vendredi 27 février 2015

Peu cher, il a bon caractère !


Peuchère ou peu cher, c'est vous qui voyez. Car, peuchère, il est bon, ce nouveau millésime de Caractère blanc. Mais peu cher, il l'est aussi, puis qu'il est en ce moment à 7,92 € au lieu de 8,80 €, ce qui était déjà ... peu cher.

La robe est jaune bien pâle. On dirait presqu'un vin blanc ;-)

Le nez est fin, aérien, évoquant le melon, l'amande fraîche, le miel d'acacia, avec une légère touche anisée.

La bouche est ronde, fraîche, gourmande, se déroulant dans le palais avec une sorte d'évidence,  de naturel. On  n'est pas tout dans le démonstratif, et encore moins dans le concours de celui qui la plus grande (au choix : barrique, longueur, aromatique, acidité, onctuosité...).  Non, il se contente d'être lui-même, amenant le dégustateur à surtout ne pas se prendre la tête, à être zen, en paix avec lui-même et les autres. On aurait pu l'appeler la cuvée de l'Orignal, tiens ;-)

La finale est nette, savoureuse, sur des arômes de pêche blanche aux épices, et donne envie de suite d'une autre gorgée (avec modération, hein !). Un vin idéal pour l'apéro, mais qui devrait aussi accompagner idéalement un risotto au fenouil (je vais le tester demain, d'ailleurs), ou du cabillaud cuit à la perfection.

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jeudi 26 février 2015

On peut prendre du plaisir au Presbytère


Le Presbytère, c'est la "petite" cuvée du Mas d'Alezon, le domaine de Catherine Roque sur Faugères (Clovallon). Il est situé sur les coteaux les plus élevés de l'appellation, à pas moins de 600 mètres d'altitude. Et bien évidemment sur des schistes, apportant aux vins beaucoup de finesse. C'est un plus évident dans une région bien ensoleillée. Ainsi, malgré une forte proportion de Grenache, il n'y a rien d'alcooleux dans ce vin. On retrouve bien par contre la signature aromatique de ce cépage.

La robe est grenat sombre mais translucide.

Le nez est fin et expressif, sur la cerise mûre, le cacao, l'ardoise chauffée au soleil, avec une petite pointe  de volatile très "barralienne".

La bouche est toute en longueur, avec une belle énergie et une matière soyeuse et aérienne. Le fruit et la fraîcheur prédominent, avec des notes d'épices et de garrigue.

La finale est prégnante, intense, sans être dure, avec une belle astringence salivante et poivrée. Un vin qui épousera parfaitement de l'agneau rosé ou du filet mignon à basse-température, accompagnés de légumes et d'herbes du Sud. Car le Nooorrrd, ça va bien cinq minutes, mais en ce moment, on a besoin de soleil !!!!!

Très bon rapport qualité/prix (10 €).

mercredi 25 février 2015

Bistrologie : et de trois !



Même si la période ne s'y prête pas encore trop, je ne me voyais pas attendre le mois de mai pour vous parler de Bistrologie rosé XIV. Déjà, ce billet me permet  d'écrire qu'il est composé de Cabernets (Franc et Sauvignon) et de Côt (=Malbec), ce que nous ne pouvions indiquer sur le site de vente du fait que c'est un Vin de France. Un assemblage plutôt rare dans le Languedoc. Il existe peut-être dans le Bordelais ou une région limitrophe, mais il sera alors issue de saignée et non de pressée comme Bistrologie. Bref, une cuvée qui mérite d'être sur Vins étonnants ;-) 
 
Bon, et puis, j'avoue que j'étais curieux de savoir à quoi ce rosé. Allait-il être une tuerie à l'instar du Bistrologie blanc ? Réponse tout de suite.
 
La robe est rose saumon.

Le nez est de belle intensité, entre pomelo, groseille à maquereau et bonbon anglais (= notes amyliques).

La bouche est ronde, fraîche, désaltérante ....  mais pas que. Il y a un vrai fond, avec une vinosité bien marquée, et ce qu'il faut d'épices pour résister à plats méridionaux relevés. 

Ce sont justement les épices que l'on ressent en finale, soulignés par l'acidité et l'amertume de pomelo, dans un ensemble bien équilibré.
 
Bref, je ne le qualifierai pas de tuerie comme le blanc, mais d'un rosé de belle facture qui ne se contentera pas d'être servi à 8°C en bordure de piscine, mais accompagnera un repas d'été, qu'il soit composé de taboulé, de grillades, de pizza ou que sais-je encore. Pour le prix (6,30 €), il n'y a vraiment rien à redire.
 
 

mardi 24 février 2015

Petit champ : une explosion de fruits

Je le reconnais : je ne suis pas totalement objectif sur la production de ce domaine. Corinne et Jean-Michel Comme sont des amis chers à mon coeur, et il me serait difficile d'en dire du mal. En même temps, je suis un caviste consciencieux, et je n'aime pas raconter des salades aux clients : ça marche une fois, mais pas deux. Comme  vous êtes de plus en plus nombreux à suivre régulièrement mes  conseils, ce serait bête de griller la confiance que vous m'accordez.
Pourquoi vous dis-je tout ça ? Parce que j'adore le "début" de ce Petit champ 2013. Un peu moins la finale, pas encore en place.
La robe est rubis sombre aux reflets violacés.

Le nez exhale les fruits rouges (fraise et framboise) et noirs (cassis, mûre) soulignés par les épices, avec une intensité rare dans le Bordelais. Vraiment bluffant, surtout en 2013 qui fut une année "difficile" dans le secteur.

La bouche est élancée, tendue sans être stricte, enrobée par une matière fruitée et veloutée à la fraîcheur communicative, et une grande sensation de naturel.

Seule la finale paraît encore un peu renfrognée, serrée, mais la mise est encore récente. Cela devrait se détendre dans les prochains mois. Ceci dit, avec un plat ad hoc (genre confit de canard), le vin glisse tout seul, tout en continuant à délivrer son fruit et sa fraîcheur.
8 € ne me semble pas cher payé pour redécouvrir positivement une région qui a lassé beaucoup d'amateurs. On est ici clairement dans un autre monde. On ne dirait pas du Bordeaux. C'est tout dire...  

lundi 23 février 2015

Bourboulenc : la mer, toujours recommencée


Dès que nous recevons le nouveau millésime, je ne peux m'empêcher d'en ouvrir une bouteille et de vous en parler, car à chaque fois c'est d'un vrai coup de coeur.  Cette fois, trois clients de passage l'ont goûté, et tous ont été  unanimes sur la qualité de ce Bourboulenc 2014 du domaine de Simonet.
Petit rappel : ce sont des vignes en franc de pied plantées dans un ancien marais salant du côté de la Clape. Elles sont issues d'une sélection massale des vieilles vignes de la même propriété (et qui donnent Terres Salées).
La robe est jaune clair, brillante.

Le nez est fin et discret, évoquant le zeste de citron et la bergamote de Nancy (oui, je sais, je l'ai déjà  citée il y a peu, mais c'est un souvenir d'enfance : mon arrière-grand mère nous en amenait à chaque fois qu'elle nous rendait visite), avec en arrière-fond des notes marines.

La bouche est à la fois limpide, cristalline, et en même temps dense, saline, avec des amers nobles mais insistants. D'un côté,  il dessoiffe, de l'autre il comble l'âme.

C'est finalement le dense/salin qui remporte la bagarre en finale, toujours souligné par ces amers que j'affectionne. Ce n'est pas un vin pour monsieur Toulemonde comme Bistrologie blanc (que nos visiteurs du jour ont également dégusté et apprécié), mais il devrait comme chaque année combler l'amateur de vin blanc de caractère ... et à prix raisonnable (7 €).

vendredi 20 février 2015

Balade angevine : suite et fin

Je n'avais pas encore publié les photos prises lors de ma dernière journée angevine. Je suis allé au Palais des Expositions d'Angers où se tenaient conjointement le Salon des vins de Loire et la Levée de la Loire (qui regroupe les vignerons bio de cette région). Mon objectif principal était la Levée, mais  je suis allé aussi au second pour voir des producteurs comme Henri Marionnet et Xavier Weisskopf.


Jacky Logel : des 2014  super prometteurs !


Xavier Weisskopf : de superbes blancs 2013 et de très beaux rouges 2014


Marc Ollivier (la Pépière) : 2014 sera une belle année en Muscadet (beaucoup de fraîcheur tout en ne paraissant pas trop acide)


Jocelyne et Michel Gendrier (Huards) : des vins en constante amélioration (jusqu'où iront-ils ?)


Eric Morgat : passionnant comparatif entre Litus (sud de la Loire) et Fidès (Nord de la Loire)

Nous ne les avons pas encore, mais ils sont en lignes de mire :


Benoit Blet : des étiquettes décalées, et surtout des vins d'un excellent niveau (rouges bluffants ... et blancs qui n'ont pas grand chose à leur envier).

Sébastien Cornille (la Roche bleue) : des Jasnières et des Coteaux du Loire impressionnants de finesse (superbes pineaux d'Aunis) 


Quentin Bourse (Sot de l'Ange) : fortement recommandée par Sandrine G. Maintenant, je comprends : tout est extra !

jeudi 19 février 2015

Roussanne de Bramaïre : oh, wait !...

 
Je ne vais pas vous refaire la leçon sur les vins de Supply-Royer. Pour cela, reportez-vous à mon billet sur le Bourboulenc de Nega Saumas. La Roussanne du Bramaïre est toujours  un plus boisée dans sa jeunesse que ce dernier, mais avec deux/trois ans de garde, cela se fond totalement, et vous avez alors un très beau vin pour le prix d'un vin correct (11,50 €). D'où mon "Oh, wait" qui n'est pas du tout utilisé dans son utilisation habituelle, mais qui incite simplement à la patience de l'oeonophile.
 
La robe est dorée, brillante.

Le nez est intense, sur les fruits jaunes bien mûrs, le miel et les notes grillées/fumées.

La bouche toute en rondeur généreuse, solaire, réussit toutefois à être digeste et rafraîchissante (si on le sert à 10-12 °), avec des notes minérales et mellifères.

La finale confirme la richesse du vin, mêlant le melon confit, les épices douces et toujours ces notes grillées/fumées.
 
 

mercredi 18 février 2015

C'est bon de se prendre un Rasteau

 
Le Rasteau est connu grâce à quelques producteurs de qualité comme la Soumade ou Jérôme Bressy. Mais comme ils ne sont pas si bien distribués que ça, on a rarement l'occasion d'en boire. Et pourtant, cette appellation n'a rien à envier à ses voisines du Rhône Sud, surtout lorsque les vins contiennent comme ici 20 % de Mourvèdre qui rafraîchissent agréablement le vin.
 
Cette cuvée est vinifiée dans le même esprit que l'As du Pique que vous avez tous apprécié. Fermentation à basse température (23 °) en cuve avec très peu de remontage (plus infusion qu'extraction) et élevage exclusivement en cuve pour préserver le fruit.  Mission totalement réussie : ce vin a des tannins superbes et un fruit très savoureux. Superbe.
 
La robe est pourpre sombre limite opaque, au disque violacé.

Le nez d'une rare gourmandise exhale la crème de fruits noirs (myrtille, cerise, mûre) relevée d'épices et de cacao, avec une petite pointe balsamique qui apporte de la fraîcheur.

La bouche est d'une grande ampleur, avec une matière dense au velours profond, un fruit pur et vibrant, souligné par des notes de menthol et de cèdre (merci le Mourvèdre). Du coup, l'équilibre est juste parfait.

La finale épicée/cacaotée est un poil plus ferme, mais les tannins sont tout ce qu'il y a de civilisés, et le plaisir ressenti en milieu de bouche se prolonge agréablement.
 
Cette cuvée est seulement 20 ct plus chère que l'As du Pique (12,10 €) alors qu'on franchit à mon sens un palier qualitatif. Le rapport qualité/prix me semble donc vraiment excellent.
 
 

mardi 17 février 2015

Be Happy !

Ma rencontre avec les vins de Charles Hours remonte à plus de 25 ans, à une époque où les producteurs de qualité de Jurançon étaient encore rares et très confidentiels (et souvent en polyculture-élevage, car produire du vin n'était pas suffisant pour en vivre correctement ).
Sa fille Marie travaille depuis une dizaine d'années sur l'exploitation. A peine arrivée, elle a tenté de moderniser l'image du vin de Henry IV avec des étiquettes plus "trendy" et des vinifs innovantes (comme laisser du gaz carbonique dans le moelleux). C'est cela, Happy Hours.
Sur la version moelleuse, nous sommes sur un 100 % Petit Manseng passerillé qui n'a connu que la cuve pour ne surtout pas parasiter le fruité du vin.
La robe est d'un or intense, avec des larmes s'écoulant sur les parois du verre.

Le nez riche et profond évoque l'ananas, la mangue rôtie avec une touche de truffe noire et de safran.

La bouche réussit le juste équilibre entre une acidité acérée (mais pas du tout agressive) renforcée par un léger perlant, et une matière mûre, grasse, véritable hymne aux fruits exotiques (le fruit de la passion se joint aux deux précédents).

La finale est marquée par l'écorce d'orange confite, entre notes acidulées et délicieusement amères et se prolonge longuement sur le fruit de la passion et l'ananas.
Pour un vin de cette richesse, le rapport qualité/prix me semble plus des plus favorables.

lundi 16 février 2015

Les Garrigues 2012 : un rapport qualité/prix démentiel


Les régions viticoles Languedoc et Roussillon se sont regroupées pour créer une synergie aussi administrative que marketing. Très bien. Pourtant, un producteur qui décide de faire un assemblage comprenant des vins du Languedoc et du Roussillon... est obligé de le vendre en Vin de France. Allez comprendre.

C'est le cas de cette cuvée Garrigue de Jean-Louis Denois qui comprend des Cabernets et du Merlot de Limoux ... et de la Syrah et du Grenache du Roussillon (Caudies). Je vous en avais déjà parlé en septembre 2013. Je l'avais baptisé "le vin pour Tonton Maurice". Ca voulait dire que c'est le  type de vin qui plaira à tous, amateurs pointus comme monsieur Toulemonde, car on n'est pas ici dans le bizarre que nous aimons souvent le promouvoir, mais dans le bon classique.

La bonne nouvelle, c'est que nous le vendons à 5.80€ la bouteille. Un vin de cette qualité-là à ce prix là, c'est juste du jamais vu. Ce n'est même pas censé exister. Et c'est donc à ce titre un vin des plus étonnants ;-)

La robe est grenat translucide avec des reflets violacés.

Le nez est fin et expressif, sur des notes de prune, de framboise, de mûre, d'épices légèrement grillés.

La bouche conjugue rondeur et tension, avec des tanins élégants, une matière juteuse, fruitée, et surtout une belle fraîcheur pour un "vin du sud".

La finale mêle mâche gourmande et épices avec une bonne persistance. Il sera juste parfait avec le rôti ou le gigot du dimanche.

vendredi 13 février 2015

Bistrologie blanc 2014 : p'tite tuerie !

On pouvait s'en douter : Jeff Carrel n'allait pas s'arrêter au Bistrologie rouge. Voilà qu'arrivent dans la foulée un Bistrologie blanc et un Bistrologie rosé.

Nous n'avons pas encore dégusté ce dernier, mais s'il est du niveau de l'antépénultième (du blanc, quoi), c'est des plus prometteurs. Comme les deux sont en "Vin de France" et que Jeff n'a pas indiqué les cépages sur l'étiquette, nous ne pouvons les indiquer sur le site de vente. Par contre, j'ai le droit de les donner sur ce blog. Le blanc est donc un assemblage de Sauvignon, de Chenin et de Colombard. Plus "Côtes de Gascogne" que Languedoc, donc. Et c'est vrai qu'en le buvant, il est difficile de ne pas penser au Sauvignon-Colombard d'un célèbre producteur de cette IGP.
Le rosé dont nous parlerons une prochaine fois est un assemblage de Côt et des deux Cabernets en pressée directe. Mais revenons au blanc :
La robe est paille claire, brillante.

Le nez est frais, tonique, sur le pomelo, la poire, mais aussi l'ananas confit et une touche miellée.

La bouche éclate de fraîcheur, avec une matière ronde, charnue, friande à souhait, déclenchant des sentiments jubilatoires à l'insu de votre plein gré.

La finale est tonique, savoureuse, étirée par une belle amertume, entre zeste d'agrume et bergamote de Nancy.
Le blanc idéal pour l'apéro, mais qui pourra jouer les prolongations avec des tapas, un poisson grillé, un fromage de chèvre demi-sec... Le tout au doux prix de 6,30 €. Ne nous remerciez pas. Ca nous fait vraiment plaisir de rendre service :-)

jeudi 12 février 2015

Ce soir, on voit rouge...



Lors de la dernière réunion, j'avais annoncé à mes amis du club de Saint-Yrieix que j'envisageais une dégustation 100 % Riesling. Ils  m'ont répondu que je leur avais déjà servi pas mal de blancs lors des précédentes sessions. Ce serait bien de faire une "soirée rouge" pour changer un peu. Comme je ne suis pas contrariant, j'ai dit "chiche", et voilà donc cette soirée 100 % rouge, ou presque.


Je dis presque, puisque que nous commençons avec un Pinot noir rosé Brut de Denois. Issu d'un cépage rouge, donc, mais rosé. La bulle est fine, la fraîcheur bien présente, avec un côté vineux qui épouse à merveille le jambon cru. Tout le monde est séduit par cette bulle de Limoux qui dépasse moultes mauvais champagnes ... si ce n'est qu'il ne vaut que 8,40 €. 


 Là, je veux prouver plusieurs choses avec ce Sartène Equilibre de Pero Longo. Qu'il est possible d'avoir de la finesse et de la fraîcheur dans des vins du sud. Que la Corse produit de très beaux vins. Et que servir un vin rouge avec un poisson, c'est possible, du moment qu'il n'est pas boisé, tannique, rustique et trop fruité. Là, ce sont des filets de poissons, des herbes à foison et une sauce provençale. L'accord  avec le vin est tip-top. Il faut dire que ce Sartène évoque avec élégance toutes les saveurs du maquis. Un régal (ils ont acheté tout le stock dispo. Il n'y en a plus pour l'instant, mais ça va revenir très vite).

L'idée était de déguster ici un vin rouge à maturité. J'ai choisi le Cornas les coteaux 2005 de Robert Michel. Ouvert la veille sans carafage pour une oxygénation lente. Il était juste parfait, d'une finesse presque aussi grande que le vin précédent, mais avec plus de rondeur et de densité (alors qu'il ne fait 12,5 % d'alcool). Tout le monde l'a beaucoup apprécié, même s'il était moins original que  le corse. L'accord avec le magret canard, sa sauce aux fruits noirs et purée de topinambour était parfait là aussi.


Au départ, je pensais servir du Grenat du Mas des Caprices avec du Roquefort. Mais nous avons tout vendu. Je me suis rabattu sur le Carignan rouge tardif d'Emile et Rose. Et ce fut ma foi une bonne idée. Moins riche en sucres et en alcool, le fruit ressortait avec éclat, sans être pesant.  Tout le monde a adoré ce vin, et là aussi ... plus une seule bouteille pour l'instant (et si j'en avais eu 12 bouteilles de plus, elles seraient parties de suite).


C'était probablement le vin le plus bizarre de la soirée. Je vous ai parlé de ce vin paillé 2004 (et voilé) il y a peu sur ce BLOG. Les avis ont été plus partagés. Certains y retrouvaient un goût d'autrefois. D'autres trouvaient ça un peu too much. Mais il n'a laissé personne indifférent. L'accord avec le crumble aux pommes et fruits secs était là encore très bien.

Bref, une bien belle soirée. Et la prochaine fois : RIES-LING ! (miam)

mercredi 11 février 2015

Altesse 2013 : mûr et frais à la fois

Nous commençons à avoir une palette intéressante de vins issus du cépage Altesse (neuf vins). Car ils présentent des visages très différents les uns des autres. Les terroirs varient, mais aussi la patte du vigneron, avec des décisions différentes sur les dates de vendange, les vinifications, les assemblages, aussi.
Sur cette Altesse 2013 de Nicolas Gonin, nous sommes sur une expression des plus sobres, due à un millésime froid dans le secteur. Même si le vin ne "pèse" que 11% d'alcool, on sent qu'il arrivé à la maturité que souhaitait  le vigneron.

La robe est or clair.

Le nez évoque les fruits jaunes, la brioche chaude et le miel  tout en gardant de la légèreté et de la fraîcheur (feuille de verveine).

La bouche est ronde, éclatante, avec un beau volume, tendue par une fine acidité qui se prolonge jusque dans la finale.

Celle-ci est tonique, entre mâche gourmande et légère amertume végétale, toujours dans un registre digeste et frais. Ce registre lui permettra d'être aussi à l'aise en apéritif que sur un poisson grillé ou une volaille, ou encore un plateau de fromages.

mardi 10 février 2015

Grenache de Costas : un premier millésime parfaitement réussi


Le Grenache de Costas est le p'tit nouveau de la famille Supply-Royer. Et ma foi, il devrait rapidement avoir le succès de ses aînés, car c'est une sacrée réussite pour un premier millésime. Il faut dire que la fraîcheur du millésime est un plus pour un cépage généreux comme le Grenache. Du coup, même les réfractaires aux vins riches en alcool devraient l'apprécier.
La robe est pourpre très sombre, limite opaque, au disque violacé.

Le nez est généreux, riche, évoquant la cerise noire, la myrtille, le cacao, le poivre et les épices.

La bouche est toute en rondeur, avec une matière veloutée, charnue, dense sans être lourde, avec un fruité bien présent et une palanquée d'épices. Ce qui domine est paradoxalement une sensation de fraîcheur, entre cèdre et menthol

La finale est savoureuse, puissante sans jamais tomber dans le piège de la dureté ni celui de l'alcool, avec un beau retour sur la cerise épicée/poivrée. Un régal à prix très abordable (9,50 € !) qui accompagnera aussi bien une belle côte de bœuf qu'un gibier, une tome de brebis ou un dessert au chocolat.

lundi 9 février 2015

La dive bouteille 2015 : belle et passionnante journée

Depuis l'année dernière, la "Dive" a abandonné les couloirs troglodytes glacés (malgré les efforts de l'organisateur) du Château de Brézé pour investir la cave Ackermann à Saumur. Et ce fut vraiment une bonne décision. Il y a plus d'espace, plus de lumière, et peut-être le plus important : les vins sont à parfaite température de service.
Il faut aussi constater que d'une façon générale, les vins "nature" s'écartent de plus en plus de la caricature faite par leurs détracteurs pour atteindre une pureté et un équilibre tout ce qu'il y a de convaincant.


Marc Pesnot (la Sénéchalière) : les 2014 sont trrèèès prometteurs !



Marc Houtin (Grange aux belles) : vivement le printemps !


Jean Claude Lapalu : tous les vins se goûtaient superbement


Loreline Laborde : une future grande du Jura (un superbe Chardonnay sous voile)


Jean Pierre Rietsch poursuit avec brio ses essais de vins en macération


Etienne Thébaud (Cavarodes) : des blancs 2013 très prometteurs
 et des rouges 2014 ultra gourmands


Philippe Bornard : si les rouges sont un peu fermés en ce moment, les blancs sont de véritables tueries


Comme le dit le panneau, c'est une fontaine, pas un crachoir ;-)


Jean-Yves Vantey (Rouges queues) : des Maranges d'une rare finesse


C'est beau, hein ?


Fred Sigonneau (Domaine de l'R) : ch'est bon l'Chinon !


Simon Busser (L'originel)  : là aussi, vivement le printemps pour retrouver sa production qui n'a jamais été aussi aboutie. Du très beau Côt !


Vous avez dit puisard ?...


Peut-être les plus beaux vins de la journées, ces vins australiens (en tout cas, les plus incroyables). Par contre, on a reçu depuis les tarifs de l'importateur. Ca calme un peu....