lundi 31 juillet 2023
Air du temps sauvignon : un coup de maître !
jeudi 27 juillet 2023
2022 : Rietsch au sommet !
Honnêtement, c'est difficile de savoir à quoi s'attendre lorsqu'on attaque une dégustation des vins du domaine Rietsch, loin de la standardisation. Chaque année, ils présentent un profil différent. Comme je m'étais vraiment régalé l'année dernière, j'avais plutôt peur d'être déçu. Ben j'avais tort : sur la plupart des vins, le niveau est encore plus haut, même si c'est difficile de faire une comparaison honnête à un an de distance.
J'utilise à plusieurs reprises des qualitatifs très élogieux. Mais je préfère tout de même préciser qu'on a affaire tout de même à des vins assez atypiques qui ne plairont pas forcément à tous. Il faut être aware, comme dirait JCVD, grand philosophe belge.
La robe est or clair, brillante.
Le nez est fin, mûr, sur le coing, la poire au sirop et de fines notes résineuses.
La bouche est vive, élancée, étirée par une fine acidité traçante, tout en offrant une matière à la fois mûre et cristalline, soulignée par un filet de gaz carbonique, formant un ensemble tonique et réjouissant.
La finale gagne encore en peps et en fraîcheur, avec un beau duo amertume / astringence en bonus sur le citron et la pomme fraîche, faisant passer le vin de réjouissant à jouissif.
La robe est d'un or intense, étincelant.
Le nez est superbe, complexe, sur le yuzu confit, le cédrat, la rose fanée et une touche terpénique.
La bouche est toute aussi superbe, tendue comme un arc de compétition tout en déployant une matière à la fois fraîche et suave, acidulée et confite, faisant danser des multiples couches de taffetas dans le palais. C'est magnifique.
La bouche intense et explosive ne gâche non seulement pas le plaisir, mais le magnifie, soulignée par des amers d'anthologie. Quel vin !
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est fin, profond, complexe, sur les écorces d'agrumes, des notes florales (jasmin, rose) et des épices orientales.
La bouche est longiligne, étirée par une acidité arachnéenne, tout en déroulant une matière fine, aérienne, paradoxalement hyper-concentrée, d'une fraicheur étincelante contrastant avec l'aromatique confite.
La finale est beaucoup plus concentrée que la bouche, séveuse, intense, mais aussi sensuelle, mariant le citron frais aux agrumes confits, avec une persistance sur le bonbon acidulé qui crépite en bouche.
La robe est or(ange), brillante.
Le nez est fin, délicat, sur l'écorce d'orange confite, le gingembre et le pot-pourri floral.
La bouche est élancée, étirée par un fil invisible, tout en présentant une matière riche, mûre, enrobante, d'une puissance et d'une concentration impressionnantes, avec en contrepoint une fraîcheur semblant surgir de nulle part.
La finale confirme le crescendo de la fraîcheur, la hissant à un niveau paroxysmique, avec une palette aromatique subjuguante et kaléidoscopique. Hénaurme vin !
La robe est vermillon avec des reflets orangés.
Le nez est typé nature, avec un côté vernis marqué ...et pas grand chose d'autre.
La bouche est très vive, tendue par une acidité tranchante, offrant une matière fruitée / acidulée, gourmande, évoquant la griotte.
La finale est tonique, acidulée, avec des amers sur le noyau de cerise et un retour subtile de la volatile. Sympa; mais pour amateur de vins nature.
La robe est entre l'or rose et l'orange.
Le nez est fin, complexe, sur la rose, les épices orientales et une pointe de volatile.
La bouche est d'une finesse et d'une fraîcheur enthousiasmantes qui vous envoie direct au paradis du buveur. C'est d'une ampleur dinguissime, très aérien, et en même temps, d'une grande intensité sur la rose, la pêche de vigne, les épices.
La finale est une merveille de puissance et d'équilibre : ça envoie du lourd tout en étant d'une fraîcheur et d'une digestibilité hors-normes, avec une persistance bolliwoodienne sur les épices et les notes florales.
La robe translucide est grenat profond.
Le nez est tonique, sur la griotte, les fruits noirs sauvages et une pointe de volatile qui apporte de la fraîcheur.
La bouche est vive, avec à l'ouverture un gaz carbonique qui prend le dessus, donnant l'impression de boire un vin effervescent. Après un dégazage rapide (mis en carafe et secoué à plusieurs reprises), la bouche est ronde, ample, veloutée, presque aérienne, avec une matière pulpeuse, très finement accrocheuse, au fruit expressif et gourmand.
La finale démarre sur un mordant canaille, avec un fruit qui gagne en fraîcheur et en tonicité, sur la cerise , la violette, la rose fanée, et ces notes de terre après la pluie (petrichor).
vendredi 21 juillet 2023
Meyer : ça valait le coup d'attendre !
Nous avons reçu hier matin une palette du domaine Meyer. Pour certaines cuvées comme A la vie ou Mer et coquillages, le millésime n'a pas changé. Je ne vais donc pas vous en reparler. Par contre, les 3 bouteilles du jours sont passées sur le millésime 2021 que j'apprécie tant. Il a accompli aussi des merveilles en Alsace. Contrairement aux années précédentes, très solaires et rendant les fermentations difficiles, Patrick n'a eu que peu ou pas recours aux macérations. Cela change donc le profil des vins. Et si j'avais beaucoup aimé Pierres chaudes en 2018, j'adore celle de 2021.
La robe est or pâle légèrement trouble (la laisser 1-2 h debout à l'avance).
Le nez est fin, subtilement réduit avec un côté fumé / lacté / grillé), avec des notes d'agrume frais et une pointe de bière blanche.
La bouche est sphérique, très ample, aérienne, déployant une matière délicatement pulpeuse, évoquant le citron dans ce qu'il peut avoir de plus frais et sensuel. Le tout est tendu par une trame acidulée aussi fine que tranchante.
La finale explosive prolonge cette tension tout en intensifiant les sensations, passant de la pulpe à l'écorce de citron, avec une grande persistance sur l'agrume frais. Superbe !
La robe est or clair, brillante.
Le nez est très fin, sur la rose, la pêche blanche, le jasmin...
La bouche est élancée, étirée par un fil invisible, tout en offrant une matière finement veloutée / charnue, aérienne, dotée d'une grande fraîcheur aromatique grâce à des notes végétales / herbacées qui réussissent à rester du bon côté de la force (mais c'est vraiment borderline).
On retrouve ces dernières en finale dans une version plus exubérante – mais toujours sur le fil du rasoir – entre rose, sauge, herbes froissées, basilic et pomme verte, avec une persistance très VERTE qui émerveillera ou agacera.
La robe est dorée et trouble (laisser la bouteille debout 24 h à l'avance).
Le nez est expressif, sur la pêche jaune, le melon, la rose fanée, les épices douces, l'écorce d'orange séchée.
La bouche allie ampleur et tension, avec une matière irréelle réussissant à être très dense et proche du gazeux, et une fraîcheur aromatique ébouriffante qui tonifie et sculpte le vin dans l'espace (rassurez-vous, je ne suis pas sûr de comprendre moi-même ce que je viens d'écrire). Celle-ci est renforcée par un perlant des plus traçants.
La finale est d'une intensité dinguissime, mêlant les écorces d'agrume (pomelo, cédrat) à la pêche de vigne et à la rose fanée, avec une grande persistance sur le pamplemousse rose et les épices orientales. Emotions garanties !
mercredi 19 juillet 2023
4 coups de coeur (bis)
Histoire de prolonger cette habitude prise depuis quelques temps, voici de nouveaux 4 vins qui m'ont beaucoup plus ces derniers jours. Deux signés Borie de Maurel arrivés la semaine dernière, et deux autres qui n'ont rien à voir, dont un rosé non sulfité qui devrait séduire ceux qui d'ordinaire détestent les rosés. Quant au quatrième, c'est un 100 % grenache d'une fraîcheur rarissime pour ce cépage.
La robe est vermillon, au reflets orangés.
Le nez est dingue pour un rosé, sur des notes florales, fruitées, épicées, aboutissant à une grande complexité.
La bouche est ronde, ample, enrobante, déployant une matière douce, veloutée, sensuelle, à l'aromatique intense, exubérante, contrebalancée par une grande fraîcheur et un léger perlant.
La finale reprend tout ce qu'on a bu depuis le début, mais avec encore plus de peps et d'expressivité mêlant les notes muscatées à un pot-pourri floral et aux meilleurs vermouths italiens. Du bonheur liquide !
La robe est pourpre sombre, presque opaque.
Le nez est déjà complexe pour un vin si jeune, sur la framboise confite, le poivre blanc, l'encens, le laurier, le pot-pourri floral...
La bouche est longiligne, étirée par un fil invisible, tout en déployant une matière douce, aérienne, dotée d'une grande intensité aromatique qui la rend séveuse, balsamique.
Cela se confirme dans une finale encore plus intense – sans la moindre dureté – très vineuse /séveuse, sur les fruits noirs confits, la réglisse et l'aceto balsamico tradizionale.
La robe est grenat sombre aux reflets violacés.
Le nez est complexe, profond, sur la liqueur de fruits rouges et noirs, l'encens, la violette...
La bouche est longiligne, déroulant une matière caressante, sensuelle, d'une grande intensité gustative sur les fruits noirs confits et des notes résino-balsamiques.
La finale poursuit la dynamique avec un surcroît de fraîcheur et une intensification de l'aromatique. Ca envoie du lourd tout en restant d'une grande finesse, sur la framboise confite, le benjoin, les fleurs fanées, la réglisse...
mercredi 12 juillet 2023
4 rouges pour l'été
Comme la fois précédente, pas trop de logique entre les différents vins. Ils ont juste en commun de m'avoir plu durant ces derniers jours. Et de pouvoir être bus frais (12-15 °C), car dotés de peu de tanins Ils iront aussi bien avec des grillades que des salades végétales.
La robe est grenat translucide.
Le nez est fin, sur la framboise, le poivre blanc, la garrigue et une fine touche résino-balsamique.
La bouche a plutôt une dynamique longiligne même si le vin gagne vite en ampleur, emplissant le palais d'une matière douce, aérienne, dotée d'un fruit frais et percutant, Il est complexifié par les épices, de l'écorce d'orange séchée et les notes résino-balsamiques déjà perçues au nez.
La finale poursuit la tension de la bouche tout en concentrant la matière sans la durcir, prenant un côté séveux / vineux, avec un balsamique plus marqué complété par les agrumes et les épices, et une persistance sur l'humus forestier et le pot-pourri floral. Ce vin est une aventure gustative.
lundi 3 juillet 2023
4 coups de coeur !
Ces 4 vins n'ont rien à voir les uns avec les autres, si ce n'est que je les ai bus ces derniers jours et m'ont beaucoup plu. La bonne nouvelle, c'est qu'ils sont accessibles à tous autant en terme de prix que de goût. Et pour 3 d'entre eux, on a ce qu'il faut en bouteilles pour répondre à la demande.
La robe est pourpre sombre translucide.
Le nez est fin, frais, appétant, sur les fruits noirs, la framboise et les épices douces.
La bouche est élancée, étirée par un fil invisible, offrant une matière juteuse, vibrante, éclatante de fruit, en un mot, jouissive (une fois qu'on l'a dégazé en agitant le verre ou la carafe où l'on a vidé le vin).
La finale prolonge la dynamique et accroît encore le plaisir, Monsieur Plus semblant être passé par là. . J'adore !
La robe est grenat sombre translucide aux reflets violacés.
Le nez est fin, frais, sur les fruits noirs confits et de superbes notes résino-balsamiques.
La bouche est très ample, aérienne, d'une fraîcheur communicative, déroulant une matière douce, soyeuse, au fruit intense et séveux rafraîchi par le menthol et l'eucalyptus.
La finale prolonge la bouche en l'intensifiant tout en préservant sa finesse, avec toujours ce côté confit / balsamique contrebalancé par le cassis frais et le menthol. Un vin racé d'un équilibre impressionnant !