En septembre 2014, la drosophile Suzukii* a été particulièrement présente dans les vignes de Pinot noir. Leur piqûre dans les baies rend le jus très rapidement aigre et impropre à la consommation. Il a donc fallu vendanger plus tôt que prévu avant que toutes les grappes soient touchées. La maturité des peaux était donc un peu limite, d'où une macération très courte pour ne surtout pas extraire des mauvais tannins.
Cela explique le faible degré alcoolique (11.5% vol.) et la couleur très claire pour un vin rouge (entre vermillon et "pelure d'oignon").
Le nez est fin, fruité, d'abord sur la grenadine et le noyau, puis avec l'aération sur la framboise et le pétale de rose.
La bouche est toute en rondeur, fraîche et fruitée (jus de cerise/groseille/orange sanguine) avec une matière aérienne et soyeuse, presque impalpable qui vous envahit le palais. Il y a quelque chose d'extra-ordinaire dans ce vin : plus léger et souple qu'un rouge, mais beaucoup plus fruité qu'un rosé ou un blanc. Et d'une terrible buvabilité.
La finale est nette et savoureuse, avec un bon goût de noyau et d'épices (et de confiture de fraises !). Le genre de vin qui vous fait claquer la langue de plaisir, et vous donne envie de passer rapidement à la gorgée suivante, tant il est léger et digeste (avec modération, toutefois).
Ramené au prix de la bouteille de 75 cl, on est à 8.17 €. C'est une jolie affaire pour un vin sans sulfite ajouté (8 mg/l en total) ne présentant que des qualités.
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* À noter que les Rietsch ne sont pas rancuniers, puisqu'ils rendent hommage à la drosophile sur l'étiquette.
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