lundi 30 novembre 2015

Un Fitou... et tout de suite ça va mieux !


Nous recevons des échantillons très régulièrement que nous nous devons de déguster. Et puis les nouveaux millésimes des vignerons déjà référencés. Et leur nouvelles cuvées. Il y a parfois de belles surprises. Des fois moins. Ces derniers jours, c'était un peu souffrance. Et puis, j'ouvre le nouveau millésime du Fitou "tradition" du Champ des soeurs (2014). Et tout de suite, ça va mieux !

Il n'a rien d'un grand vin. Il n'est pas d'un complexité folle. Mais voilà : c'est bien fait, sans défaut, avec du charme, de la gourmandise, de l'équilibre. Et ma foi, quand un vin a déjà tout ça, le dégustateur que je suis y trouve son compte.

La robe est pourpre sombre violacée.

Le nez est bien expressif, sur la liqueur de mûre/framboise, le poivre blanc, le benjoin et une pointe lactique (yaourt aux fruits).

La bouche est ronde, friande, aux tanins mûrs et veloutés, avec de tonicité et de la fraîcheur. L'ensemble est très bien équilibré si l'on prend garde à le servir à 15-16 °C.

La finale possède une bonne mâche sans tomber dans la dureté, avec un retour sur les fruits noirs et le poivre, souligné par une noble amertume . 

Un vin très bien fait, pas prise de tête, qui peut aller avec à peu près tout, du casse-croûte entre potes au poulet (ou rôti) du dimanche, et pourquoi pas avec un méchoui. Tout ça pour un prix très correct (7.50 €). Le client est content. Donc le caviste aussi. Tout va mieux dans le meilleur des mondes.


vendredi 27 novembre 2015

I feel so Bubbly


Une bulle 100 % Cinsault embouteillée dans la Sarthe ? Y a pas : vous êtes bien sur vins-étonnants.com. Cette bulle est née de la rencontre entre Nathalie Gaubicher, citoyenne suisse qui s'était expatriée pour s'installer du côté de Jasnières avec Christian Chaussard (décédé prématurément), et d'Emile Hérédia, photographe-vigneron qui a longtemps fait l'honneur du Vendômois avant de s'installer dans le Languedoc où c'est tous les jours Dimanche

L'enfant qui est né de cette rencontre n'a en tout cas rien d'improbable : Bubbly est fait pour tous les palais, même ceux qui n'ont jamais bu de "vins nature". Par contre, nous vous conseillons de la laisser debout quelques heures au frigo avant de l'ouvrir, histoire de calmer l'impétuosité de la bulle (et d'ouvrir votre bouteille près de l'évier, même si ce n'est pas le lieu le plus romantique qui soit).

La robe est entre l'oeil de perdrix et le saumon - j'vous raconte pas le drôle de croisement - avec une mousse bien présente au départ mais disparaissant vite, tout comme les bulles. 

Le nez est intense, sur la framboise, le confit de pétales de rose et l'écorce d'orange amère.

La bouche est pure, éclatante, avec une matière ample et soyeuse qui envahit le palais, tonifiée par des micro-bulles crépitantes, avec une aromatique gourmande, entre framboise, rose et bonbon acidulé.

La finale est très légèrement douce – ce qui permet de l'utiliser sans souci avec des dessert même s'il ira aussi bien à l'apéro avec du jambon cru – mais cette douceur est équilibré par une noble amertume, avec toujours cette obsédante framboise qui ne vous quitte plus.


jeudi 26 novembre 2015

Des Gamay(s) bien entourés


Forcément, fin novembre, on pense au Beaujo nouvo. C'est l'occasion de faire goûter celui que l'on propose car il n'a rien de honteux. Et de faire découvrir deux Gamay(s) très différents, histoire de montrer qu'il peut vivre sa vie en dehors de cette région.

Mais bon, il me faut aussi proposer une bulle en apéro et un vin de dessert. Et n'ayant plus de Ribambulles et pas de gamay doux (même si je suis un gars, mais doux), il fallait que je m'oriente vers d'autres directions. Le budget des trois Gamay(s) étant réduit, j'ai pu choisir des vins relativement chers : un Champagne millésimé et une Malvoisie de Madère de 10 ans d'âge. Ben oui, l'éclectisme reste la règle à Vins étonnants.


Le champagne, était le 2006 Extra-Brut de Laherte. Une grosse dominante de Chardonnay (85 %) pour l'éclat et la tension. Un peu de Meunier (vignes de 70 ans) pour la vinosité. Une vinification en barrique. Six ans sur lattes, suivi de deux ans de cave après dégorgement.  Au final, un vin d'une grande tension, avec  une bulle très fine, une complexité et une intensité qui ont conquis toute l'assemblée. Pour moins de 30 €, vous avez une bulle qui peut se comparer à des bouteilles 3-4 fois plus chères.


Nous passions ensuite au Beaujolais-Village nouveau 2015. Au départ, ça les faisait un peu marrer, mes convives, que je leur vante ce genre de vin. Quand ils l'ont  goûté, ils ont changé d'avis : déjà, la  couleur est inhabituellement sombre. Et puis après, un fruit bien mûr très expressif mais pas vulgaire (sans banane ni bonbon anglais), une bouche ronde, pulpeuse, charmeuse, équilibrée par une bonne acidité, une finale gourmande. Bref, il a finalement beaucoup plu.  A noter que la chartreuse de Saint-Jacques/merlu et sauce au piquillo (oublié de la photographier...) se mariait superbement avec (à ma grande surprise)..


Le Gamay Vinifera 2014 servi juste après avec un délicieux pot au feu paraissait un peu plus austère, mais on sentait qu'il avait plus de concentration et plus de fond. Et puis une fraîcheur très 2014. Il a un peu moins plu que le précédent, mais perso, je l'ai préféré.


Avec le Châteaumeillant L'envie 2014, nous passions clairement un cran au-dessus. Est-ce le sol de mica-schistes sur lequel les vignes poussent, mais il avait une tension, un éclat et une intensité que les deux autres rouges n'avaient pas. Précisons que la bouteille est restée débouchée toute la journée, car je l'avais trouvé un peu réduite à l'ouverture à 9h30 le matin. L'accord avec le Saint-Nectaire était correct. L'idée était plus de ne pas massacrer le vin que de le sublimer. 


La soirée était déjà des plus réussies, mais le Malvasia 10 ans l'a rendue plus belle elle encore. Pour tous les participants, le Madère, c'est le p'tit flacon sous blister qui sert à faire la sauce des rognons. Là, on est dans un autre monde. Une robe ambrée/cuivrée d'une grande intensité. Un nez intense et pénétrant sur le café, la noisette grillée et le caramel au beurre. Une bouche vive, tendue, enrobée par une matière douce, limite suave, d'une grande puissance aromatique. Et une finale rafraîchissante et cristalline où l'on retrouve la noisette, le caramel et le café. L'accord avec le dessert – poire pochée, chocolat et caramel au beurre – était à tomber. Un grand moment de gastronomie. Une fois que vous avez bu du Madère de qualité, vous laissez tomber à coup sûr les Rivesaltes ambrés...



mercredi 25 novembre 2015

Seibel : la perfection n'est pas forcément ch...


Cela faisait quelques semaine que je regardais quotidiennement la palette où est rangé le Seibel, histoire de le regoûter lorsque  nous basculerions sur le millésime 2014. Eh bien voilà, c'était hier. Là, j'admets, contrairement à  certains vins, il y a un a priori très positif : 2013 et 2012 étaient extra. Avec une année comme 2014 et un savoir-faire de mieux en mieux maîtrisé, on pouvait s'attendre au minimum à du très bon. Mission réussie !

Pour ceux qui connaissant déjà les précédents millésimes, nous sommes sur un fruit plus mûr, avec moins de floral, et une matière un plus plus dense. Ce qu'il perdu en délicatesse, il l'a gagné en texture, d'une perfection qui ferait rêver un paquet de vignerons. On est quasiment sur l'archétype du vin parfait, sans tomber du tout dans le ch... Au contraire, il est d'une gourmandise irrésistible.

La robe est pourpre sombre aux reflets violacés.

Le nez est fin et intense, sur la cerise noire, le noyau, la pivoine et les épices.

La bouche est à la fois tendue et ronde, avec une matière charnue au toucher soyeux, mais surtout une sensation de fraîcheur pulpeuse relevant du démoniaque.

La finale finement mâchue est très savoureuse, persistant longuement sur le noyau, les épices, et des notes salines, avec ce goût de Reviensie qui ne vous lâche pas (oui, je l'écris comme ça : ça sonne comme Ambroisie, la boisson des dieux). 

Ce Seibel pourra convenir à quasiment tous les plats, du filet de boeuf au magret de canard en passant par le thon et le poulet rôti. Et même un dessert aux fruits noirs. A 11,50 €  la bouteille, c'est un joli cadeau à se faire ou à offrir aux gens qu'on aime.



mardi 24 novembre 2015

Ultime récolte : un rapport qualité prix ébouriffant !


Il y a une petite dizaine d'années,  Jeff Carrel avait déjà vinifié une Ultime récolte. De mémoire, à l'époque, c'était un Viognier qui en aurait remontré à pas mal de Condrieu(x). Cette fois-ci, il a travaillé avec la cave de Cases de Pènes dans la vallée de l'Agly. Là-bas, c'est le Muscat qui règne en maître. Allons-y donc pour une Ultime récolte de Muscat !

Jeff Carrel a pu profiter du climat de 2015 pour vendanger tardivement en une seule fois sans avoir besoin de trier : tout était confit dans la parcelle. D'où un prix très très doux pour ce type de vin. Mais la qualité est bien là. Un vin de ce niveau à 8.50 € (8,00 € par carton de 6), ça n'existe normalement pas.

La robe est dorée, brillante.

Le nez foisonnant est d'une très grande intensité, sur la rose, l'orange confite, la pêche rôtie et des notes muscatées.

La bouche est pure, droite, avec une matière ronde, moelleuse, équlibrée par une belle fraîcheur. On retrouve autant en bouche tous les arômes du nez, avec l'impression de croquer dans le raisin bien mûr.

La finale est savoureuse, fruitée, douce mais pas du tout écœurante, prolongée par de nobles amers et des notes abricotées.

Ce vin peut être bu à l'apéritif sans alourdir le palais, ou avec un tajine ou un fromage puissant comme du parmesan. Mais il sera aussi parfait avec une tarte aux fruits (pomme, poire) ou un dessert aux pêches, aux abricots ou aux amandes.


lundi 23 novembre 2015

Extra Libre : extra ... et libre de sulfites


Selon la phrase bien connue, ce sont ceux qui l'ont fait qui en parle le mieux. Voici donc ce que dit Pascal Verhaege de la naissance d'Extra-Libre : "En pleines vendanges 2015, revenons sur le millésime 2014, une année clé dans la production de nos vins. L’année dernière, nous avons vinifié plusieurs cuves et même des demi-muids de G.C sans ajout de sulfites. Quelques 70% de nos raisins ont ainsi été transformé en vin par des levures naturelles au cours de cette vinification « sans filet ». Aujourd’hui encore, la réaction des vins, l’expression du fruit est étonnante, le raisin domine tout.

En se libérant du sulfitage, en maitrisant parfaitement les risques, on ouvre de nouvelles perspectives qualitatives des vins. On découvre alors une palette aromatique insoupçonnée (le SO2 étant un masqueur d’arômes), des tannins d’une très grande finesse, une meilleure aptitude au vieillissement parce que tout est mis en œuvre pour produire des vins naturellement stables à l’oxydation. De plus ces vins sont d’une très grande digestibilité. Le bilan de cette première décennie d’essai est très positif et encourageant. 

Le millésime 2014 nous a permis d’élaborer une première, nouvelle cuvée sans souffre. Un Cahors « Extra Libre » en quelque sorte. Vinifié à partir des mêmes vignes que le Château du Cèdre classique, c’est un vin vraiment séduisant, élégant et suave. Il nous réconforte dans l’idée de poursuivre ce chemin vers des doses de sulfites de plus en plus faibles "

Je ne peux que confirmer ses propos. Ce vin est une vraie réussite. On a la même explosion de fruit que sur K-Pot', que j'avais aussi beaucoup apprécié, mais avec plus de  race, de finesse et d'allonge. Et c'est tant mieux qu'il y ait un plus, car le prix n'est pas le même (8/14,50 €). Ce serait intéressant de le comparer au La Roque sans sulfites du Mas del Périé, du même niveau de gamme.

Mais voici donc mes impressions sur Extra-Libre...

La robe est violacée sombre, limite encre de Chine.

Le nez est expressif et sensuel, sur la crème de fruits noirs (mûre, myrtille), la violette, le cacao et  les épices de Noël.

La bouche allie tension et douceur veloutée, avec une matière dense, juteuse (du jus de mûre!) et fraîche. 

La finale est un poil plus ferme, mais les tanins sont bien mûrs et enrobés, et l'aromatique fruits noirs/épices/cacao, complétée et rafraîchie par du menthol, est d'une irrésistible gourmandise.

Si ce vin accompagnera avec bonheur une pièce épaisse de boeuf ou un confit de canard, il pourrait aller tout aussi bien avec un dessert au chocolat et fruits noirs.

vendredi 20 novembre 2015

K-libre : prendre un autre chenin...


Je vous avais parlé il y a un peu plus d'un an du K-Libre du Clos Troteligotte. Le nouveau millésime est arrivé il y a peu, et j'étais curieux de voir à quoi il ressemblait.

C'est toujours du Chenin. Il est toujours vinifié élevé en amphores cuite à 1040 °C (la température est indiquée sur l'étiquette). Et il est toujours différent de ses cousins ligériens. En relisant mes notes, je m'aperçois que le 2014 est assez proche du 2013.

La robe est jaune pâle, brillante.

Le nez est à la fois aérien et intense,  sur les fruits  blancs (poire au sirop, pomme chaude), le miel d'acacia et la craie humide.

La bouche est ronde, ample, pure, harmonieuse, avec une matière douce, caressante, laissant juste un très léger voile de gras sur la langue et le palais. L'acidité est  présente, mais pas saillante comme souvent sur le Chenin de Loire. 

La finale est subtilement amère, histoire de rappeler tout de même le cépage,  avec un retour sur les fruits blancs, des épices et une belle persistance sur des notes salines. 

Ce vin peut se marier avec à peu près tout, de l'apéro aux Saint-Jacques en passant pas le cabillaud, le fromage de chèvre et la quiche lorraine. Il réconciliera les personnes habituellement fâchées avec le Chenin, car il en offre une version adoucie, sans tomber dans l'excès inverse.


jeudi 19 novembre 2015

Soirée 100 % Syrah


Cela faisait longtemps que je voulais organiser une soirée 100 % Syrah, mais il me manquait soit une bulle, soit un vin de dessert à base de ce cépage. Cette fois-ci, j'avais les deux à ma disposition : il était donc temps de la faire avec le "club Vins étonnants" de Limoges qui se réunit une fois par mois à la Cadole.


Pour démarrer, le Brut rosé de Syrah de Jean-Louis Denois. Une belle introduction au cépage par ses épices, son caractère et sa vinosité. Les bulles sont fines. Il y a une bonne fraîcheur sans acidité excessive. C'est meilleur que beaucoup de Champagnes pour un prix moindre (9,90 €). Cette cuvée s'accordait aussi bien avec le jambon cru (fumé au whisky d'Islay !)  qu'avec la gougère.


Nous avons démarré les rouges par une rarissime Syrah du Forez poussant sur un sol volcanique. C'est très fin, légèrement fumé, avec un joli fruit pas trop dominateur, pas mal d'épices en finale. Cette Syrah est surtout d'une terrible torchabilité. Tu te boirais toute la quille... J'avais demandé au resto un simple carpaccio de boeuf pour mettre le vin en valeur. Cela a super bien fonctionne (alors qu'un plat plus riche, le vin aurait paru plus "maigre").


Je découvrais le vin suivant en même temps que les convives : c'est la Syrah Vieilles vignes 2014 du Clos de la Bonnette. C'est peu de dire que j'ai été plus qu'agréablement surpris : c'est hyper bon, ce vin ! Une texture veloutée, beaucoup de fraîcheur, un fruit noble, juste ce qu'il faut de poivré et de floral. Et avec le magret de canard, sauce aux fruits rouges et cacao, c'est juste une tuerie  ! L'accord est juste parfait. Tout le monde se régale !


Allez un peu d'exotisme avec une Shiraz de la Barossa Valley, en biodynamie SVP ! Bon, elle est moins sirupeuse/putassière que beaucoup de ses consoeurs australiennes, mais c'est tout de même assez rapidement fatigant pour qui a un  palais de fillette comme mézigue. J'avais imaginé que la tome de brebis irait bien avec. Ben c'était pas mal du tout, en fait, même si ça ne confinait pas au grandiose.


Le Very Delicious Nectar (VDN) de David Reynaud était une première pour tous les convives. La Syrah mutée comme un Maury ou un Banyuls ne sont pas légion. On retrouve bien en bouche le fruit noir épicé du cépage, avec une matière d'une densité impressionnante. Bu seul, c'est presque trop, mais dès qu'on le boit avec le coulant au chocolat et la glace au cassis, c'est un pur régal ! Une jolie conclusion pour ce voyage au pays de la Syrah :-)


mercredi 18 novembre 2015

Beaujolais primeur ... en primeur !


Les Anciens qui travaillent dans le Beaujolais depuis 50 ans le disent : 2015 est le plus beau millésime qu'ils aient jamais vendangé et vinifié. Le Gamay a atteint des degrés alcooliques jamais vus dans la région (on dépasse les 15 ° potentiels sur certaines parcelles). Les deux Beaujolais nouveaux que nous vous proposons cette année vous donneront déjà un aperçu impressionnant. Nous sommes loin du Bojonouvo ordinaire... (14 % vol. pour le PUR, 13.50 pour le Bel Avenir).  


Le Château de Bel Avenir a été acheté par la dream team de PUR juste avant les vendanges. Pour une première récolte, c'est vraiment une réussite, et cela sans un milligrame de soufre. On a hâte de déguster les cuvées plus ambitieuses du domaine (car tout n'a pas été vinifié en "primeur".




Beaujolais Villages 2015 PUR (8.50 €) : le  nez est intense, friand, sur le fruit noir bien mûr, le noyau, avec une petite touche végétale rafraîchissante.

La bouche est ronde, gourmande, avec des tanins soyeux, glissants et un fruit expressif, bien frais.

La finale est finement mâchue, épicée, avec une légère sensation de sucrosité (14 % vol)



Château de Bel Avenir 2015 (9.50 €) : le nez est plus en retrait, mais avec plus de profondeur (genre brun ténébreux) ; fruit noir frais, ardoise, violette, avec une touche de bonbon Krema au cassis.

La bouche est pure, tendue, classieuse, avec des tanins fins, veloutés, et un fruit un peu plus en retrait au profit du minéral.

La finale est plus serrée, astringente, nobles amers (noyau) mais plus intense, aussi, et prometteuse. 

Ce vin n'a vraiment rien d'un primeur ordinaire. Vous pouvez l'aérer 24 h à l'avance ou ne l'ouvrir que dans quelques mois.

mardi 17 novembre 2015

Pinot noir 2014 : Meyer Vs Schmitt


La semaine dernière, nous avons reçu deux cuvées de Pinot noir alsacien. Après un (petit) temps de repos, il me semblait intéressant de les présenter ensemble. Cela pouvait permettre aux lecteurs d'imaginer quelle cuvée lui correspond le mieux selon ce qu'il recherche dans un Pinot noir.

Les deux sont "bio", mais seul le Meyer est "nature", même si le Schmitt est sulfité raisonnablement.


Pinot noir 2014 "Pierres chaudes" de Meyer (13.20 €) : la robe est grenat translucide. Le nez est fin, aérien, mais pénétrant, sur le fruit noir sauvage (sureau, mûre), le noyau de cerise, la rose fanée et une pointe de fumée. En s'aérant, il part plus sur la pivoine et l'encens.

Après dégazage, la bouche est ample, aérienne, aux tanins d'abord très discrets puis devenant plus présents en s'approchant de la finale. L'ensemble est tendu par une fine acidité qui reste toujours en arrière-plan, laissant la place aux notes florales/minérales.

L'acidité est plus perceptible en finale, lui apportant de la tonicité et de l'allonge, se mêlant à des arômes de terre, d'épices et de noyau.


Pinot noir 2014 de Roland Schmitt (9.90 €) : la robe est proche du précédent, peut-être un peu plus rougeoyante. Le nez est plus fruité, plein de peps, sur la framboise, la griotte, le noyau, avec des notes végétales fraîches, limite mentholées. En s'aérant, on part carrément sur la liqueur de cerise, (genre Marasquin/Guignolet)avec un noyau plus marqué. 

La bouche est moins ample, plus terrienne, avec un fruit plus intense, et des tanins plus présents. L'ensemble est frais et digeste, se buvant très facilement.

La finale mâchue est dominée par le duo cerise confite/noyau, donnant plus l'impression d'avoir la liqueur perçue au nez qu'un vin rouge, si ce n'étaient les tanins qui se rappellent à vous.

Dans les deux cas, les vins gagnent beaucoup à l'aération. Même s'il est plus prudent de les acheter maintenant car il n'y aura pas de repasse chez les producteurs, il me semble préférable de ne pas y toucher maintenant et de ne les boire qu'au printemps prochain.



lundi 16 novembre 2015

Buvons du Thill !


Nous cherchions depuis longtemps un vigneron dans le jura dont les vins soient :

- bons
- bio
- pas trop "nature"
- pas trop chers
- disponibles toute l'année
- pas vendus par dix autres sites sur internet

Cela semblait quasiment mission impossible. Et puis, un jour, le téléphone sonne entre midi et deux (NDLR : je mange sur place). L'appelant est vigneron dans le Jura, en conversion bio depuis trois ans, et a des vins à vendre à des prix abordables (non, non, ce n'était pas le 1er Avril). Il reste tout de même un point à éclaircir : sont-ils bons ? Lui me dit que oui, mais est-il objectif ? Je lui demande des échantillons qu'il nous envoie quelques jours plus tard. Nous attendons une petite semaine avant de les ouvrir. Suspense... Ils sont (tous) bons  !  Eh ben voilà, nous l'avons, notre perle que nous pensions ne jamais trouver !...



Eric Thill est Alsacien. Il s'est installé en 2009 avec son épouse Bérengère à quelques kilomètres de Lons le Saunier (un peu au nord de chez Ganevat, un peu à l'ouest de chez Pignier). Même s'il garde les cépages locaux, il les traite plutôt à l'alsacienne, privilégiant la cuve à la barrique (et ne fait pas d'assemblages de cépages). D'où une grande pureté malgré la quasi absence de sulfites, et des coûts un peu moins élevés (ça demande moins de travail et de surveillance et les anges n'ont pas grand chose à se vider dans le gosier).

Pour l'instant, il n'y a que quatre vins disponibles que nous avons tous dégustés avant d'acheter. Mais d'autres cuvées seront disponibles lorsqu'elles seront mises en bouteilles.


Pinot noir 2014 (vigne de 35 ans sur marnes): la robe est rubis sombre, translucide. Le nez évoque la cerise rouge, le noyau, la terre fraîche, avec quelques épices. La bouche est ronde, souple, fraîche avec des tannins quasi imperceptibles et un fruit très présent. La finale est légèrement mâchue, sans excès, dominée par les épices et une noble amertume.

Ce vin était encore meilleur plusieurs jours après ouverture, avec plus de finesse et de tension. Il ne présentait aucun signe d'oxydation, alors qu'il n'y a eu que 5 mg/l de SO2 ajouté à la mise – et pas sulfité avant (12.40 €).


Chardonnay 2014  (vigne de 45-50 ans sur sols filtrants): la robe est or clair. Le nez est très expressif, sur la pomme mûre, la poire, la noisette fraîche, et une touche de fleur blanche (acacia). La bouche est ronde, fraîche, désaltérante, avec l'impression de croquer dans le raisin. La finale est savoureuse, finement mâchue, sur la pomme  la noisette et quelques épices.

Après quatre jours d'ouverture, il est encore plus expressif, plus complexe et gourmand. Un carafage n'est pas indispensable – c'est déjà très bon dès l'ouverture –  mais c'est un plus incontestable (10.40 €). 


Cuvée S 2014 (vigne de Savagnin entre 30 et 50 ans  sur coteau marneux): la robe est peut-être encore plus claire. Le nez est plus aérien sur le coing, la pâte d'amande (massepain), la mirabelle. La bouche est plus ample, tout en traçant droit, avec une matière caressante, presque douce . La finale est puissante, presque tannique, avec un retour du coing, mais aussi de la pomme  au four, renforcée par des notes salines.

Ce vin ne peut avoir l'appellation, car un vin issu de cet AOP ne doit pas dépasser les 4 g/l de sucres résiduels. Stéphane Tissot a été confronté au même problème en 2010. Ceci dit, cet équilibre demi-sec n'est pas dû à des levures qui ont fait la grève du travail, mais correspondait à un équilibre qui plaisait à Eric Thill entre sucrosité, alcool et acidité. Il a donc volontairement stoppé la fermentation (froid + SO2) au moment ad hoc. En fait, le sucre est quasi-imperceptible. Il se sent surtout par une rondeur inhabituel de ce cépage, souvent plus austère. Le résultat est vraiment réussi, ne ressemblant à aucun vin jurassien connu. On dirait presque plutôt un Chenin, avec ses notes de coing (14.90 €)



Liqueur de Chardonnay (moût de Chardonnay + fine maison) : la robe est d'un or intense et lumineux. Le nez est puissant, complexe, typé au point de pouvoir déranger, sur des notes de fruits secs, de rafle, mais aussi d'herbes médicinales (il y a un côté un peu "Chartreuse"). La bouche est ronde, ample, riche, avec une matière onctueuse et douce parfaitement équilibrée par une acidité très rafraîchissante. La finale est tonique, sans lourdeur, bien aromatique (19.00 €)

vendredi 13 novembre 2015

Vino Libido : merci qui ?


A Vins étonnants, nous aimons rendre service. Aussi, lorsqu'il nous a été proposé une potion magique prompte à résoudre les problèmes de libido, on a dit chiche. Bien sûr, nous avons testé avant d'acheter. Et ma foi, ça marche plutôt bien. Je ne peux garantir que ça marchera aussi sur vous - les mécanismes de la psyché humaine sont complexes - mais au pire, vous aurez bu un vin tout à fait sympa pour un prix qui ne l'est pas moins (6 €).

Cette cuvée est  un assemblage 50 % Syrah 50 % Carignan vinifié en macération carbonique. Pas taillé pour la garde, donc, mais axé sur le fruit et la gourmandise, sans ressembler du tout à un Beaujolais. C'est bien typé Languedoc.

La robe est pourpre violacée sombre, limite opaque. 

Le nez est frais, fruité, sur la cerise noire, la myrtille, le laurier et le tabac, avec une pointe mentholée.

La bouche est ronde, veloutée, juteuse, avec du fruit et de la fraîcheur à revendre. 

La finale est un peu plus tannique, soulignée par des épices et du cacao. 

Ce vin pourra aller aussi bien avec des cochonnailles, un pavé de biche aux fruits rouges ou un fondant au chocolat.




jeudi 12 novembre 2015

Laïka et Cosmos : Pierre Ménard nous emmène au ciel !


Avant de recevoir dans quelques mois le nouveau millésime du Quart des Noëls (qui surpasserait le 2013 d'après certains témoignages), Pierre  Ménard nous fait patienter avec une cuvée 100 %  Sauvignon, Laïka, un Coteaux du Layon, Cosmos, mais aussi un verjus qui gagne à être connu (et surtout utilisé en cuisine).

Photo du domaine
Laïka provient d'une petite parcelle de Sauvignon blanc située dans le Clos de la Roche à Faye d'Anjou. Elle fait partie des premières arrivées de ce cépage en Anjou au début des années 60 et a été plantée sur un sommet de coteau de schiste, terroir inédit pour un Sauvignon de Loire. Elle est l'une des rares à être toujours en place sur ce type de terroir.
2014 est la première année où elle est vinifiée seule, un test pilote sans filet. Le nom est ainsi un hommage à un certain esprit d'aventure et à l'histoire extraordinaire mais terrible de Laïka, petite chienne premier être vivant envoyé dans l'espace.
La robe est jaune pâle, brillante.

Le nez est fin et aérien, presque évanescent,  sur le zeste de citron confit, des notes florales (rose, fleur d'oranger) et pierreuses, légèrement fumées.

La bouche est très ample, pure, envahissant chaque recoin du palais d'une matière très subtile, aérienne, mais en même temps d'une grande intensité, entre pierre et agrume. L'ensemble est frais et tendu, évoquant une lame d'acier (ça me rappelle beaucoup le Riesling du Kastelberg de Kreydenweiss, également sur schiste).

La finale est magnifique, alliant astringence et amertume, plus Chenin que Sauvignon, avec des notes d'écorce d'agrumes et de pierre /sel

Le lendemain, le nez est plus typé Sauvignon, avec des notes de pamplemousse. La bouche est également plus proche d'un Sancerre. Il n'y a donc pour moi aucun intérêt à l'aérer, car il a tendance à perdre ce côté unique qu'il a à l'ouverture (15 €)

 Cosmos est issu des jeunes plants du Quart des Noëls sur coteau de schiste dans une partie qui développe faciilement la pourriture noble. Un pressurage lent a été pratiqué pour obtenir  un jus clair et pur. Il a été  suivi d'une fermentation longue spontanée par les levures indigènes en cuve inox. La fermentation s'est arrêtée naturellement sur un équilibre de 11 % vol. et 135 g de sucres résiduels.

La robe évoque l'or en fusion.

Le nez est intense sur l'ananas, la mangue, le fruit de la passion ... et une pointe de coing confit.

La bouche allie grande tension et matière onctueuse, intense, sans lourdeur, très fruit exotique rôti au beurre.

La finale est longue, pure, délicieuse, très ananas.

Un très beau liquoreux, élégant et digeste (23 €).


Ce verjus a été élaboré à partir des vendanges en vert du domaine au mois d'août 2015. Plutôt que de les laisser pourrir dans les rangs de vigne, Pierre Ménard a préféré faire des VRAIES vendanges. Les grappes ont été pressurées. Le jus a été décanté et filtré. Il a un bon goût de jus de raisin, avec plus d'acidité et moins de sucre. Il remplace avantageusement le vinaigre pour des déglaçages (foie gras, Saint-Jacques, ris de veau), mais peut aussi être utilisé en cocktail, avec l'avantage d'être moins acide que le vinaigre et le citron (10 €).

mardi 10 novembre 2015

Envie d'Ailleurs


Depuis qu'elle était arrivée la semaine dernière au dépôt, cette cuvée Ailleurs de Ganevat me titillait le tire-bouchon. Il faut dire que l'assemblage Auxerrois en macération/Savagnin/Enfariné (non filtré/non collé/non sulfité) est pour le moins intriguant. Difficile d'imaginer à quoi ça peut ressembler. Pas besoin de discourir. Faut ouvrir.

La robe est d'un jaune intense, légèrement trouble.

Le nez est frais, intense, sur la pomme fraîche, la bière de froment, avec une pointe de gentiane et quelques gouttes d'orgeat.

La bouche est toute en rondeur, pulpeuse et rafraîchissante. L'acidité est bien présente, tonique  à souhait, mais elle est bien enrobée par une matière dense et digeste à la fois. 

C'est en finale que l'on perçoit le côté "orange" du vin, avec l'astringence des tanins et une expressive amertume allant crescendo, faisant  penser de nouveau à une bière blanche, tranche de citron incluse, complétée par quelques épices.

Bref, Ailleurs porte bien son nom. Ça ne ressemble à rien de connu. On est clairement dans le monde du nature, mais sans les défauts qu'on lui trouve souvent : oxydation, acescence, réduction... Ce vin me paraître une bonne initiation à ces vins, car il n'a rien de rebutant. Il faut juste être aware, et accepter qu'un vin puisse avoir une aromatique et une texture/structure très différente que ce que l'on a bu jusque là. 

PS : à l'ouverture, il y a un peu de gaz carbonique qui s'élimine facilement en secouant la bouteille, la paume de la main sur le goulot. 


  

lundi 9 novembre 2015

Beaugrands 2012 : déjà beau, un jour grand


Les Beaugrands 2012 faisait partie des cuvées dégustées en février dernier à la Dive. Elle avait fini de nous convaincre du savoir-faire de Sylvain Dittière. Même s'il est encore jeune, ce vin a une classe que l'on retrouve rarement en Loire, transcendant totalement le Cabernet-Franc – un peu comme les grands Médocs transcendent le Cabernet-Sauvignon. 

Il y a évidemment un effet millésime. 2012 n'est pas 2010 ou 2015. On est donc dans un registre de la finesse, plus bourguignonne que ligérienne. Mais l'énergie et la tension compensent largement celle-ci, lui donnant une présence suffisante pour que le dégustateur se dise qu'il vit une expérience peu commune.

La robe est grenat sombre translucide, légèrement violacée.

Le nez est fin et classieux, faisant penser à Bordeaux lorsqu'on n'est pas dans le vulgaire : cassis, framboise, ronce, boîte à cigare, épices douce.

La bouche est ample, douce et fraîche, avec une matière soyeuse et aérienne et une acidité en filigrane. Elle se densifie en milieu de bouche, avec des tanins plus présents mais déjà bien arrondis par l'élevage. 

La finale est énergique et puissante, avec une mâche savoureuse, et un retour persistant de l'aromatique perçue au nez (tabac, cassis, épices...)

Vraiment difficile de s'imaginer en Loire, car on est loin du Cabernet Franc habituel. Comme je l'écrivais plus haut, on partirait plus en Pessac-Léognan, dans un style fin comme Haut-Bailly ou Chevalier avant 2003.

PS 1 : la bouteille a été ouverte (par Eric R.)  la veille de cette description. D'après lui, elle s'était bien ouverte et assouplie. Pensez donc à bien l'aérer à l'avance.

PS 2 : la bouteille a été finie le lendemain avec des amis amateurs. L'un d'eux a bien situé le vin en Loire, grâce entre autres à cette ronce qu'il a déjà croisée chez quelques autres producteurs (Baudry, Alliet). Ils ont beaucoup aimé ce vin : pour eux, du niveau des vins du Clos Rougeards qu'ils ont pu boire.


vendredi 6 novembre 2015

Vraiment K-Nom !



Je me vantais il y a peu de ma force de volonté digne d'un Jedi. Elle a été mise à mal hier à l'arrivée de la palette de Troteligotte. Enfin, K-Nom 2014 est arrivé. Vu le plaisir pris avec K-Pote du même millésime, j'en attendais beaucoup de bien. Au moment où j'emmenais la bouteille pour la prendre en photo (contre-étiquette incluse pour bien montrer le logo BIO), je me disais que ça ferait une belle "bouteille du jour" : accessible à tous, pas cher (8 €), suffisamment disponible pour ne pas être en rupture au bout de trois jours... Bref, moins d'une heure après son arrivée, une bouteille de K-Nom était débouchée :-)
 
La robe est pourpre sombre, violacée et opaque.
 
Le nez est riche, explosif, mais frais, sur la crème de fruits noirs, les épices, et une touche résineuse (eucalyptus ?) qui apporte du peps.
 
La bouche est à l'image du nez : juteuse, charnue, avec une matière dense et veloutée et une fraîcheur tonique. Un véritable hymne aux fruits noirs (mûre, myrtille).
  
En finale, les tanins sont puissant et fermes, mais mûrs et bien enveloppés, dans l'esprit de ce que l'on attend d'un vin du Sud-Ouest. Avec toujours du fruit à revendre et des épices. Ce n'est pas un vin d'apéro que l'on boit distraitement, mais un compagnon de plats d'hivers roboratifs à qui il apportera une touche fruitée et gourmande.


jeudi 5 novembre 2015

Chignin Pépie de Berlioz : un torrent dans votre verre


Un mois après leur arrivée, il était tout de même temps de vous parler des vins d'Adrien Berlioz. Nous en avions entendu parler ici et là sur le ouèbe. Et puis nous les avons dégustés sur quelques salons. A chaque fois, nous avons été impressionnés par leur précision, leur classe, avec cette impression qu'ils transcendent totalement l'idée que l'on se fait des vins de cette région. Rien de mieux pour donner l'exemple que de  prendre le moins cher de la gamme : le Chignin la Pépie 2013 (12,50 €). Il est issu du cépage Jacquère qui donne naissance à tous les Apremont  terriblement acides, plus aptes à détartrer une salle de bain qu'accompagner une raclette. L'acidité, il y en a ici, mais elle est parfaitement intégrée, et cela donne un sacrément bon vin !

La robe est jaune clair.

Le nez est fin, aérien et pénétrant, sur la pomme confite au beurre, le coing, rafraîchie par du zeste de citron et une touche résineuse (aiguille de pin). À l'aveugle, j'hésiterais entre Chablis et Cour-Cheverny (Romorantin).

La bouche est pure, éclatante, avec une acidité ciselée et une matière dense et limpide à la fois. On a un peu l'impression d'un torrent de montagne qui se déverse dans le gosier. Juste délicieux et très rafraîchissant.

La finale est franche et  tonique, jouant sur le trio acidité/astringence/amertume : on croque dans un citron, écorce  incluse. Il y a une belle persistance sur le coing, l'agrume et des notes salines.  On peut trouve ça jouissif ou un poil agressif, c'est selon le palais et le goût de chacun. Perso, je suis dans le premier camp : j'adore !