mardi 22 août 2023

Deux nouveautés signés Jeff Carrel

 
Pour être plus précis, il y a une vraie nouveauté (le vin orange) et un nouveau millésime d'une cuvée déjà existante. Mon billet précédent traitant déjà d'un vin de Jeff Carrel, on peut dire que j'ai de la suite dans les idées, même si on change totalement de style et de cépages. 

Pour le vin orange, on peut dire qu'un tabou est brisé. Jusqu'à maintenant, il y avait une sorte de "plancher de verre" : impossible de trouver un vin orange en dessous des 12 €. Avec ce Villa des Anges, on est à moitié de ce prix. Cela permet enfin de démocratiser ce type de vin. 

D'autant que cette cuvée me paraît plus abordable gustativement que nombre de vins oranges. Il y a bien sûr plus d'amertume et d'astringence qu'un vin blanc traditionnel. Mais rien de rédhibitoire. Si vous n'appréciez pas celui-là, il y a peu de chances que 95 % des vins oranges vous plaisent. 

Pour l'apprécier, nous vous conseillons de le boire à 14-15 °C avec des tapas, un tajine ou des pâtes dures affinées (genre Parmesan, vieux comté ou mimolette). 




Sur le fil 2021 (11.50 €)

100 % Riesling  


La robe brillante est d'un or intense. 

Le nez est tout aussi intense, sur la pêche jaune rôtie, la mangue, les terpènes d'agrume, le cédrat confit, et une légère touche fumée / grillée. 

La bouche est élancée, tendue par une acidité en filigrane, tout en déployant avec ampleur une matière ronde, mûre, généreuse,  alliant les fruits jaunes aux agrumes acidulés.

Ces derniers prennent le dessus dans une finale frétillante aux nobles amers, soutenus par un perlant bienvenu (car le vin est riche, tout de même)




85 % Pinot gris, 15 % Muscat

La robe est entre l'or et l'or(ange) 

Le nez est plutôt discret, sur l'écorce d'agrumes (mandarine, bigarade) et les épices douces, puis les fleurs délicatement fanées (oranger, rose). 

La bouche est ronde, très ample, enveloppante, tapissant tout le palais d'une matière finement veloutée / pulpeuse, tonifiée et rafraîchie par l'aromatique 100 % agrumes (orange amère, mandarine, pomelo, citron). 

La finale est pêchue, avec une amertume-uppercut en colonne vertébrale complétée une astringence sur l'écorce de pomelo, avec une persistance sur la bigarade et une pointe de quinquina.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire