Il y a une quinzaine d'années, on redécouvrait que l'on pouvait faire de très bons rouges avec le Cinsault (cf Capitelles de Centeilles ou Pradel des Terrasses d'Élise) alors qu'il était avant tout destiné au rosé. Et si aujourd'hui, grâce à ce Blanc de noir de Zélige-Caravent, on se rendait compte qu'il donne de très beaux vins blancs ? *
La robe est jaune pâle, très légèrement trouble (oui, la photo est trompeuse...)
Le nez est fin, sur la poire Williams tout juste épluchée, et une petite pointe d'agrume.
La bouche est ronde, fraîche, limpide, d'une pureté évidente, quasi désarmante. En s'attardant un peu, on se rend compte que la chair est plus dense qu'on ne se l'imagine, avec ce toucher légèrement granuleux de la poire. Le fruit blanc continue à dominer, avec juste une pincée d'épices.
La finale gagne en intensité, avec une fine astringence qui rend ce moment plus réel, avec toujours la poire comme fil conducteur. Éternellement fraîche.
Un vin très troublant, un peu comme le carré blanc sur fond blanc de Malevitch. Ça raconte beaucoup de choses. Ou très peu. Selon le regard de l'observateur. Est-ce une coïncidence ? Toujours est-il qu'aucune étiquette de cette cuvée n'est exactement identique. Comme si chaque dégustateur écrivait une nouvelle histoire à propos de la bouteille qu'il est en train de boire... Vertigineux, non ?
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* Bon, vous me direz, les rosés en pressée directe provençaux sont quasiment "blancs". Et il en existe des 100 % Cinsault. Mais ils ne sont pas commercialisés en "blanc de noir". Ils perdraient leur précieuse appellation...
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* Bon, vous me direz, les rosés en pressée directe provençaux sont quasiment "blancs". Et il en existe des 100 % Cinsault. Mais ils ne sont pas commercialisés en "blanc de noir". Ils perdraient leur précieuse appellation...
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