lundi 31 janvier 2022

La belle intransigeance du chenin

Ces dernières années, le chenin a perdu pas mal de sa vigueur acidulée du fait du réchauffement climatique. Ce n'est pas la cinquantaine de vins de ce cépage que j'ai dû déguster ce week-end en Centre-Loire qui me démentira. Et puis, il y a des résistants comme ce Petit Princé 2017 de Bablut qui ne cherche absolument pas à séduire les amateurs de vins consensuels. Au départ, je pensais même que la bouteille avait un pét'. Mais non, il est vraiment comme ça. Et finalement, après l'avoir bien aéré, je suis fan ! Il me rappelle les chenins d'il y a 15-20 ans, époque où ils se donnaient moins facilement. C'est sûr qu'on n'est pas dans la fanfreluche, mais c'est ça qui me plait :-)

La robe est or clair, brillante. 

Le nez est fin, sur le coing, la mandarine japonaise, la pierre humide, et quelques épices. 

La bouche est droite, hyper-tendue, étirée par une fine acidité enrobée par une matière tellement dense qu'elle en devient presque imperceptible. Aromatiquement, le citron frais a pris le relais, même si le coing n'a pas dit son dernier mot. L'ensemble est d'une sobriété cistercienne qui réjouira certains (dont votre serviteur) et emm... dera  les amateurs de vins sexy. 

La finale prolonge la dynamique de la bouche tout en concentrant encore un peu plus matière, avec des amers très "cheninesque" – écorce de pomelo –  et le coing en arrière-plan puis en persistance dans une version très rafraîchissante. 





vendredi 28 janvier 2022

Le fruit dans sa plus pure expression

 

Je ne sais pas si c'est le temps hivernal qui veut ça, mais je suis très vins du Sud-Ouest, en ce moment. Je n'avais pas encore eu le temps de déguster le millésime 2019 du Fruit du Jonc blanc qui est l'un de nos best-seller de la région. Même s'il est moins puissant et concentré que le 2018 dont j'avais parlé ICI , il a peut-être encore plus de charme, car sa finesse et sa grande fraîcheur sont bien dans les canons des vins appréciés de nos jours par les amateurs. Et même les non-amateurs. 

Et cerise sur le fruit, ce vin bio sans sulfites ajoutés ne présente aucun des "stigmates" trop fréquemment trouvés dans cette catégorie : pas de gaz, pas de réduction, pas de brett, pas de volatile élevée. Du fruit, rien que du fruit. 

La robe est  grenat très sombre aux reflets violacés. 

Le nez est fin, frais, profond, sur le cassis, le graphite et de subtiles notes mentholées et résino-balsamiques. 

La bouche est ronde, ample, quasi-aérienne, déployant une matière finement veloutée / pulpeuse, au fruit (noir) intense à la fraîcheur ébouriffante. La finale est plus terrienne, avec une mâche crayeuse à souhait, mais le cassis, le menthol et le poivre cubèbe finissent par prendre le dessus dans une explosion de saveurs hyper-rafraîchissantes.  






jeudi 27 janvier 2022

Sentout, mais plein de choses à dire !


Même si nous avons les vins du Domaine de Sentout depuis plus de 6 mois, je ne vous en avais pas encore parlé. Si le domaine est appellation Bordeaux, on s'écarte de ce qui se fait dans la région, car il n'est pas vraiment rive droite, et encore moins rive gauche. Il se trouve dans la vaste et hétérogène région de l'entre-deux mers, où se marient sables, graves et argiles. Le domaine possède un peu des trois. 

Le domaine, en conversion bio, utilise le soufre avec parcimonie. Ce qui explique certainement que depuis que nous les avons reçus, les vins ont pas mal évolué ... en bien. Le blanc est plus complexe, les rouges ont gagné en finesse et harmonie.  

Précisons que le domaine accueille chaque année un Festival de Rock. D'où le nom de la cuvée (même si ça peut aussi faire référence aux graves de la parcelle). 

Bordeaux Blanc 2018 (10.90€) 

100 % Sauvignon , sols argileux

La robe est dorée, brillante. 

Le nez est complexe, à point, mêlant les fruits blancs (pomme chaude, coing) à la fleur de tilleul, avec une pointe de miel de châtaignier et une légère touche truffée.  

La bouche est ronde, friande, charnue,  avec une chair pulpeuse, très finement tannique, mêlant le coing à la groseille à maquereau et à de subtiles notes tertiaire. L'ensemble est frais, équilibré, sans perception acide (même si le pH doit être entre 3 et 3.3, hein). 

La finale démarre par une mâche gourmande, soutenue par des nobles amers – écorce de pomelo, quinquina – avant de revenir sur le coing et la groseille à maquereau, avec une persistance sur le citron et le bourgeon de cassis transcendé par le vieillissement. 

80 % merlot et 20 % de cabernet-sauvignon 

Vignes de 50 ans -sols sables et argile

La robe quasi opaque est entre le grenat et le pourpre. 

Le nez est frais, sur le cassis – fruit frais et feuille – la ronce et la menthe poivrée. 

La bouche est ronde, ample, fruitée, avec une matière finement veloutée, quasi-aérienne,  qui vous nappe tout le palais, et une grande fraîcheur aromatique, plus ligérienne que bordelaise. 

La finale prolonge les sensations de la bouche tout en les concentrant, avec une mâche très fruitée rafraîchie par le menthol, et un cassis (fruit frais) qui finit par occuper tout l'espace. 

70 % merlot et 30 % de cabernet-sauvignon 

Vignes de 30 ans -sols sables et graves

La robe est grenat sombre translucide. 

Le nez est fin, frais, profond, sur le cassis (fruit et poivre), la mine de crayon, le cèdre et le menthol. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, tout en déployant une matière douce et aérienne, d'une fraîcheur aromatique encore plus marquée que le Sentout  rouge, avec le duo cassis / menthol à un niveau rarement rencontré. 

La finale réussit à ne pas rompre la tension, apportant juste une légère touche crayeuse en arrière-plan, et laisse éclater encore plus fort le cassis et le menthol qui persistent très longuement. 

mercredi 26 janvier 2022

2020, encore et toujours !


Il n'y a pas de raison que les vins de Bergerac ne profitent pas des conditions offertes par le millésime 2020. Surtout avec un vigneron (sur)doué comme Julien Auroux. Par contre, ici, les degrés sont dans les normes des années récentes (14.5 %). Faut dire le Merlot, ça grimpe vite. Heureusement, il est tempéré par du Malbec et du Cabernet-Sauvignon qui permettent d'éviter toute lourdeur. Cela dit, on est sur le fil, car la matière est riche. A l'ouverture de la bouteille, je l'avais trouvé un peu pataud car il était alors un poil trop chaud (resté plusieurs heures dans le bureau). Je l'ai mis 10 mn au frigo. Et là miracle : on obtient le vin que je décris ci-dessous qui est une merveille d'équilibre !

La robe est pourpre très sombre, opaque (cf photo du bas)

Le nez mêle les fruits noirs qui mijotent dans le chaudron à une fine touche mentholée / poivrée. 

La bouche est ronde, ample, enveloppante, déroulant une matière douce, veloutée, élégante, au fruit mûr et expressif, équilibré par une fraîcheur aromatique classieuse  qui apporte également de la tension – l'effet Cabernet-Sauvignon ? 

La finale prolonge cette tension tout en respectant la finesse de la texture, avec une subtile mâche prenant rapidement de l'ampleur, toujours avec élégance. C'te classe !

mardi 25 janvier 2022

Balade en Normandie


Histoire de se changer un peu les idées  – et la Chandeleur approchant –  je vous propose aujourd'hui 4 cidres normands signés Julien Frémont. Il faisait partie des producteurs que je vendais lorsque je travaillais à Fécamp. Je suis ravi de mettre en avant maintenant à Vins étonnants. Sur les 4  cuvées, on a toujours affaire à de la pomme fermentée, mais selon leur variété, leur date de récolte, leur stockage (ou non) avant pressurage, le sucre qu'on laisse (ou pas), on obtient des cidre très différents. C'est tout l'intérêt de la dégustation du jour :-)

Méthode (9.90 €)

La robe trouble est dorée tirant vers l'orangé. 

Le nez est fin, intense, sur la pomme tapée, le cidre (logique) et le caramel au beurre. 

La bouche est vive, étirée par une acidité traçante, avec une matière charnue, pulpeuse, agréablement rustique, et des bulles fines, pas du tout agressives. La finale dévoile une mâche affirmée au fruit frais et gourmand, avec une sensation de douceur, suivi d'une astringence déssoiffante.


Silex (10.50 €)

La très belle robe est d'un or intense translucide.

Le nez est plutôt discret, sur la pomme fraîche, presque verte ... et le cidre. 

La bouche est élancée, avançant dans votre palais telle une ogive, avec une matière à la fois mûre et cristalline, traversée de bulles au charme irrésistible, formant un ensemble délicieux, d'une élégance rare pour un cidre. 

La finale réussit à poursuivre dans la même veine tout en intensifiant les sensations, sur des délicieuses saveurs de pomme rôtie au beurre. C'est extra, aurait dit Léo.    

Argile (10.50 €)

La robe est cuivrée translucide. 

Le nez est fin, expressif, sur la pomme au four, les épices douces, le caramel...

La bouche est ronde, très ample, explosant de fraîcheur, conjuguant une matière finement pulpeuse, aérienne,  d'une grande maturité aromatique – très tarte Tatin –  et des bulles très fines, délicates. 

La finale est savoureuse, très gourmande,  avec un sucre qui s'équilibre avec une belle effervescence et une juste amertume, sur la pomme caramélisée et épicée. 

Brut par Nature (12.50 €)

La robe trouble est entre l'or et le cuivre. 

Le nez est puissant, presque sauvage, sur la pomme séchée, le cidre très fermier. 

La bouche est également puissante et sauvage, portée par une grande énergie semblant inépuisable, offrant une matière mûre d'une impressionnante concentration – on a presque plus l'impression de manger que de boire – et allégée par des bulles fines mais toniques. 

La finale délivre une grosse mâche, tannique à souhait, sur une aromatique de pomme rôtie qui persiste longuement. 

lundi 24 janvier 2022

À la découverte de Valpolicella


Depuis plusieurs années, nous expédions des vins français à un caviste-bar à vins situé dans le secteur de Valpolicella. Nous lui avons demandé conseil sur des producteurs locaux. Il nous a conseillé deux petits domaines que nous sommes certainement les seuls à vendre, car totalement inconnus, avec une production très confidentielle ( ils totalisent à eux deux moins de 7 hectares). Certaines bouteilles sont marquées plutôt nature – elles plairont à certains, moins à d'autres – mais d'autres me semblent beaucoup plus "grand public" pour peu que l'on ait  l'esprit ouvert. Mais il y a surtout de superbes rapports qualité/prix sur les cuvées surmaturées qui sont assez spectaculaires sans dépasser les 32€. Il faudra certainement qu'on en recommande, car j'ai peur que nous soyons vite dévalisés...  

PS : tous les vins sont en bio, et très très peu sulfités (voire pas)


Antica Valpolicella 

La robe est grenat translucide. 

Le nez est discret, sur les fruits rouges confits, le cuir et les épices. 

La bouche est ronde, fraîche, avec un perlant bien marqué qui évoque quasiment un Lambrusco. Mais on est sur une matière souple, au fruit fin et gourmand, relevé d'épices. 

La finale est tonique, friande, pétante de fruit, sur la cerise, avec une persistance sur le noyau et les épices.

Valpolicella Classico Superiore Valpo 2018  (21.90 €)

La robe est grenat sombre, translucide. 

Le nez est fin, frais, sur des notes confites et résino-balsamiques, et une touche noble de volatile.

La bouche est fine, traçante, étirée par une fine acidité et déployant une matière élégante, soyeuse, d'une grande intensité aromatique sur le même registre que le nez. Un léger gaz – assez facilement éliminable – ajoute de la fraîcheur et de la tonicité. 

La finale prolonge la tension de la bouche en y ajoutant une fine mâche crayeuse, sur des notes de griotte et de groseille, complétée par les épices et les herbes sauvages. 

Terre di Gnirega


La robe est grenat sombre, translucide. 

Le nez est assez discret, sur les fruits compotés et les épices douces. 

La bouche est vive, fruitée, avec un gaz carbonique bien marqué, avec une matière au départ souple qui se fait ensuite plus accrocheuse.

La finale est pleine de peps, avec une plus grande pétillance, sur des notes confites et épicées. 



Deuxième macération en avril 2017 (7 jours) 
avec les marcs du recioto et de l'amarone

La robe est grenat bien sombre, légèrement trouble. 

Le nez est confit, très mûr, épicé, tout en restant fin et aérien. 

La bouche est élancée, déroulant une matière douce, finement veloutée, très zen, qui vous enrobe le palais, sur des notes confites, décadentes (figue, café, pralin...), contrebalancées par une grande fraîcheur aromatique qui fait totalement oublier les 15.5 % d'alcool. 

La finale est finement mâchue, avec encore plus d'intensité aromatique sur la prune séchée, le toffee, le moka et les épices douces. 

Amarone della Valpolicella 2015 (31.90 €)

Raisins séchés jusqu'en mars 2016  - Macération de 28 jours 

Elevage un an en cuve puis 4 ans en barrique

La robe est grenat très sombre, avec des reflets tuilés.

Le nez est fin, profond, complexe, sur les fruits confits et des notes balsamiques et empyreumatiques. 

La bouche est ronde, ample, enveloppante, avec une matière veloutée / pulpeuse / ( limite) voluptueuse qui vous immerge totalement dans le monde de l'Amarone, et dont la fraîcheur incroyable fait passer les 16.5 % d'alcool comme une lettre à la poste.

La finale prolonge la bouche sans le moindre à-coup ni durcissement : elle est même encore plus intense et voluptueuse, sans perdre de sa fraîcheur, sur les fruits confits, le café, le pralin et des notes résino-balsamiques. 


Recioto della Valpociella 2015 (29.90 €)

Raisins séchés jusqu'au 19 janvier  - Macération 18 jours

Elevage de 42 mois en cuve inox

La robe est pourpre très sombre, opaque. 

Le nez est très concentré, confit, encore plus profond que les vins précédents, à la limite du vertigineux, avec des notes balsamiques apportant de la fraîcheur.

La bouche est spectaculaire, avec une matière cette fois-ci vraiment voluptueuse, d'une densité hors-norme, avec un velouté magique, une grande profondeur, une fraîcheur qui compense les sucres et l'alcool (15.5 %). Superbe. 

La finale réussit à ne pas perdre la magie, avec encore plus d'intensité et de voluptuosité, et la fraîcheur qui va avec, sur la crème de fruits noirs confits, les épices douces, le poivre cubèbe, la réglisse et le ciste. 

Passito bianco Veneto 2015 (29.90 €)

Raisins séchés jusqu'au  2 février  - Macération 10  jours

Elevage de 48 mois en cuve inox

La robe brillante est entre le cuivre et l'ambré. 

Le nez est discret, sur les fruits blancs confits / rôtis et les épices douces. 

La bouche allie ampleur et tension, avec une fine acidité qui étire l'ensemble et une matière ronde, ample, mûre, au toucher moelleux, doté d'une belle fraîcheur, à l'aromatique baroque et complexe.

La finale est tonique, gourmande, oxydative dans le plus beau sens du terme, avec un sucre superbement intégré, une fraîcheur superlative, diaboliquement gourmand. 

jeudi 20 janvier 2022

La Madone version 2021

 

Au vu des 4 cuvées du domaine de la Madone que j'ai goûté, on peut résumer le millésime 2021 en un mot : la fraîcheur. La différence avec le millésime précédent, c'est qu'elle n'a pas conjuguée à une haute maturité des raisins. En cette année difficile, les vignerons ont vendangé dès qu'ils ont pu, ne tentant pas le diable pour gagner une richesse qui ne serait pas forcément  venue, le mois de septembre ayant été plutôt chaotique. 

Je n'ai pas encore goûté Gamay's, Rougeot et Sauvignon's, car il nous reste encore un peu de 2020. Je ne peux que vous conseiller d'acheter ces derniers, car je ne sais pas quand le domaine pourra produire de nouveau de tels OVNIs. 

Roussanne de Madone 2021 (19.50 €)

La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est mûr, sur les fruits jaunes, le beurre frais et une touche fumée. 

La bouche est droite, tendue par une fine acidité traçante, faisant plus songer à un riesling qu'à une roussanne. La matière est très fraîche, désaltérante, avec une touche pulpeuse citronnée. 

La finale est tonique, élancée, avec l'acidité qui poursuit sa course et une fine astringence sur l'écorce de citron qui persiste assez longuement. La roussanne la plus fraîche de l'histoire !

La robe est pourpre sombre translucide. 

Le nez est expressif, sur les fruits noirs, le poivre et des  notes sanguines / ferreuses, mais aussi fumées. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, tout en déployant une matière souple, mûre, finement veloutée / pulpeuse, au fruit frais et gourmand. 

La finale est encore plus fraîche, savoureuse,  avec un fruit éclatant jubilatoire. Que c'est bon !


La robe est grenat sombre aux reflets violacés. 

Le nez est fin, aérien, très poivré, mais aussi floral et fruité (framboise). 

La bouche est ronde, très ample, avec une matière douce, éthérée, enveloppante, au fruit frais et intense, et soulignée par le poivre. 

La finale est pétante de fraîcheur, avec un fruit encore plus expressif, et toujours ce poivre qui prolonge. 


Mémoire de Madone 2021 (15.90 €)

La robe est pourpre sombre translucide. 

Le nez est  frais, élégant; sur des notes florales et fumées. 

La bouche est ronde, ample, aérienne, avec une matière très fine, enveloppante, au fruit délicat et à la fraîcheur racée et  bouleversifiante. Le tout étirée par une tension élégante. 

Cette dernière se poursuit en finale, accompagnée par une matière plus pulpeuse, gourmande, et une fraîcheur et un fruit éblouissants, avec une persistance sur des notes épicées. 

mardi 18 janvier 2022

L'effet 2020, encore et toujours !


Plus l'on poursuit l'exploration des vins du millésime 2020, plus on se rend compte qu'il transcende totalement  les cépages, les rendant même parfois difficile à identifier. Je ne suis par exemple pas certain que je pourrais dire à l'aveugle que ce Saumur Champigny La Paterne d'Antoine Sanzay soit issu de Cabernet Franc. Ca pourrait être un Malbec, voire un Gamay. Mais par contre, je ne serais pas surpris de dire que c'est un 2020, car il y a cette opulence de la matière, cette intensité de fruit  associée à  une grande fraîcheur. Je n'ai aucune idée ce que pourront donner ces vins dans 10-15 ans. Mais ils sont tellement bons aujourd'hui que l'on peut se demander s'ils seront meilleurs un jours.  

La robe est pourpre très sombre, opaque. 

Le nez est gourmand, sur les fruits noirs bien mûrs (cassis, myrtille, mûre) rafraîchis par une fine touche mentholée. 

La bouche est ronde, ample, enveloppante, délivrant une matière pulpeuse / juteuse, charnue à souhait,  sur ces mêmes fruits noirs gourmands – en plus exubérant – avec toujours cette note mentholée (et même un peu poivrée) en contrepoint. 

La finale est dans la continuité de la bouche, si ce n'est que la matière est plus concentrée, avec plus de mâche. Mais le fruité se fait encore plus irrésistible, avec une fraîcheur aromatique accrue, avec une persistance sur la crème de cassis, le cacao et le menthol. 



lundi 17 janvier 2022

Et un (or)ange passe...


La dégustation de cette Aurièges 2019 est née au départ d'une interrogation. Ce vin était-il "orange" comme son prédécesseur, ou était-on revenu à un blanc "classique". Dès que le vin fut versé dans le verre, j'avais la réponse ;-) Bon, après, j'ai fouillé un peu et suis tombé sur un site japonais qui m'a appris que ce 2019 a été vinifié en qvevri enfouie dans le sol avec une macération de 11 mois. Quant à l'assemblage, on est toujours sur du très étonnant. Jugez plutôt : Riesling 65%, Clairette 15%, Viognier 10%, Petit Manseng et Petite Arvine 10%. Restait à goûter. Et là, c'est une très belle surprise !

La robe brillante est entre l'or et l'or-angé. 

Le nez est fin, profond, sur l'écorce d'orange amère et de mandarine séchées, l'angélique confite, la Chartreuse ®... 

La bouche est sphérique, très ample, aérienne, déployant une matière douce, caressante, plus gazeuse que liquide, et en même temps très intense aromatiquement, pénétrante, envahissant tout autant chaque mm² de vos papilles que la moindre parcelle de votre âme. 

La finale prolonge d'abord cette ambiance avant de tout concentrer en un point minuscule, laissant apparaître au passage les tanins dus à la macération,  puis de s'achever de façon explosive sur une palette d'agrumes confits / séchés et d'herbes médicinales. 

On est plus sur un vin de méditation à savourer en fin de repas à température ambiante, servi dans un grand verre. Mais il pourrait certainement bien se marier avec des ris de veau caramélisés aux agrumes, un tajine ou une vieille mimolette. 




vendredi 14 janvier 2022

Extra-Libre : le miracle 2020 se poursuit


Je n'avais pas dégusté cet Extra-Libre 2020 du Cèdre dès qu'il est arrivé à l'entrepôt, car il nous restait alors un peu de 2019. Et puis après, plein de nouveautés sont arrivées, le rendant moins prioritaire. Comme il est prévu d'ici peu de faire une mise en avant des vins du Sud-Ouest, je me suis dit qu'il était temps de le découvrir. Bien m'en a pris : le millésime 2020 a encore fait des merveilles : ce vin a une définition, une finesse, une fraîcheur qu'il n'avait jamais eu jusqu'à maintenant. Je suis fan de cette cuvée depuis sa création, mais là, on franchit un nouveau cran qualitatif. 

La robe est pourpre très sombre, opaque. Le nez est fin et frais, sur les fruits noirs et  le menthol (je dirais bien aussi la rafle – dans ce qu'elle a de plus noble – mais les raisins sont éraflés). 

La bouche est ronde, très ample, d'une fraîcheur éclatante, avec une matière alliant finesse et densité, et une p... de tension qui vous embarque pour ne plus vous lâcher. S'ajoute à cela un fruit d'une pureté et d'une intensité incroyables. Le tout forme un ensemble enthousiasmant et méchamment addictif. 

La finale prolonge la tension du vin en y ajoutant une mâche crayeuse au fruit envoûtant et à la fraîcheur irréelle qui persistent longuement. J'a-dore !

PS : à noter qu'il est question d'un vin sans sulfites ajoutés. Si tous étaient de cette qualité, ils feraient non seulement beaucoup moins polémique, mais d'autres vignerons seraient tentés de se lancer dans cette aventure. 

jeudi 13 janvier 2022

Les Laures, j'adore !


Je sais, c'est pas bien, mais je n'avais encore goûté Les Laures de Bonnet-Huteau. J'avais tort et je me flagelle publiquement. On est vraiment à 10.000 lieues du Muscadet qui effraie encore pas mal de gens du fait d'une chaptalisation encore trop fréquente sur des raisins pas mûrs. Là, aucun doute sur la maturité. Il y même du gras. Et en même temps, c'est frais, élancé. On sent l'influence océane qui rendra toujours ces vins incomparables. 

La robe est jaune paille brillante.

Le nez est fin, frais, sur le zeste de citron, la pomme verte et les embruns marins. Avec l'aération, la pomme devient plus mûre, voire rôtie. 

La bouche est tendue, étirée énergiquement par un fil invisible, tout en déployant une matière dense et mûre, au toucher moelleux, presque gras, mais ne manquant pas de fraîcheur. Aromatiquement, la pomme chaude se mêle au citron confit et à une légère fumée. Un léger perlant en arrière-plan accentue la fraîcheur. 

La finale prolonge la tension de la bouche, avec cette fois-ci l'acidité qui pointe son nez, soulignée par une subtile astringence évoquant le citron frais, suivie par des notes crayeuses subtilement marines. C'est vraiment très bon, et en remontrerait à des vins plus onéreux. 




mercredi 12 janvier 2022

Un Cab' dans la brume

Cette cuvée Cimes dans la brume ne vient pas tout juste d'arriver, mais j'attendais d'en avoir un peu plus en stock pour pouvoir vous en parler. Au départ, nous n'en avions pris qu'une douzaine, car un Bergerac qui frôle les 20 € n'intéresse pas tous les publics. Et puis, on le goûte, et là, on se dit qu'ils sont bien dépensés, ces 20 €, car du Cabernet Sauvignon (pur) de ce niveau, c'est rare. Et surtout, Julien Auroux a eu l'intelligence de ne pas le boiser – et ça, c'est encore plus rare. Bref, ce vin est une pépite et IL FAUT la découvrir !

La robe est pourpre très sombre, presque opaque. 

Le nez est fin, sur le cassis sous différentes formes – feuille, fruit frais, liqueur – avec une pointe de tabac et de menthol. 

La bouche est ronde, très ample, enveloppante, avec une matière charnue, veloutée, qui vous tapisse tout le palais. En parallèle, une fraîcheur aromatique – très marquée par le cassis – semblant venir de nulle part montre crescendo, apportant une tension bienvenue. 

Le crescendo se poursuit en final jusqu'à former une vague de fraîcheur qui vous submerge totalement, avec une persistance sur le cassis, le menthol, la craie et le poivre.  



lundi 10 janvier 2022

Pas si lisse que ça !

Ce Silice est le vin le plus accessible que propose Brice Omont du domaine des Ardoisières. Il provient de raisins sur pieds qu'il a achetés chez des confrères en bio ou en conversion. On est sur un 100 % Jacquère. Ce qui est bien avec ce cépage, c'est qu'il est mûr à des degrés très faibles. Aussi, lorsqu'on est sur un vin à 11 % (sans chaptalisation) le raisin est bien mûr. Et en même temps, il y a une acidité propre au cépage. Le résultat est franchement décoiffant. Je ne m'attendais pas du tout ça en ouvrant cette bouteille. Bien m'en a pris !

La robe est jaune paille intense, brillante. 

Le nez est expressif, sur la pomme chaude, la nèfle, le silex frappé et une légère touche fumée. 

La bouche allie tension et ampleur, avec une fine acidité tonique qui étire longuement le vin et une matière paradoxale,  à la fois dense et explosive, mûre et "verte", presque grinçante, moelleuse et (finement) astringente, confortable et (délicieusement) déstabilisante. Le filet de gaz carbonique présent en arrière-plan n'est sans doute pas étranger à cela. En tout cas, le palais grouille de sensations et c'est bien agréable !

La finale est une sorte de copier/coller en plus barge et concentré avec un joli triple A++ où se mêlent une Acidité bien citrique, une Astringence crayeuse à souhait  et une Amertume sur  l'écorce de pomelo. Enthousiasmant ou effrayant selon les dégustateurs ;-)



vendredi 7 janvier 2022

LETTRE DE JANVIER 2022






RETOUR SUR LES NOUVEAUTES DE DECEMBRE 2021 ET JANVIER 2022

NEW WINES IN  DECEMBER 2021 AND JANUARY 2022


Pierre Ménard


L'allocation de Pierre Ménard est arrivée en cave. Une réussite!
Lien vers l'article sur le blog

 

La Varenne de Chanzé 2020  

Rosetta MMX 

Laïka 2020   

Clos des Mailles 2020 

Le Quart des Noëls 2020 

Coteaux du Layon Cosmos 2020

 

 

jeudi 6 janvier 2022

Elle n'a jamais été aussi grande !

 

Je suis toujours curieux  de goûter un nouveau millésime  de Jean-Louis Denois, car il a cette faculté de se renouveler et de se remettre sans cesse en question. Ce qui fait que vous avez à chaque fois l'impression de le redécouvrir. Sur cette Grande cuvée 2017, composée de cépages bordelais,  il a encore plus limité la part de fûts dans l'élevage ... au point qu'on ne le sent plus du tout, ce qui me va très bien. On sent que l'extraction s'est faite avec beaucoup de douceur. Et que la quasi-absence de sulfites permet au vin d'être déjà très expressif. Même s'il est probable qu'avec quelques année de plus, il gagnera en complexité (avec les cab's qui vont se "tertiariser"). Et puis, il y a juste ce qu'il faut de volatile pour rendre le tout encore plus palpitant. 

La robe est grenat sombre aux reflets violacés. 

Le nez est fin, frais, sur les fruits noirs (mûre, cassis), le menthol et une pincée d'épices. On a aussi une subtile sensation d'acidité volatile dans ce qu'elle peut avoir de plus noble. 

La bouche est élancée, tendue et tonifiée par une fraîcheur aromatique éclatante qui tient lieu de colonne vertébrale, renforcée par une fine acidité traçante. La matière est fine, élégante, presque aérienne, exprimant un cassis d'une rare intensité, souligné par le tabac et le menthol. 

La finale poursuit dans la même dynamique avec encore plus d'intensité et d'éclat, y ajoutant une fine mâche crayeuse, et s'achève sur une explosion jubilatoire de cassis et de menthol. Superbe !

On est ici au niveau d'un très bon Bordeaux, moins le bois... et le prix. Pour 13.90 €, il n'y a tout simplement aucun concurrent qui puisse rivaliser. 

Gamay TeMata

 

TeMata, c’est 125 ans de viticulture en Nouvelle-Zélande. Cela fait de vous l’un des plus anciens domaines du pays. Quels ont été les événements majeurs dans la vie du domaine ?

Dans les années 1870, John Chambers élevait des moutons qui broutaient dans ce qui allait devenir l’un des vignobles les plus réputés de Nouvelle-Zélande. Le fils de John, Bernard, a choisi de planter des vignes sur les pentes des collines orientées au nord, en bordure d’Havelock North. Bernard avait beaucoup voyagé et observé les conditions de viticulture similaires et réussies en France. En 1892, il a donc planté trois parcelles à flanc de colline au-dessus de la propriété. Lorsque les premiers raisins ont été récoltés en 1896, l’histoire du domaine Te Mata Estate a commencé. Aujourd’hui, nous cultivons toujours ces trois vignobles qui produisent nos vins les plus réputés : Coleraine, Awatea et Elston.

Après le succès de son premier millésime, John Chambers a poursuivi la plantation de vignes et a entrepris de transformer son écurie en cave et en chai. Il s’est rapidement fait un nom en tant que producteur de vins de qualité.

Cinquante ans plus tard, un autre amateur de vin ayant beaucoup voyagé a également vu le potentiel du domaine pour la production de grands vins. Ainsi, en 1978, John Buck a repris les vignobles Te Mata. Dans un marché local inondé par la production de Muller Thurgau, Buck a concentré ses efforts sur la plantation de raisins de style « claret », convaincu, comme Chambers, que les terroirs de la Hawkes Bay sont similaires à ceux de Bordeaux. Leurs premiers efforts ont été reconnus comme une étape importante dans l’évolution de la qualité des vins néo-zélandais. Les Cabernet Sauvignon des millésimes 1980 et 1981 de Te Mata Estate ont été jugés comme les meilleurs vins rouges du pays. Et le 1982 a vu la naissance des cuvées Coleraine et Awatea.

Au cours des trente années suivantes, le chai et les vignobles ont été progressivement restaurés et agrandis. Le chai d’origine, qui a miraculeusement survécu au tremblement de terre de 1931, est aujourd’hui notre chai pour les vins blancs. Il se trouve au milieu d’un ensemble de chais modernes conçus par les célèbres Athfield Architects de Wellington. Athfield a également conçu la maison de Buck, qui se trouve au milieu du vignoble de Coleraine, à quelques pas de la cave. C’est la maison la plus photographiée de Nouvelle-Zélande et elle est devenue un symbole du vin d’Hawkes Bay.

Avec ses 125 ans d’histoire viticole et une nouvelle génération de la famille Buck aux commandes, l’avenir de Te Mata Estate semble assuré. Bernard Chambers serait fier du chemin parcouru !

Hawke’s Bay, la région où vous êtes installés, est souvent comparée au terroir viticole bordelais. Qu’est-ce qui vous en rapproche ?

Hawke’s Bay se situe à 40 degrés de latitude sud. Le climat est ensoleillé, avec des températures similaires à celles de Bordeaux. Nous sommes une région côtière et l’influence maritime tempère les journées chaudes d’été et permet une longue saison de floraison. La plupart des sols viticoles ont des drainages naturels, sur des galets, formés par d’anciens lits de rivière. Tous ces facteurs sont similaires à ceux de Bordeaux et il n’est pas surprenant que les premiers colons européens aient planté des cépages bordelais. Hawke’s Bay excelle aujourd’hui dans la production de vins de ce style.

Nous proposons votre cuvée Gamay. Ce cépage est-il répandu en Hawke’s Bay, quelle est son identité, et votre façon de le travailler ?

Le Gamay Noir n’est pas courant à Hawke’s Bay, ni même en Nouvelle-Zélande. En 1995, Te Mata a introduit dans le pays une sélection de Gamay Noir à jus blanc, provenant du Beaujolais. Le Gamay Noir de Te Mata est un vin unique provenant du vignoble Woodthorpe Terraces. Les raisins sont récoltés en mars, au début de l’automne néo-zélandais.

En matière de vinification, 65% des raisins sont fermentés par macération carbonique, ce qui renforce les arômes fruités et floraux du vin. Les 35 % restants font l’objet d’une fermentation traditionnelle. Après la fermentation malolactique, les vins sont élevés pendant neuf semaines dans des fûts de chêne français âgés de plusieurs années.

C’est un vin magnifique et frais qui déborde de saveurs : framboise, loukoum, myrtille, fraise des bois et cerise noire mûre. Il a un caractère floral et est équilibré par des notes subtiles de fumée, de réglisse, de bois de santal et de cannelle. Un vin soyeux, élégant et époustouflant.

Gamay TeMata 2020 disponible en cliquant ICI

Herdade de Mouchão

 



Il est fort probable que vous ayez déjà ouvert une bouteille bouchée avec un bouchon en liège de l’Alentejo, et même dégusté un plat assaisonné d’huile d’olive de cette région ! Ce sont ici deux produits incontournables depuis des siècles. Mais depuis une vingtaine d’années, il faut également compter avec la production de ses vins…

Effectivement, c’est la région viticole portugaise qui échappe à l’influence de l’océan Atlantique, et les plaines qui chaloupent légèrement sont écrasées de soleil en été. L’Alentejo, c’est un peu le Nouveau Monde en Europe. En majorité rouge, les vins sont gorgés de soleil et la région, qui doit en grande partie sa popularité actuelle à sa proximité avec les Algarves et de la ville de Lisbonne, est devenue la source de certains vins les plus onéreux du Portugal et celle où le terroir viticole est le plus cher.

Entre 1995 et 2010, le nombre de producteurs est passé de 45 à 260. On distingue 8 sous -régions et 4 DOCs/DOPs mais la plupart des producteurs préfèrent utiliser la dénomination DOC/DOP Alentejo plus connue. L’absence de barrières climatiques majeures donne à cette région un climat méditerranéen avec des influences continentales : des étés chauds et des hivers froids.



Herdade do Mouchão est une propriété de 90 hectares où l’on pratique la polyculture. Le vignoble occupe 39 hectares et les premières vignes furent plantées en 1901. Dans les années 1950, alors que le domaine continuait à produire des bouchons, à cultiver des oliviers, à élever des cochons et produire des céréales, il fut décidé d’agrandir le vignoble. Les sols majoritairement argileux ont la capacité de bien résister à la chaleur intense, aux pluies erratiques et au gel qui occasionnellement frappent la région.

Cette propriété familiale, respectueuse des traditions, cultive les cépages autochtones de l’Alentejo. Sans surprise, c’est l’Alicante Bouschet qui domine. il constitue 80% de la production du domaine. Ce cépage que l’on appelle souvent teinturier car il produit des jus très colorés et particulièrement tanniques est souvent utilisé dans les assemblages. Cependant au domaine Mouchão il règne en maitre et produit des vins d’une qualité exceptionnelle.




Cette cuvée ‘Mouchão’ est la référence du domaine. Depuis la mise en bouteilles du premier millésime en 1949, et il reflète le tempérament unique de la cave. Il s’agit d’un assemblage de trois quarts des meilleurs raisins d’Alicante Bouschet et d’un quart de Trincadeira.

Le vin Mouchão a une couleur profonde et concentrée et un caractère marqué par les épices. Sa structure tannique unique favorise un long vieillissement en bouteille et invite à la garde pendant plusieurs années. Cependant, on retrouve dès maintenant un vin plein de personnalité, à l’arôme parfumé, frais et très élégant.
« Alternant soie et velours pour la texture, il est tout simplement sensuel, et caressant en bouche. La finale nuancée avec des vagues d’Alicante puissant ajoute de la complexité » selon Robert Parker. Et Jancis Robinson ajoute « dans l’Alentejo, l’Alicante Bouschet est de plus en plus populaire grâce à Mouchão ».

Tous les raisins sont vendangés manuellement, foulés au pied et pressés dans les 4 pressoirs manuels centenaires. Les vins sont ensuite élevés pendant au moins 3 ans dans des foudres de 5000 litres, dont certains ont plus de 100 ans. Cela lui permet d’obtenir toute son intensité, son caractère et sa puissance, mais il devra encore vieillir en bouteille pendant deux ans avant sa commercialisation.

Cette cuvée ‘Mouchão’ est la référence du domaine. Depuis la mise en bouteilles du premier millésime en 1949, et il reflète le tempérament unique de la cave. Il s’agit d’un assemblage de trois quarts des meilleurs raisins d’Alicante Bouschet et d’un quart de Trincadeira.

Le vin Mouchão a une couleur profonde et concentrée et un caractère marqué par les épices. Sa structure tannique unique favorise un long vieillissement en bouteille et invite à la garde pendant plusieurs années. Cependant, on retrouve dès maintenant un vin plein de personnalité, à l’arôme parfumé, frais et très élégant.
« Alternant soie et velours pour la texture, il est tout simplement sensuel, et caressant en bouche. La finale nuancée avec des vagues d’Alicante puissant ajoute de la complexité » selon Robert Parker. Et Jancis Robinson ajoute « dans l’Alentejo, l’Alicante Bouschet est de plus en plus populaire grâce à Mouchão ».


Les vins du domaine sont disponibles en cliquant ICI