vendredi 29 août 2014

Chasse-Cœur: aubun, c'est bon !


Depuis quelques mois, l'As du Pique est devenu l'un des best sellers de Vins étonnants. Et il le mérite bien car ce vin a toutes les qualités d'un vin du Sud sans les défauts. Mais me reste de la gamme du domaine Pique Basse vaut également le détour, à commencer par le "petit vin" : Chasse-cœur. Il comprend dans son encépagement (40 %) un cépage natif de la région : l'Aubun, popularisé par l'Aubunite d'Anthony Tortul de la Sorga.

En petit rendement, il apporte du fruit et de la fraîcheur, ce qui complète bien le Grenache noir (50 %) et leCarignan (10 %)

La robe est grenat sombre, mais translucide.

Le nez est d'abord marqué par le poivre noir, avec un côté presque sauvage, fumé, puis prend à l'aération des notes de myrtille, de framboise et même un côté floral (pivoine). Et puis, toujours le poivre, mais blanc maintenant.

La bouche est ronde, souple, charmeuse, avec un fruit croquant, charnu, et juste ce qu'il faut d'épices pour la corser un peu.

La finale s'avère plus ferme,  mais dans ce style "délicieusement rustique" que j'affectionne. Avec quelques rondelles de saucisson, les tannins sont lissés, et ça passe comme une lettre à la poste. Mais c'est certainement avec des grillades qu'il doit s'exprimer au mieux. À 8 € la bouteille, ce serait dommage de s'en priver.


mercredi 27 août 2014

Le Roc blanc : tirage limité


Les forçats du Roc viennent de sortir leur dernier opus, presque aussi blanc que le double album des Beatles. J'en avais déjà causé l'année dernière pour expliquer la rareté de la chose, autant par son assemblage hors du commun (40 % Chardonnay, 40 % Sémillon, 10 % Muscadelle, 10 % Viognier) que par la quantité produite (quelques centaines de bouteilles).

Alors qu'en est-il de ce nouveau millésime de ce "véritable vin de table de France pour la table" ?

La couleur est un peu moins intense que l'année dernière, mais d'un bel or toutefois.

Le nez est riche, sur la poire bien mûre, la pêche rôtie au beurre et la noisette grillée.

La bouche est ronde, avec un gras démonstratif mais digeste, tendue et allégée par  une fraîcheur très "2013".

La finale est tonique, soutenue par de nobles amers et des notes grillées dues à la vinification/élevage en barrique.

Bref, un joli bébé joufflu dont les formes arrondies masquent généreusement un corps d'athlète. Si l'on peut tomber sous son charme dès aujourd'hui, ce serait dommage de tout boire sous peine de ne jamais faire connaissance avec l'Apollon qu'il deviendra demain.


mardi 26 août 2014

Clos Louie, vestige de l'âme bordelaise


Tout a commencé par un mail reçu dans notre boîte pro. Il nous était proposé de réserver en primeur un vin issu de vignes préphylloxériques situées en  Côtes de Castillon. Cela est tellement rare dans cette région ravagé à la fin du XIXème siècle par le maudit insecte que nous avons répondu OK, sans même goûter.


Il se trouve que je passais à proximité de Castillon lors de mes vacances très studieuses. J'ai donc proposé aux propriétaires, Pascal et Sophie Lucin-Douteau, de passer les voir pour en savoir un peu plus. Lorsque Monsieur m'a indiqué où le domaine de Clos Louie se situait, je me suis de suite retrouvé en terre connue. Il était à deux pas de châteaux que j'avais maintes fois visités pour écrire mon livre sur Saint-Emilion. 


Si le domaine est en Côtes de Castillon, pardon, en "Castillon Côtes de Bordeaux", il est fait à quelques centaines de mètres l'appellation Saint-Emilion, avec deux voisins aux vins qui tiennent la route : Valandraud et Fleur Cardinale.

Mais les vignes que je vois ici ne sont pas celles du fameux Clos Louie. Cette parcelle – essentiellement du  Cabernet Franc – sert à élaborer le "petit vin " de la propriété qui, je le verrai plus tard, n'a pas grand chose de petit...


Pascal Lucin m'emmène en voiture jusqu'à la parcelle préphylloxérique. Elle se situe plus au nord, sur la commune de Saint-Philippe d'Aiguilhe (à côté de l'Aiguilhe de Stefan von Neipperg). Aussi loin que l'on remonte dans les archives, celle-ci a toujours appartenu à sa famille.


Ce qui frappe dans celle-ci, en sus de l'aspect  vénérable de certains pieds,  c'est la complantation des différents cépages. Pas moins de cinq : Merlot, Malbec, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon et Carmenère (eh oui, ce cépage populaire au Chili est d'origine bordelaise). On pourrait croire que c'est un casse-tête lors des vendanges pour ramasser chacun à sa maturité optimale. En fait, non : ils sont tous ramassé en même temps, et ma foi, ça donne un très bon résultat ;-)


Une autre caractéristique de ces vignes est le caractère "lâche" des grappes. Les baies ne se touchent que très peu les unes les autres, ce qui facilitent la circulation de l'air et limite la pourriture.


Bien sûr, tous les pieds n'ont pas 150 ans... Il faut de temps en temps remplacer ceux qui meurent. Les plants proviennent d'une sélection massale de cette parcelle, soit en pied franc direct – étant donné qu'elle le n'a jamais été dévastée par le phylloxera, tout porte à croire qu'il n'a pas réussi à s'y implanter – soit sur des porte-greffes qualitatifs. Le domaine est officiellement en bio et utilise des préparations biodynamiques.


Le chai jouxte la maison. Le faible volume de la production totale nécessite une installation minimale. Quelques cuves en béton brut et des demi-muids pour l'élevage du Clos Louie.


Le Clos Louie 2012 que nous avions réservé n'était pas encore disponible à la propriété. J'ai par contre  pu déguster Louison et Léopoldine 2012 (le nom des deux enfants que vous voyez ci-dessus et qui sont déjà très intéressés par la chose vinique). Un vin qui explose de fruit et de fraîcheur, avec une finesse et une tension impressionnantes. Un véritable coup de coeur qui devrait pouvoir réconcilier les bordophobes avec les vins la région – en tout cas celui-ci.

Puis j'ai dégusté le Clos Louie 2007, histoire de voir comment le vin évolue dans le temps. Eh bien superbement, il faut le dire. Un nez fin et complexe dominé par la truffe et les notes  florales, et une bouche fraîche et soyeuse de belle densité. Pour moi supérieur à pas mal de 1ers GCC de Saint-Emilion que j'ai pu boire dans ce millésime. J'avais de suite demandé d'en rajouter à la commande en cours, mais ils oublié de nous les envoyer. Grrrr...

Puis on est passé à Clos Louie 2009. Au départ, ça fait un peu too much et trop mûr. Mais en fait, avec l'aération, l'équilibre et la fraîcheur reviennent, donnant alors un p... de bon vin, plus concentré et viril que le précédent, promis à une longue garde (là, il n'y en a pas à vendre...)


Et donc, hier, nos vins réservés sont enfin arrivés ! J'ai tout de même résisté quatre heures avant d'ouvrir la caisse de Clos Louie 2012 pour vous dire à quoi il ressemble. Au nez, c'est fin et délicat, entre crème de mûre, tabac et épices, avec une touche de violette. En bouche, c'est ample et aérien, avec une matière soyeuse, caressante, gagnant crescendo en densité et en salinité, et aboutissant une finale à la mâche  savoureuse, épicée. Bref, il se goûte déjà très bien, mais c'est un peu gâchis de le boire maintenant car il gagnera beaucoup en complexité en vieillissant (cf le 2007 décrit plus haut).

lundi 25 août 2014

Pierrelune : le Pinot gris venu d'ailleurs


Du Pinot gris dans le Forez ? Quelle drôle d'idée ! Cela peut s'expliquer assez facilement, en fait. Jacky Logel est d'origine alsacienne, et il était tentant d'en ramener quelques pieds en France de l'intérieur. Ceci dit, l'IGP l'Urfé est des plus ouvertes, puisqu'elle autorise des cépages blancs très variés : Chardonnay, Aligoté, Pinot gris, Viognier, Marsanne, Roussanne... On sent que l'on se situe  à un carrefour culturel entre diverses zones d'influence.

Les vignes de Pierrelune sont plantées sur des des sols granitiques, entre Saint-Etienne et Roanne.


Il a fallu quelques années de tatonnements pour trouver la bonne vinification. Avec ou sans sucres résiduels, ouillage ou non-ouillage... sans parler des effets millésimes difficilement maîtrisables. Sur 2012, tout nous semble avoir bien fonctionné. Le vin a une véritable personnalité, ne ressemblant à rien de connu, tout en réussissant à ne pas tomber dans le bizarre ou le caricatural. Par contre, étonnant sans aucun doute, et c'est pour ça qu'on l'aime ;-)

La robe est jaune paille.

Le nez est fin, frais, sur la poire mûre, la frangipane, la fleur d'acacia

La bouche est ronde, pulpeuse, avec l'impression de croquer dans un grain géant de raisin, avec une aromatique très "berewecke" où se mêle poire séchée, amande, abricot sec, tout en restant parfaitement sec et équilibré.

La finale expressive est presque tannique, faisant penser à un vin orange,  avec des notes épicées et gourmandes. Ainsi, alors que l'on imaginerait au départ ce vin en apéritif, on le verrait bien finalement avec des plats épicés, des pâtes dures ou des chèvres affinés.

Pour l'apprécier de façon optimale, ce vin gagne à être bien aéré et servi à 16-17 °. À 7,00 € l'expérience, elle mérite d'être tentée ;-)


vendredi 22 août 2014

Denois... encore !


Vous aurez remarqué je fais beaucoup de billets autour des vins de Jean-Louis Denois. Il y a de multiples raisons à cela. D'abord parce qu'il n'arrête pas de sortir de nouvelles cuvées car l'homme a l'esprit bouillonnant, avec toujours cette volonté de faire meilleure la fois suivante. Ensuite, parce que tous ses vins ont de très bons rapports qualité/prix. Et vous aurez remarqué que c'est quelque chose que j'aime bien mettre en avant. Il faut aussi dire que l'on n'est rarement déçu à l'ouverture d'une de ses bouteilles. Avant même d'actionner le tire-bouchon, je suis quasiment certain de pouvoir en dire le plus grand bien. Et puis, il faut le dire : à chaque livraison, il pense toujours à nous mettre un carton de bouteilles à déguster, que ce soit des cuvées déjà référencées, d'autres qui ne le sont pas encore, ou des "bruts de cuve" (ceux que je préfère, même si je n'en parle pas sur le blog). Ca semble tout bête, mais j'hésite moins à ouvrir une bouteille qui ne nous a rien coûté (message à peine subliminal à l'adresse des producteurs qui ne nous envoient jamais d'échantillons).

Donc, cette fois-ci, c'est ce que Jean-Louis Denois appelle son Pinot noir "Village". C'est sa façon "bourguignonne" de le différencier de sa cuvée parcellaire "La métairie" dont je ai parlé ICI il y a peu (qui était à tomber !). Une extraction et un élevage plus court et moins ambitieux, mais on retrouve néanmoins la marque des terroirs de haute altitude de Limoux et la patte du vinificateur. Comme dans toutes ses cuvées récentes, tout se fait sans SO2 jusqu'au moment de la mise, où il en rajoute un peu pour une conservation optimale.

À l'ouverture, le vin était marqué par la réduction, même si on est loin des extrêmes parfois rencontrés. Un carafage d'une heure ou deux suffit à résoudre cela.

La robe est translucide, entre rubis et pourpre.

Le nez fin et fruité évoque la cerise bien mûre, le poivre et toujours cette  terre fraîchement retournée, tellement "pinot".

La bouche est ronde, fraîche, éclatante, emplissant tout le palais d'une matière soyeuse, avec un fruit tonique bien présent. Il se dégage de ce vin une grande sensation de pureté. 

La finale, mâchue et épicée, a de la présence et du caractère. On n'est pas juste sur un p'tit pinot léger : y a du vin ! Si l'aération permet d'en profiter de suite, je pense qu'il ne sera que meilleur d'ici une bonne année, car il aura gagné en complexité. Et dans 4-5 ans, si vous êtes patients, il devrait être juste parfait (il y a la  matière pour tenir). 


jeudi 21 août 2014

Soirée très éclectique


Ayant un budget alloué à chaque soirée de dégustation que j'anime, je peux servir 5 vins à 10-15 € ou comme hier soir, quatre vins "bon marché" et un vin nettement plus dispendieux.


Ainsi, ai-je fait déguster l'Âme de la Terre de Françoise Bedel, un Champagne issu du seul millésime 2003, avec huit d'ans d'élevage sur lattes. Arômes complexes sur les fruits secs et la brioche grillée, bulles ultra-fines, et une très belle acidité qui lui apporte tension et verticalité. Tout le monde l'a trouvé super bon. La soirée démarrait bien :-)


Nous avons continué avec du merlan mariné au citron avec le Vin Passion 2012 de Corinne Comme, un assemblage 1/3 Sauvignon 1/3 Sémillon 1/3 Muscadelle. Il était servi un peu frais au départ, mais dès qu'il fut à bonne température, il était tip-top, entre agrumes et fleurs blanches, avec un côté "jus de cailloux". Avec surtout de la fraîcheur sans acidité excessive. Par contre, autant il allait bien avec le poisson, autant la tomate confite (excellente) le desservait. Là, il aurait mieux valu un rosé un peu corsé.


Nous avons poursuivi avec Et pour quelques raisins de plus, l'un des seuls 100 % Niellucio du Languedoc. Un vin léger, souple et fruité (12 ° d'alcool). Bu seul, l'acidité ressortait un peu trop pour certains. Mais dès que l'on attaquait l'agneau, celle-ci se fondait très bien avec le plat, et apportait une fraîcheur bienvenue. Y a bon !


Je ne pouvais pas leur faire ignorer l'une de mes cuvées favorites, produite par le même vigneron : Ponpon le Cheval. Ce 100 % Counoise "puant" la cerise noire à donf', je m'étais dit qu'une tome de brebis lui conviendrait parfaitement. Bingo, ça a fonctionné du tonnerre de dieu. Il était déjà super bon tout seul, mais avec le fromage, il était extra. Et quand tu penses qu'il ne vaut que 5.30 €, tu te dis que la vie est parfois bien faite ;-)


Nous avons conclu avec Maëlle, un vin doux venant de Fronton (mais chuttt...). Assemblage unique de Liliorola, de Chenin et de Sémillon. Tout d'un beau liquoreux au nez, mais une bouche super digeste, sans lourdeur (seulement 65 g/l de sucre résiduel). Cela permet de finir un repas sans s'empâter le palais et encore moins vider son porte-monnaie (8.80 €, indécent...).

Encore une bien belle soirée, où petits et grands vins peuvent s'enchaîner sans heurt...


mercredi 20 août 2014

Vignes de Saint-Paul 2013 : gourmande perfection !



2012 marquait un tournant dans le travail de Jean-Louis Denois, avec des nouvelles cuvées bio et sans sulfites. On pourra dire que 2013 est le millésime de la maturité ;-) En effet, en rouge comme en blanc, les vins ne se contentent pas d'être techniquement réussis (c'est à dire sans les défauts que l'on peut prêter à nombre de vins "nature" ) mais ils présentent une personnalité particulièrement attachante et il faut vraiment être insensible pour ne pas en tomber amoureux.

J'ai d'ailleurs fait goûter le Merlot 2013 (à venir sous peu) à un vigneron "nature" et ami. Il l'a trouvé super bon et ne lui a reconnu que des qualités.

Les vignes de Saint-Paul blanc étai(en)t un pur Chardonnay en 2012. En 2013, Jean-Louis Denois lui a adjoint 10 % de Muscat. Ce n'était pas vraiment fait pour me rassurer, car ce cépage a tendance à prendre vite le dessus, même lorsqu'il est en faible proportion. En fait (OUF !) on ne le sent absolument pas. Si vous ne le savez pas, c'est absolument impossible – pour l'instant en tout cas – de le deviner.

La robe est d'un beau doré lumineux.

Le nez est à la fois riche et frais, complexe pour un vin jeune : fruits blancs rôtis au beurre, miel, fleur d'acacia, avec une touche pierreuse (craie mouillée).

La bouche est toute en rondeur, avec une grande sensation de fraîcheur, mais paradoxalement aussi une impression de maturité poussée, faisant penser  aux chardonnays du sud de la Bourgogne (type Pouilly-Fuissé ou Mâcon Quintaine). On retrouve aussi la minéralité perçue au nez, avec un côté caillouteux/crayeux assez marqué.

Elle s'intensifie encore en finale avec une mâche expressive délicieusement astringente. Le dégustateur n'a qu'une seule envie : en boire un nouvelle gorgée. Et puis une autre. Il faut vraiment beaucoup de volonté pour se dire : "maintenant, j'arrête".

Bref, non seulement il est difficile de placer cette cuvée en terre languedocienne, mais ce vin est clairement un modèle à suivre pour les vignerons qui hésitaient encore à produire des cuvées sans sulfites. Cela demande de la rigueur, des protocoles et des techniques appropriées, mais ça en vaut la peine.


mardi 19 août 2014

Rendez vous sur la Lune !



Oui, c'est sur la Lune que nous allons aujourd'hui, ou presque. Puisque nous allons sur le plateau calcaire de Saint-Jean de Minervois, entièrement recouvert de petits cailloux blancs, où seule la vigne réussit à survivre.


Je vous avais parlé il y a peu de Rendez-vous du soleil, en ne sachant pas que nous possédions les ultimes bouteilles de cette cuvée. Lorsque nous nous sommes réapprovisionnés, elle avait été éclipsée par la Lune ! La différence principale entre les deux, c'est que le Cabernet-Sauvignon en a disparu. Il va maintenant entièrement dans la cuvée "Sous les cailloux les grillons". Essentiellement pour des raisons d'appellations : même s'ils ont l'esprit plutôt rebelle, les Bojanowski voulaient avoir au moins une cuvée qui ait l'AOP Minervois. Ce qui est désormais possible avec le nouvel assemblage Carignan (45 %) Syrah (45 %) et Grenache (10 %). Alors que la cuvée précédente était en VDP des Côtes du Brian, pas ce qu'il y a de plus parlant...

La vinification se fait en cuve, ainsi que l'élevage pour une large majorité (85 %). Le reste se fait en demi-muids.  Cette cuvée est donc peu marquée par le bois et laisse toute la place au fruit.

La robe est d'un pourpre très sombre, même si elle est translucide.

Le nez est expressif, sur la crème de fruits noirs (mûre, cerise noire), les épices, avec une touche fumée/minérale.

La bouche est très ample, avec une matière douce et caressante, une sacrée fraîcheur, et un équilibre superlatif pour la région. Avoir dans le même vin cette présence intense et cette finesse est un tour de force.

Les tannins ne font leur apparition que dans une longue finale mâchue et épicée, dominée par le poivre et l'orange sanguine.

Même si ce vin n'est qu'en tout début de vie, il se boit déjà très bien, mais il ne devrait que gagner en complexité dans les cinq années (et plus) à venir.




mercredi 13 août 2014

Le Jura sous le soleil

Pour vous faire patienter avant l'arrivée de vins de JF Ganevat en fin d'année, quelques instantanés de notre passage à Rotalier et Pupillin. 

Panoramique de la parcelle Chalasses mais ce n'est pas la parcelle de Jean-François


Les Chalasses de Jean-François


Voici Grands Teppes

A nouveau Grands Teppes


Un de ses employés en plein labours avec un chenillard. Jean-François cherche d'ailleurs des ouvriers avec expérience pour le seconder.



Sous La Roche (une parcelle de Trousseau juste sous la falaise) avec La Combe sur la droite

C'est Anne (la soeur de Jean-François) qui nous présente les nouveaux millésimes. Nous avons goûté toutes les blancs 2012 et les rouges 2013. Ces derniers sont dans la lignée (même type de vinifications) que sur 2012 avec un supplément de maturité car les rendements ont été encore plus faibles hélas.
Les blancs 2012 présentent de superbes maturités qui rappellent 2009 mais avec plus de tension. Florine et Chamois presque opulents. Grusse et Chalasses VV déjà ouverts et joliment équilibrés. Grands Teppes plus austère et tendu. Savagnin Marne Bleue la synthèse de Chalasses et Grands Teppes, simplement magnifique.




Dégustation dans la cave de Philippe Bornard avec Tony, son fils

Il était très sympathique mais ce satané appareil se refuse de photographier des personnes en train de sourire!

Goûté entre autres
Trousseau 2012 (il n'y aura pas de Ginglet ni de Garde Corps car le rendement a été trop faible)
Sur le fruit, peu de tanins, à carafer néanmoins dans sa jeunesse.
Chamade 2005, à carafer car encore du CO² résiduel, un arôme de noyau de cerise envoûtant.
Gaudrettes 2011, pourtant ouillé dans les règles de l'art mais présente un arôme (léger) de voile. Nez qui appelle un vin moelleux alors qu'il est parfaitement sec. Demande de l'aération pour s'ouvrir sur des notes de fruits blanc à pépins.
Blanc de la rouge 2012, bel équilibre sur la rondeur, du potentiel de garde
Rouge Queue 2012 fermé mais superbe finale tonique et minérale. Joli potentiel également
Vin de Jo Liqueur, muté avec des vieux marcs et fines. Suave, pas alcooleux pour un sou, nez complexe et envoûtant. Nous le référencerons à la prochaine commande.




vendredi 8 août 2014

Balade en Beaujolais


De notre traditionnelle virée dans le Beaujolais et le Jura en juin, nous avons grappillé pour vous quelques photos de ce winemovie...

Passage chez Eric Texier à Charnay, où se situe la cave d'élevage. les vins sont vinifiés sur place et acheminés à Charnay quand ils sont "transportables".

Le chai de stockage de bouteilles 



En dessous, sa cave d'élevage dans une superbe et vaste cave voûtée du XIXème qui servait de glacière pour le village



Avec sa source


La vue sur le Beaujolais depuis la terrasse des Texier, pas mal non ?!


Quelques vues de ce magnifique village. Ci-dessous la mairie


Un alambic à la retraite


L'église


Passage chez JC Lapalu pour récupérer les Beaujolais Tentation 2013 et autres joyeusetés
La vue depuis son chai à bouteilles sous le soleil cette fois-ci. L'année dernière, la photo avait été prise sous un ciel brumeux et humide. Cette année, du soleil mais une voiture s'est invitée sur la panoramique. Je l'ai refait mais je l'ai effacé par erreur, reste le premier... On ne se moque pas svp !!
Mont Brouilly au fond sur la droite


Le mont Brouilly de plus près, toujours aussi majestueux

Je file ensuite vers le Jura chez JF Ganevat, P. Bornard, S. Tissot et E. Thiebaut du Dom. des Cavarodes.
La suite au prochain article...

mardi 5 août 2014

Mais qui nous aime ? Petite étude de 1049 personnes


L'un des articles les plus lus du blog est celui consacré à une étude statistique sur les 600 personnes qui ont "liké" notre page Facebook. Maintenant que nous avons dépassé les 1000, soit la taille du'un échantillon représentatif, il était intéressant de voir si les chiffres avaient évolué.


La proportion hommes/femmes est restée la même avec 76 % d'hommes et 22 % de femmes et toujours 2 % de personnes au sexe indéfini (des personnes "morales", j'imagine).

Les 18/24 représente toujours 6 % des fans. Par contre, la part des des 25/34 ans a augmenté, passant de 24.5 à 28 %, et ce au profit des 35/44 qui passent de 40 à 37 %. Les autres classes d'âge restent stables.

A noter que dans les 10 villes les plus représentées, il y a deux étrangères : Bruxelles et Montréal.

Mais le plus spectaculaire, c'est notre essaimage à travers la planète. Il y a un an, 20 pays étaient représentés. Aujourd'hui, il y en a  44 (bon, d'accord, il y en a quelques "faux" comme la Guyane ou la  Guadeloupe) !

France 783

Belgique 75

Italie  32

Canada 18

Espagne 17

Brésil  9

Suisse  9

Royaume-Uni   7

Danemark  7

Allemagne 7

États-Unis  6

Finlande  6

Norvège 5

Luxembourg  5

Pays-Bas  5

Pologne  4

Portugal  4

Japon  4

Taïwan  3

Maroc  3

Chili  2

Bulgarie 2

Argentine  2

Hong Kong  2

Chine  2

Liban  2

Thaïlande  2

Australie  1

Île Maurice  1

Singapour  1

Mexique  1

Suède  1

Guadeloupe 1

Croatie  1

Inde  1

Sénégal  1

Guyane française 1

Équateur  1

Côte d’Ivoire  1

Roumanie  1

Tunisie  1

Nouvelle-Calédonie  1

Grèce  1

Autriche  1