jeudi 31 mars 2022

Fabien Jouves : les 2021 sont également arrivés

 

Les jours se suivent et se ressemblent : le lendemain de la livraison de la Grange aux belles, voici qu'arrivent les vins de Fabien Jouves. Je ne vous les présente plus tant ils font partie de l'ADN du site. Je dirais juste que, comme tous les 2021, les degrés sont plus faibles que d'ordinaire, la matière est plus fine et la fraîcheur plus grande. 

Skin Contact (14.95 €)

Gros manseng, Ugni blanc, Muscat d’Alexandrie

La robe est dorée, légèrement voilée. 

Le nez est intense, sur le muscat, l'ananas, la pêche rôtie, la rose, les épices... 

La bouche est ronde, fraîche, charnue, à l'aromatique impactante qui vous en met plein les papilles. Un filet de gaz renforce sa vivacité et sa tension. 

On retrouve ces dernières dans une finale tonique, alliant l'acidité du Manseng aux amers de l'écorce d'orange, avec une persistance sur l'ananas, la rose et les épices.  


À table !!! (12.50 €)

Malbec et Tannat

La robe translucide est entre la framboise et le fuchsia. 

Le nez est gourmand, sur la grenadine et le bonbon à la framboise.

La bouche est ronde, explosant de fruit et de fraîcheur, avec une matière souple, friande, et un perlant bien présent qui renforce le peps. 

La finale est totalement raccord en étant encore plus fruitée et pêchue, avec une persistance sur la framboise, la griotte et les épices. 



100 % Malbec

La robe est grenat sombre translucide aux reflets violacés. 

Le nez est fin et mûr, sur le coulis de fruits noirs, la framboise et le poivre. 

La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière dense et douce, charnue qui vous enveloppe le palais. Le fruit et la fraîcheur sont omniprésents, renforcés par un léger gaz carbonique. 

La finale gagne en concentration tout en restant souple et gourmande, avec un fruit explosif –  cerise pulpeuse et framboise –  avec une persistance sur des notes cacaotées / épicées. 



Malbec et Merlot

La robe est pourpre sombre pas totalement translucide. 

Le nez est gourmand, sur la quetsche, la cerise et les épices. 

La bouche est ronde, souple, fruitée, avec une matière finement pulpeuse, friande, soulignée par un léger gaz carbonique. 

La finale est tonique, savoureuse, avec un fruit débridé qu'on n'arrête plus !



Jurançon noir, Valdiguié, Malbec et Merlot


La robe est pourpre translucide. 

Le nez est fin, frais, sur la framboise et la mûre contrebalancées par une délicate touche mentholée et poivrée. 

La bouche est ronde, très ample, enveloppante, déployant une matière fine, aérienne, subtilement pulpeuse, au fruit intense mais pas exubérant, avec toujours ce contrepoint frais / poivré qui apporte de la profondeur. 

La finale prolonge la bouche sans le moindre à-coup, ajoutant juste une touche délicieusement mordante et un fruit encore plus séducteur, persistant sur les épices. 

mercredi 30 mars 2022

La Grange aux belles : les 2021 sont arrivés !

 

La Grange aux Belles a subi pas mal de dégâts lors du gel d'avril 2021. Elle a donc dû compléter sa production par des achats à d'autres producteurs bio du secteur. Il n'empêche que dans les différentes cuvées, on retrouve bien l'esprit Grange aux belles. On a en plus le style fin et frais du millésime. On se régale !



La robe est jaune très pâle, translucide. 

Le nez est fin, gourmand, sur le bonbon acidulé et les fleurs blanches. 

La bouche est ronde, friande, à la fraîcheur croquante, avec une matière souple et digeste, au fruit et séducteur. 

La finale savoureuse dévoile une accroche délicieusement canaille, sur des notes de poire fraîche et la pêche blanche, et donne envie d'y retourner illico. Une petite tuerie !



La robe est grenat translucide. 

Le nez est fin, sur les fruits noirs frais, la violette et une légère touche fumée. 

La bouche est ronde, ample, enveloppante, avec une matière douce, fruitée, soutenue et tonifiée par un fin filet de gaz carbonique qui apporte de la fraîcheur. L'ensemble est bien équilibré, et d'une grande digestibilité. 

La finale est pêchue, gourmande, avec un fruit plus explosif et des épices à volonté. Irrésistible ! 



La robe est rouge cerise translucide. 

Le nez est expressif, sur les petits fruits rouges et noirs, le poivre, le poivron grillé. 

La bouche est ronde, souple, fraîche, avec une matière finement veloutée / pulpeuse, et un fruit gourmand (cassis dominant) souligné par le poivre. 

La finale est finement mâchue, avec un fruit et une fraîcheur qui montent crescendo, avec une persistance sur les épices et le cassis

lundi 28 mars 2022

Là haut ... le bonheur !

 

Là-haut, c'est l'extrême nord des Terrasses du Larzac, à 450 mètres d'altitude. Ensuite, ce sont les Causses, uniquement exploitables par les éleveurs de brebis, car presque rien n'y pousse. D'où le nom du domaine, Mas Lasta : les dernières (vignes). Cette cuvée 100 % Syrah est le premier essai d'Anne-Laure Sicard en vin "nature", sans sulfite ajouté. M'est avis que ce  ne sera pas le dernier, car c'est une sacrée réussite. Ce vin a tout pour plaire, y compris à ceux qui d'ordinaire n'aiment pas les vins de cette "obédience". Pour ne rien gâter, le prix est des plus raisonnables : 10.50 €. 

La robe est d'un pourpre sombre et profond. 

Le nez est fin, sur le coulis de mûre et le poivre. 

La bouche est ronde, ample,  veloutée, déployant une matière pulpeuse / juteuse,  au  fruit gourmand et à la fraîcheur croquante, formant un ensemble des plus irrésistibles. 

La finale dévoile une fine mâche savoureuse, au fruit encore plus expressif et gourmand, sur les fruits noirs sauvages  et le poivre. Vraiment top !

vendredi 25 mars 2022

Famae, roche liquide

Lorsque je vous avais parlé de Regain, j'avais promis de vous causer de Famae 2021 qui allait arriver sous peu. Eh bien, c'est chose faite. Comme les années précédentes, on est vraiment sur ce que l'on appelle (à tort ou à raison) un vin minéral. Amateurs de cuvées gourmandes et fruitées, passez votre chemin : il n'y a ici que de la fraîcheur à l'état pur et une aromatique des plus austères. On adore ou on déteste. Moi, j'aime bien ;-)

La robe brillante est d'un jaune très (très) pâle, avec des reflets plus argentés que dorés. 

Le nez est fin et frais, sur le citron fraîchement pressé, la pomme verte, la pierre humide et une touche d'embrun marin. 

La bouche éclate de fraîcheur dès l'attaque, vous éclaboussant le palais d'une "eau de roche"  pure et cristalline, dotée d'une aromatique délicieusement minimaliste : très léger citron, pomme (ultra) fraîche, feuille de sauge, subtile fumée. 

La finale plus concentrée démarre sur une fine mâche mêlant l'astringence du citron à l'amertume végétale de la sauge, avec une persistance sur le poivre de cassis

jeudi 24 mars 2022

Magic pinot !

 

C'est assez étonnant : je n'ai jamais accroché au Pinot noir du domaine de Clovallon à qui il manque ce côté diaphane typique de ce cépage. Si je veux des vins ayant du corps, je prends du Tannat ou du Mourvèdre* ;-) En 2017, leur parcelle a été dévastée par le gel. Elles ont donc acheté du Pinot noir à un voisin en bio. Et là, je  ne sais pas ce qu'elles ont changé (ou pas) dans leur process, mais je retrouve dans ce Pinot noir le Vallon tout ce que j'aime dans le cépage, avec même du floral, de l'agrume, une légère touche fumée. Le tout à un prix à faire rougir un vigneron bourguignon (10.50 €). Sans conteste l'une des plus belles affaires du site. 

La robe est grenat bien translucide aux reflets tuilés. 

Le nez est  fin, changeant, allant de la cerise confite au pot pourri floral, en passant par le lard fumé / poivré et le sous-bois automnal. 

La bouche est ronde, ample, aérienne, avec une matière très fine, quasi impalpable, et  une aromatique proche de celle perçue au nez, avec en plus des notes d'agrumes.  Il y a un léger perlant (pour le coup pas désagréable) mais il s'élimine facilement en agitant le verre. 

La finale est subtilement mâchue, avec ce goût de terre typique du pinot noir, complété par des notes de fumée, de guignolet et d'écorce d'orange – qui persiste longuement. Mon dieu q' c'est bon !
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* Bon, on peut produire des vins très fins à base de Mourvèdre, mais ce sont plutôt des exceptions 




mercredi 23 mars 2022

Giachino : des 2021 qui décoiffent !

 

Ce n'est pas souvent que je propose les trois blancs de Giachino dans le même billet, car ils arrivaient souvent en ordre dispersé. Cette fois-ci, je les ai tous reçus en même temps, et je trouvais intéressant de les comparer. Ils s'avèrent très différents les uns des autres, même si l'on retrouve une aromatique commune (très citron). Mais leur façon de l'exprimer n'a pas grand chose à voir. On va de l'ébouriffant au délicat en passant par le raisonnable. Visite guidée.  


Primitif 2021 (13.90 €)

100 % Jacquère ramassée précocément

La robe est jaune très pâle. 

Le nez est discret, sur les fruits blancs mûrs, le miel d'acacia et une petite touche lactée / fumée. 

La bouche contraste par sa fraîcheur explosive renforcée par un perlant bien marqué, et offre une matière plutôt dense évoquant une citronnade, autant dans l'aromatique que dans les sensations amères / astringentes. 

La finale est un remake de la bouche en plus intense, au point que ça en devient carrément décoiffant : un hymne au citron dans toute sa splendeur !

Apremont 2021 (15.90 €)

100 % Jacquère à maturité normale


La robe est or clair, brillante. 

Le nez est fin, sur la pomme chaude et la fleur de tilleul, avec une pointe minérale. 

La bouche est élancée, étirée par une acidité arachnéenne, tout en déployant une matière ronde, aérienne, à la fraîcheur cristalline (renforcée par un trait de gaz carbonique), sur une fine aromatique citronnée subtilement astringente. 

La finale est tonique, avec un joli Triple A autour de l'Acidité, l'Amertume et l'Astringence du citron, dans un style plus consensuel que Primitif

Monfarina 2021 (13.50 €)

Jacquère, Mondeuse Blanche et Verdesse

La robe est jaune pâle, brillante. 

Le nez est fin, à la fois aérien et profond, plus minéral que fruité, même si on finit par percevoir de la pomme fraîche et du citron. 

La bouche est ronde, ample, pleine de fraîcheur, avec la sensation d'une lame d'acier qui s'enfonce inexorablement dans le palais, tout en présentant un léger perlant et des notes délicatement citronnées. 

La finale poursuit dans la délicatesse, avec juste ce qu'il faut d'amertume et d'astringence, et toujours ce subtil perlant citronné au charme irrésistible. 

mardi 22 mars 2022

Un superbe équilibre !

 

L'année dernière, je n'avais pas été trop emballé par le 2019 de la cuvée Équilibre de Pero Longo. J'avais goûté vite fait le 2020 à Millésime bio il y a quelques semaines et il m'avait bien plus. Je m'étais dit que je le regoûterai  tranquillement de retour à la "maison". C'est chose faite, et il m'a beaucoup plus enthousiasmé. Ce vin est un petit bijou que tout amateur doit avoir dans sa cave, car il offre tout ce qu'un amateur apprécie dans une bouteille pour un prix encore raisonnable (15.50 €).

La robe est grenat translucide aux reflets tuilés. 

Le nez est fin, sur la fraise confite, l'écorce d'orange, le tabac hollandais et les épices douces. 

La bouche est ronde, ample, aérienne, déployant une matière fine, soyeuse, fraîche, mêlant les fruits rouges compotés aux agrumes confits (orange, pomelo, bigarade). 

La finale prolonge élégamment la bouche, se contentant d'ajouter une subtile mâche délicieusement mordante qui rend le vin encore plus addictif, avec une persistance sur la tarte aux quetsches, l'écorce d'orange, le tabac et les épices douces. Une petite merveille ! 





lundi 21 mars 2022

Lambert 2021 : le chenin comme on aime !

 

Le "miracle" 2021 se poursuit avec les saumurs blancs signés Arnaud Lambert. Même si sa "cuvée de base" est très différente de son Clos de Midi, les deux offrent une fraîcheur scintillante (et insolente) comme on n'avait pas croisée en Loire depuis pas mal d'années. Et ça fait un p... de bien, car on la pensait à jamais perdue. Il ne faut pas hésiter à faire ses réserves, car il est bien difficile de savoir à quoi ressembleront les prochains millésimes. Le premier Saumur fait plus "vin d'apéro" (dans ce qu'il peut avoir de plus noble) tandis que le Clos de Midi prouve que dès que l'on passe sur un grand terroir (Brézé), on gagne de suite en race et en tension. Mais si on se base sur le plaisir immédiat, difficile de faire son choix !


La robe est or clair, brillante. 

Le nez est à la fois mûr et frais, mêlant le coing confit et la pomme rôtie aux agrumes et à la pierre humide. 

La bouche est  ronde, fraîche, croquante, avec une matière friande, finement pulpeuse, qui donne l'impression de mordre dans un fruit très désaltérant. Un fin filet de gaz intensifie encore cette impression de fraîcheur, rendant le vin carrément addictif. 

La finale est tonique, savoureuse, alliant une fine mâche crayeuse à l'écorce de citron, avec une persistance sur des notes salines /  crayeuses. Extra !


La robe est or clair, brillante. 

Le nez est très chenin, sur le coing, la pomme chaude, l'écorce d'agrume, la craie humide. 

La bouche est longiligne, tendue par une acidité traçant au-delà même de la finale, tout en offrant une matière fraîche, pure, cristalline, à l'aromatique finement citronnée, complétée par des fruits blancs. 

La  finale prolonge la tension en y ajoutant de subtils amers, avec une persistance sur la craie et la pulpe de citron.  

jeudi 17 mars 2022

Vous r'prendrez bien un p'tit verdot ?

 

On trouve le Petit Verdot dans le Médoc, en Espagne, au Pérou, mais assez rarement en Languedoc où il pourrait avoir sa place grâce à son acidité naturelle. Les frères Parcé sont allés en chercher dans l'Aude et cela donne cette cuvée sans chichi, gourmande, qui n'a d'autre ambition que de réjouir le palais des bons vivants. Il n'empêche qu'elle ne ressemble à aucun vin rouge du secteur tant sa vivacité interpelle, sans être dérangeante. Bref, un vin à découvrir sans risque de se ruiner (9 €). 

La robe est pourpre sombre, presque opaque. 

Le nez expressif  est aussi mûr que frais, mêlant le coulis de mûre à la cerise noire et au menthol,  avec une fine touche poivrée. 

La bouche ronde, de belle ampleur, joue sur cette même opposition : d'un côté une matière finement pulpeuse, exaltant le fruit noir mûr ; de l'autre, une grande fraîcheur aromatique, renforcée par une fine acidité à peine perceptible. 
La finale gagne en concentration et en "pulposité" tout en conservant son acidité et sa fraîcheur, avec une persistance sur la mûre, le menthol et le poivre. 




mercredi 16 mars 2022

Regain : toute la générosité du sud !

 
Cela faisait 2-3 ans que je n'avais pas goûté cette cuvée Regain du domaine Semper. En retrempant mes lèvre dedans, j'ai eu l'impression de l'avoir bu hier tant elle reste fidèle à elle-même : une bouche riche, généreuse, tendue et rafraîchie par un grand terroir de schistes. Ce n'est pas un vin qui fait dans la demi-mesure, mais c'est très bien ainsi. Pour les amateurs de sobriété, la cuvée Famae blanc revient dans les jours qui viennent. Dès qu'elle arrive, je vous en cause !

La robe est jaune paille, brillante. 

Le nez est mûr et expressif, sur les fruits jaunes rôtis au beurre, le fenouil confit, la crème brûlée, et une touche de fumée. 

La bouche est élancée, étirée par un fil invisible, tout en déployant avec ampleur une matière mûre, riche, au toucher moelleux, et à l'aromatique confite, grillée et fumée. À cela s'ajoute une tension / fraîcheur très "lame d'acier" dans l'esprit. 

On retrouve celle-ci dans une finale concentrée et séveuse, sur la crème brûlée, le citron confit et des notes toastées / fumées. 




mardi 15 mars 2022

Le retour en beauté du chardon masqué


L'année dernière, vous avez plébiscité (avec raison) le  Chardon masqué, cette nouvelle cuvée de Terre des Chardons ayant la bonne idée d'intégrer du Cinsault dans son assemblage (complété par de la Syrah et du Grenache). 2021 me paraît aussi réussi que 2020, avec un peu moins d'alcool et encore plus de fraîcheur. Son prix (10.95 €) n'a pas explosé pour l'instant. Profitez-en !

La robe est grenat bien translucide. 

Le nez est fin, sur la cerise, l'écorce d'orange, la violette et le poivre, avec une pointe de tapenade. 

La bouche est ronde, fraîche, tonique, avec une matière fine, soyeuse, enrobante,  au fruit pur et intense, souligné par l'écorce d'agrume. 

La finale prolonge la bouche sans interruption ni durcissement, sur la cerise, la violette et l'orange amère, avec une persistance sur le poivre et le cacao. 




lundi 14 mars 2022

Zellberg : Meyer à son meilleur


J'ai déjà employé cette formule "Meyer à son meilleur". Mais comme je ne peux trouver mieux pour exprimer ce que je ressens sur ce Riesling Zellberg 2020, je me permets de la réutiliser. À peine avais-je le nez au-dessus du verre qu'il m'a rappelé ses Grittermatte du milieu des années 2010 : ces notes incroyables de yuzu, et puis en bouche, une matière d'une douceur si irréelle que vos papilles ont du mal à comprendre ce qui leur arrive. Bref, ce vin est une véritable expérience sensorielle qui n'est pas réservée aux naturistes bon teint. Il est au contraire accessible à tous, pour peu d'avoir l'esprit ouvert. Et de plus pas excessif en prix (16.50 €). Enjoy !

La robe est d'un or éclatant. 

Le nez est dominé par le yuzu confit souligné par des notes miellées. 

La bouche allie ampleur et tension, avec une acidité laser qui étire une matière magnifique, d'une grande douceur tactile, aussi profonde qu'elle est aérienne. Le yuzu règne encore en maître, renforcé par de l'orange confite. 

La finale prolonge la tension – et le miracle – de la bouche en densifiant la matière tout en gardant la douceur tactile, en intensifiant la fraîcheur et l'aromatique autour de l'agrume qui vire à l'explosif. Superbe vin !





jeudi 10 mars 2022

Beaumont : le miracle 2021 continue

 

Bon, je ne vais pas le répéter à chaque fois : je sais que 2021 a été désastreux pour de nombreux vignerons. Il n'empêche que ces conditions difficiles ont généré des vins hors normes par rapport à ces dernières années. Cela ne veut pas dire que c'est un grand millésime de garde. On est plutôt au contraire sur des vins de plaisir dont on peut profiter dès maintenant, avec une finesse et une fraîcheur incroyables. C'est le cas de ce Beaumont 2021 de David Reynaud, très différent de son aîné 2020. Celui était également atypique, alliant une maturité opulente à un degré étonnamment faible (12.5 %). Ici, nous sommes plus sur un style "bourguignon" en terme de texture et d'équilibre. 

La robe est grenat profond  bien translucide. 

Le nez est fin et  expressif, sur le poivre, le lard fumé, la violette , avec une pointe de tapenade et de fruits noirs. 

La bouche est ronde, très ample, soyeuse, déployant une matière fine, aérienne, d'une grande fraîcheur aromatique, avec un fruit pur et intense, relevé délicatement de poivre.

La finale prolonge l'état de grâce en réussissant à intensifier sans durcir, gagnant  en séveux, sur  des notes balsamiques et finement poivrées. 


mercredi 9 mars 2022

Bergecrac rouge est de retour


Ce billet reprend ce que j'avais écrit sur le Bergecrac rouge 2020 lors de sa sortie (légèrement modifié). Cela faisait plusieurs mois que nous n'en avions plus. Mais miracle, lorsque nous avons reçu notre livraison du domaine Barouillet, il y en avait 60 bouteilles ! Sur la même palette, il y avait aussi la version 2021 du Splash ! J'ai eu l'occasion de le déguster à Montpellier il y a une bonne semaine : il n'a jamais autant mérité son nom tant il explose de fraîcheur en bouche. D'la bombe !

La robe est pourpre sombre, à peine translucide. 

Le nez est gourmand, sur la crème de fruits noirs légèrement lactée, les épices et un trait mentholé qui apporte de la fraîcheur. 

La bouche est ronde, ample, aérienne, avec une matière souple, éclatante de fruits (légèrement poivrés), gagnant progressivement en densité. Un filet de gaz carbonique – assez facilement éliminable – renforce l'impression de fraîcheur et de tonicité. 

La finale est finement mâchue, et offre un fruit est expressif et gourmand qu'on l'oublie très très vite, sur la prunelle, la mûre et le cacao... 





vendredi 4 mars 2022

Vraiment ravissant (bis)

 

Il y a un peu moins d'un an, je vous avais parlé de la Cuvée Rat Vissant de P-U-R. L'étiquette  n'a pas changé, mais le millésime et le contenu, oui. Nous sommes passés de 2018 à 2020, du chardonnay à l'aligoté, et d'un vin plutôt mûr à un style plus minéral. On va dire que c'est plus "classique", mais c'est drôlement bon, et surtout d'une grande délicatesse pour un aligoté : rarement bu une cuvée de ce cépage dans un style aussi fin / aérien. 

La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est fin, sur le citron confit au sel, la pierre mouillée, les embruns marins et une légère touche beurrée / fumée. 

La bouche est ronde, éclatante de fraîcheur, offrant une matière pure, limpide, aérienne, au toucher délicat, très jus de cailloux dans l'aromatique que d'aucun pourront trouver austère (mais moi, j'aime beaucoup !)

La finale gagne en concentration et tonicité tout en gardant la fraîcheur et la minéralité, avec une fine mâche saline et délicatement citronnée.