une ouverture. Bien m'en a pris ! Même s'il gagne à mon sens d'être encore gardé un an ou deux avant de l'apprécier totalement, il offre déjà aujourd'hui beaucoup de plaisir. On sent la parenté avec Montcalmès (que Vincent Guizard a longtemps co-dirigé) avec encore plus de finesse et un boisé moins présent.
La robe est grenat sombre translucide avec des reflets d'évolution.
Le nez est très fin, profond, d'une complexité foisonnante, sur la liqueur de framboise, le bonbon au cassis, le poivre blanc, l'encens, les épices douces....
La bouche est élancée, étirée par un fil invisible, tout en déployant une matière fine – entre soie et velours – racée, plus profonde et dense qu'elle n'y paraît au premier abord, dotée du feu sacré dont sont faits les grands vins. On retrouve la complexité aromatique du nez sur un registre un peu plus tertiaire, complété par une touche florale.
La finale poursuit la belle dynamique de la bouche ... mais c'est là qu'on voit que la construction n'est pas tout à fait achevée : les tanins ne sont pas totalement fondus ; il y a une petite raideur. Toutefois, la finale de la finale est très belle, avec un retour de l'aromatique complexe qui nous a tant séduit, une matière qui retrouve sa finesse, et une persistance sur la framboise, la violette, l'encens...
mercredi 22 décembre 2021
Forza Giribaldi !
mardi 21 décembre 2021
Vous prendrez bien un lit double ?
Carignan blanc 2016 (11.00 €)
La robe est jaune paille intense. Le nez est fin, profond, sur le citron légèrement confit, le beurre frais et le mousseron (assez chablisien, en somme).
La bouche est vive, tendue par une acidité traçante qui se prolonge au delà même de la finale, tout en offrant une matière ronde, fraîche, à l'épure cistercienne.
La finale prolonge la bouche en gagnant en concentration et intensité, toujours sur un registre citronné très frais et épuré
Maccabeu 2015 (11.00 €)
La robe est jaune pâle, brillante.
Le nez est très discret, laissant s'échapper juste un peu de citron frais et de pierre chauffée au soleil.
Dès l'attaque en bouche, vous êtes saisis par la fraîcheur et la pureté du vin, formant une longue et large larme d'acier qui vous traverse tout le palais – sans présenter l'acidité traçante du Carignan. C'est assez impressionnant.
La finale réussit à ne pas rompre le charme, maintenant la tension et cette sensation de pureté / fraîcheur, sur une aromatique caillouteuse très légèrement citronnée.
Après agitation
Carignan blanc 2016 (11.00 €)
La robe est jaune trouble.
Le nez est fin, aérien, sur la craie mouillée, le mousseron et la fumée, avec le citron en arrière-plan.
La bouche est ronde, fraîche, quasi-veloutée, avec une matière pulpeuse, délicatement citronnée, d'une gourmandise et d'une buvabilité incroyables.
L'acidité ressort en finale, mais bien enrobée par une texture intense et concentrée, avec une dominante pierreuse / fumée.
Maccabeu 2015 (11.00 €)
La robe est jaune pâle trouble.
Le nez n'est guère plus expressif. Peut-être un peu plus citronné et frais (et moins "minéral").
La bouche perd son côté "lame d'acier" pour devenir plus enveloppante, plus douce, voire plus sensuelle, tout en gardant beaucoup de fraîcheur, et toujours cette grande pureté très "maccabienne". On serait sur un vin beaucoup plus cher, je tenterais un "magnifique", mais là, j'ose pas. Et pourtant... On est sur le "jus de caillou" dans tout ce qu'il peut avoir de noble.
La finale réussit là encore à ne pas rompre le charme. "Pire", elle le renforce, en se faisant encore plus pure et caillouteuse, avec une finesse et une délicatesse qu'il n'y avait pas auparavant. Superbe !
lundi 20 décembre 2021
Planquette 2019 : le millésime de la transition
vendredi 17 décembre 2021
2020, retour à la fraîcheur ?
Les impressions que j'ai depuis maintenant 6 mois sur les 2020 se confirme avec les vins des frères Bouchard. Alors que l'on était habitué avec eux à des vins limite beaunois, on retrouve cette année un style presque chablisien (12.5 % d'alcool le premier, 13 % le second). Le presque est important, car les vins diffèrent tout de même pas mal avec la production locale, particulièrement à l'Ouest qui porte bien son nom en 2020 ;-) Il contient cette année plus de gaz carbonique que le 2019, mais une fois partiellement débarrassé de celui-ci, c'est très bon !
Petit Chablis 2020 (17.90 €)
La robe est or clair, brillante.
Le nez est frais, sur le zeste de citron confit et la craie humide.
La bouche est vive, tendue par une acidité acérée et traçante, qu'une matière fraîche et limpide n'enrobe que très partiellement.
L'aromatique se partage entre les notes de citron frais, acidulé , le "pierreux" et une fine touche de mousseron.
La finale est concentrée et tonique, toujours portée par cette vive acidité, et souligné par des amers évoquant l'écorce de pomelo. Le tout persiste longuement sur un citron vibrant / crépitant.
Chablis à l'ouest (20.90 €)
Sans sulfites ajoutés
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est au départ peu expressif, avec des notes réduites. Puis avec l'aération, on part sur la pomme chauffée au soleil, l'écorce d'agrume séchée, avec une petite touche de gentiane.
La bouche est élancée, tendue par une acidité percutante, tonique, et dotée d'une matière mûre, concentrée, s'immisçant dans le palais telle une lame d'acier. Notons qu'à l'ouverture, le gaz carbonique est bien présent, modifiant les sensations. Un carafage est conseillé.
La finale poursuit la tension de la bouche en intensifiant encore plus les sensations, offrant un Triple A+++ d'anthologie : Acidité très citrique, vibrante, Amertume du ziste de pomelo et du quinquina, Astringence de la craie et de la pulpe de citron... Les papilles sont à la fête !!!
jeudi 16 décembre 2021
Rendez-vous des plus concluants
mardi 14 décembre 2021
Le retour de la Sénéchalière
lundi 13 décembre 2021
Je suis super bien luné !
vendredi 10 décembre 2021
Le Clisson , c'est (très) bon !
La robe est or pâle, brillante.
Le nez, tout en finesse, est déjà complexe, sur la pâte à brioche, la pomme chaude, la poire fraîche, le mousseron.
La bouche est emplie d'une fraîcheur opulente dès l'attaque – et qui persiste. Ce tsunami se transforme rapidement en lame d'acier éclatante, donnant plus l'impression d'un gaz concentré que d'un liquide. Mais rien d'agressif : au contraire, on est sur une grande douceur tactile, vaporeuse, quasi irréelle. Et toujours cette fraîcheur semblant venir de nulle part.
La finale est plus "terrienne", avec une fine mâche crayeuse / citronnée adoucie par une touche beurrée / lactée, avant de revenir sur la pomme et la poire, et une persistance sur des notes salines.
jeudi 9 décembre 2021
Le pavé dans la mare orange
Cela fait plusieurs années que Laurent Maynadier du Champ des Soeurs se penche sur la vinification des vins oranges. Il y a un an, il m'avait envoyé un premier essai, et il m'avait paru très réussi. Mais je ne m'attendais pas au choc que j'ai eu tout à l'heure en découvrant la version définitive de ce Pavé dans la mare. C'est une petite merveille à tous les niveaux : robe, nez, bouche, persistance ... et prix ! Car ce vin orange 100 % Muscat n'est vendu que 11.90 €, ce qui me paraît le plus beau cadeau de cette fin d'année !
La robe est d'un or très intense, aux reflets cuivrés.
Le nez est superbe, sur les agrumes confits, la rose, la fleur d'oranger, l'abricot sec, les épices orientales...
La bouche est ronde, très ample, alliant une matière douce, enveloppante, d'une grande intensité aromatique, et une fraîcheur qui vous happe dès l'attaque pour ne plus vous lâcher. Cette dernière est renforcée par une fine acidité et un joli trait amer évoquant les vermouths autrefois produits dans la région.
La finale prolonge la tension tout en gagnant en puissance et concentration, avec des amers plus affirmés – mais jamais agressifs – sur la bigarade, le quinquina, le gingembre confit, et un retour des notes florales et épicées, safran en tête.
mercredi 8 décembre 2021
Gonin 2020 : que du bon !
mardi 7 décembre 2021
Bulles de chenin : ça déchire !
lundi 6 décembre 2021
Meyer : de très beaux 2020 !
Je suis le premier à le reconnaître : les vins de Patrick Meyer ont parfois des vies compliquées dans leur jeunesse. Il y a 2-3 ans, il y avait eu un "coup de mou" car les millésimes solaires 2017 et 2018 ont été compliqués à vinifier du fait de la sécheresse locale, mais la barre s'était sérieusement redressée sur le millésime 2019. Cela se confirme sur 2020 dont la qualité est très homogène : beaucoup de plaisir sur tous les vins qui me semblent même abordables pour des personnes peu habituées aux vins sans sulfites. Il suffit d'avoir l'esprit un minimum ouvert. À noter également une très faible hausse des prix, ce qui n'est pas la norme en ce moment. Profitez-en !
Pinot Blanc et Auxerrois. 18 mois sur lattes
La robe est jaune paille brillante, avec des fines bulles éparses.
Le nez est fin, mûr, profond, sur les fruits blancs rôtis, la brioche chaude, le citron confit et les épices. La bouche est vive, étirée par une acidité énergique et traçante, tout en déployant une matière à la fois mûre et fraîche, à l'aromatique confite, tonifiée par des milliers de micro-bulles qui titillent la langue.
La finale est franche, nette, bourrée de peps, avec un duo amertume / astringence sur l'écorce d'agrume confite, le ziste de pomelo et une pointe de quinquina avant que ne reviennent des notes crayeuses et citronnées qui vous laissent la bouche nette.
Sylvaner 80% et Riesling 20%
La robe est or clair, brillante
Le nez est étonnant, sur le Berawecka * , la frangipane, la poire tapée.
La bouche est ronde, souple, très fraîche, d'une terrible buvabilité, sur des notes de poire et de sirop d'orgeat.
La finale est délicieusement accrocheuse, donnant un goût de revienzy, sur de fins amers évoquant le pain d'épices. Y a pas, on est en Alsace !
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* pain aux fruits confits alsacien
Sylvaner 80% et Pinot blanc 20%
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est fin, sur la pomme chaude beurrée légèrement épicée.
La bouche éclate de fraîcheur dès l'attaque, délivrant un jus pur, cristallin, s'écoulant dans le gosier comme un rû dévalant la montagne, avec juste une fine touche de pomme beurrée qui vous rappelle que vous ne buvez pas de l'eau.
La finale est toute aussi pure et cristalline, d'une évidence totale, avec une persistance ... sur la pomme beurrée.
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est intense, complexe, sur les terpènes d'agrume, la pêche séchée, la mangue, et une touche fumée.
La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, avec une matière mûre, plutôt dense, au toucher moelleux, mêlant les notes tertiaires aux fruits blancs rôtis et au gingembre confit, formant un ensemble frais et digeste.
La finale est plus concentrée, finement mâchue, sur des notes épicées /miellées, avec une fine amertume sur l'écorce de pomelo.
La robe légèrement trouble hésite entre le grenat et le vermillon.
Le nez est à l'ouverture réduit / fermentaire, pas très agréable. Avec de l'aération, on part sur du fruit rouge confit et des épices.
La bouche est tendue, élancée, avec une matière très fine, aérienne, pleine de fraîcheur, avec un fruit plutôt discret donnant la part belle aux épices.
La finale est délicieusement accrocheuse, avec un fruit plus expressif et une fraîcheur plus éclatante, et des épices qui ont le dernier mot.
Loulou 2020 (17.50 €)
Pinot gris et Pinot noir
La robe est grenat sombre translucide.
Le nez est expressif, sur la cerise confite (et son noyau), la poudre de cacao, les épices douces.
La bouche est ronde, ample, veloutée, déployant une matière douce, enveloppante, très finement tannique, réussissant à conjuguer une aromatique confite à une fraîcheur gourmande;
La finale tonique est un peu plus serrée, tout en restant sur cette opposition de saveurs fraîches et confites, avec une persistance sur le noyau et les épices douces.
Le vieux chemin 2020 (15.50 €)
La robe est grenat très sombre, mais translucide.
Le nez est fin et percutant, sur la cerise noire, l'encens et des notes résino-balsamiques assez italiennes dans l'esprit.
La bouche est toute aussi percutante, traçant droit et délivrant une matière finement veloutée, concentrée et séveuse, alliant une grande fraîcheur (eucalyptus, cubèbe) à une aromatique plus confite / balsamique, formant un équilibre sur le rasoir, mais superbe.
La finale prolonge la dynamique de la bouche en intensifiant la fraîcheur qui devient éclatante, avant de s'affermir un peu sur la cerise confite, la rafle mûre et les épices.